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Musicothérapie PsyAITunes : Les Musiques du Bien-Etre et de la Relaxation

Esprits de Nature

Esprit de Nature : Une symphonie par Logos (Stephen Sicard)

Introduction

La nature, dans ses innombrables manifestations, a inspiré d’innombrables artistes à travers les âges. Cependant, peu ont réussi à capter son essence même, ses subtilités et ses mystères comme Stephen Sicard, plus connu sous le pseudonyme de Logos. Avec son nouvel opus, « Esprit de Nature », il nous invite à une promenade méditative à travers les terrains mystiques où la nature se mêle à la musique.

Qui est Stephen Sicard?

Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, Stephen Sicard (Logos) est une force indomptable dans le monde de la musique. Vendre plus d’un demi-million d’albums est un exploit en soi, mais ce n’est pas seulement la quantité de sa musique qui impressionne, c’est aussi la qualité. Depuis son premier album en 1987, « Les Couleurs Sonores », Stephen a traversé plusieurs périodes d’inspiration, devenant l’un des compositeurs les plus respectés de sa génération.

Esprits de Nature : Une Odyssée Musicale

La nature est vivante, respirante et consciente. En écoutant « Esprit de Nature », on ressent immédiatement cette vérité. Les treize pistes de l’album sont autant de paysages sonores qui nous guident à travers différents aspects de la nature, qu’il s’agisse de la majesté silencieuse des montagnes ou du mystère évanescent des nuages. Des titres tels que « Le royaume des Invisibles » et « Les Devas de la Terre » évoquent un monde souvent ignoré, celui des esprits et des êtres qui habitent notre Terre.

Avec une durée totale de 77 minutes, chaque piste est un voyage en soi, permettant aux auditeurs de se plonger dans une méditation profonde et d’explorer les profondeurs de leur propre âme tout en se connectant avec l’âme de la nature.

Vers un futur éco-responsable

Le penchant de Logos pour l’écologie est clairement évident dans ce travail, et il promet d’approfondir ce thème avec des albums futurs centrés sur les éléments – air, eau, terre et feu. Dans un monde de plus en plus détaché de la nature, des artistes comme Logos jouent un rôle essentiel en nous rappelant notre connexion innée avec la Terre.

Conclusion

En fin de compte, « Esprit de Nature » n’est pas seulement un album ; c’est une expérience, une exploration et un hommage à la beauté et à la complexité de la nature. Comme le philosophe Spinoza l’a suggéré, la musique de Logos est un pont entre la Nature et l’Homme, facilité par les émotions et la raison. C’est un rappel que, malgré les progrès technologiques et les distractions de la vie moderne, nous faisons tous partie intégrante de ce vaste et magnifique monde naturel.

Esprits de Nature -Logos
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Recherche d’une méthodologie pour classifier les musiques de relaxation

Ce lundi 31 juillet, j’ai continué à découvrir une fonctionnalité intéressante sur ChatGPT qui permet de communiquer avec Spotify. Je me suis lancé une nouvelle fois dans la vie, dans un tri de morceaux de musique tournant autour de la thématique de la relaxation psychomusicale. Cette expérience, je l’avais déjà accomplie pour des webradios avec plus ou moins de succès. Me livrant à nouveau à l’exercice, je me suis retrouvé devant les mêmes problèmes de classification de ces morceaux. À l’heure de mes initiations en musicothérapie (je précise que je ne suis pas allé au-delà de l’initiation), on m’avait expliqué qu’il y avait certains types de musiques : enveloppante, régressive, apaisante, etc. J’avais également lu dans certains ouvrages qu’il fallait structurer sa séance par paliers, qui font progressivement descendre l’auditeur vers la relaxation puis le faire remonter avec d’autres morceaux qui l’amènent vers le réveil. Comme tout ce qui est théorique, bien évidemment, c’est quand on se heurte à la pratique que des questions commencent à surgir. Et la construction de ces classements de musique est le plus gros problème auquel je suis confronté pour le moment.

Après avoir préparé six bacs et les avoir remplis d’environ une trentaine de morceaux, c’est mon cerveau qui n’a pas cessé son travail, revenant avec toutes les questions que je m’étais posées au fil de mes choix présents et passés ; si bien que vers 3h30 du matin, il a fallu qu’il revienne avec les questions qui tournent autour de la classification des musiques. J’ai versé tout cela par dictée vocale sur un document Word, en espérant libérer provisoirement mes neurones de ces préoccupations. Peine perdue, à 6h30 du matin je me réveillais à nouveau.

Venons-en au vif du sujet : comment classifier les musiques ? Je vois plusieurs paramètres : le rythme (donc les BPM), car plus le rythme est élevé, plus la musique est dynamisante ; plus le rythme est lent, plus la musique est apaisante. Il y a donc un axe qui va de l’apaisement total au dynamisme total. Mais cela ne suffit pas, il y a aussi le paramètre émotionnel. Une musique suggère une émotion. Et l’émotion joue sur le caractère apaisant ou non. Par exemple, une musique lente qui fait peur ne sera pas apaisante. Il faut donc reprendre les émotions de base et les mettre en paramètre : joie, peur, agressivité, dégoût (pas certain), tristesse, etc.

Autre paramètre, les variations. Celles liées à l’ennui. Je m’explique : on ne peut pas trop répéter la même chose, sinon cela lasse. Cette contrainte vaut également entre les morceaux : si on répète toujours les mêmes morceaux, cela va ennuyer ; mais trop de variation va parfois également déranger, notamment s’il faut se relaxer. Il y a aussi les variations liées à un effet de surprise. Parfois, la musique comporte des éléments inattendus recherchés ou non qui créent un effet de surprise. Là aussi, cet effet peut être plaisant ou déplaisant. Le caractère aléatoire de la musique va également être déstabilisant ; par exemple, les musiques contemporaines qu’on qualifie de stochastiques généralement ne plaisent pas beaucoup au commun du public.

La variation peut également porter sur l’intensité. C’est surtout si elle est brusque qu’elle risque de surprendre. De même, une musique de relaxation ne peut pas dépasser un certain niveau d’intensité sinon elle perd son caractère relaxant et devient dynamisante.

Il y a des données particulières qui influencent l’appréciation ou non : en relaxation, l’utilisation de la voix va poser des problèmes. Je n’affirme pas que la voix empêche d’arriver à une relaxation profonde mais j’ai tantôt remarqué que cela aidait et que dans d’autres cas cela devenait un obstacle parce que nous étions trop dans les vocalises, dans des effets vocaux, comme par exemple avec une cantatrice. Mais encore une fois, ce n’est pas systématique !

Le paramètre du bruitage et de sa nature est également à prendre en ligne de compte, car il crée un contexte.

Il y a aussi le biais culturel. Certaines musiques sont typées comme appartenant à une certaine culture et elles sont colorées par les préjugés des individus. Donc, les phénomènes qu’on nomme en psychologie sociale de conformisme et de norme jouent sur l’appréciation ou non.

Certains types de musiques sont, à mon avis, surreprésentés dans le stock de musique mis à disposition par les médias, et d’autres sont sans doute sous-représentés.

Bref, c’est d’une énorme complexité, en tout cas si on doit tenir compte de l’ensemble de ces paramètres dans la musique.

Je propose comme solution de prendre le problème à rebours et d’observer le destinataire plutôt que l’objet émetteur, à savoir non pas la musique mais son destinataire, c’est-à-dire l’auditeur, donc l’être humain. Nous disposons de paramètres objectifs pour observer les effets de la musique. Quels sont-ils ? Le rythme cardiaque, le rythme de la respiration vont nous donner à mon sens l’état de détente ou de tension.

Pour les émotions, il y a actuellement dans le domaine de l’intelligence artificielle des moyens de repérer les émotions des individus sur la base des micro-expressions faciales. L’électroencéphalogramme doit aussi pouvoir révéler des éléments.

Avec ces paramètres, nous disposons de critères objectifs. Mais il reste un écueil de taille ! La musique a cette particularité qu’elle n’agit pas en une fois, mais dans le temps. Donc, au fil du temps, les effets peuvent être différents. L’évolution des paramètres dans le temps, c’est-à-dire comment les paramètres de tension et d’émotions évoluent, va nous révéler si nous avons un morceau qui apaise, détend ou relaxe, puis éveille, suscite une émotion porteuse, puis dynamise.

Si on est dépendant de paramètres où l’auditeur doit donner une évaluation, il faudra alors lui demander de noter de 0 à 10 certains paramètres :

  • Tension (de relaxé à tendu)
  • Vitesse (de lent à rapide)
  • Caractère agréable de la musique (de désagréable à agréable)
  • Caractère joyeux (de triste à joyeux)
  • Caractère doux paisible (à l’opposé agressif voire violent)
  • Caractère distrayant, récréatif (d’ennuyeux à distrayant)

Cela reste pour moi une alternative mais qui donne plus le flanc à l’influence de certaines variables. L’auditeur notera-t-il ce qu’il pense ? Pas de mesure de l’évolution des perceptions dans le temps.

Dans l’absolu, il faudrait donc relever ces paramètres sur un large échantillon d’individus représentatif de la population. On pourra alors décrire des moyennes statistiques et déterminer un écart de confiance autour de la moyenne, avec des différences significatives ou pas en cas de variation. Cela va permettre de classifier les musiques mais aussi, dans un effet de retour, de classifier les individus au niveau émotionnel. Par exemple, déterminer si un individu perçoit significativement différemment une musique perçue en moyenne par la population, cela pourrait révéler des traits de personnalité particuliers.

Tout le problème est d’être parvenu à trouver les bons paramètres, le reste est affaire de temps pris pour les évaluations individuelles, puis de classement et de statistiques.

Quand on aura collecté ces éléments, il sera, à mon sens, possible de classifier les musiques par état de relaxation, de détente légère, de détente profonde, de dynamisation, etc. Ainsi, on pourra créer des programmes qui, à mon sens, seront beaucoup plus pertinents que les simples bacs de musiques que l’on trouve habituellement. Cela permettra de guider de manière plus scientifique et objective les chercheurs et les utilisateurs dans la recherche de bien-être à travers la musique.

Dans la collecte de ces données, il faudra faire attention à neutraliser le plus possible l’effet de contamination qu’une musique crée sur l’autre. Par exemple, si on a entendu une musique très triste, une autre qui lui succède, qui serait de caractère neutre, sera perçue tout d’abord comme ayant une coloration triste, on l’aura « attristée » en attristant l’auditeur.

Je pense que le mieux est de créer des bacs de même type au départ et de soumettre tous les morceaux de la même catégorie (quoiqu’ils vont se contaminer mutuellement). Sans doute qu’en variant les types de morceaux qui précèdent ou en proposant quelque chose qui fait tampon et neutralise la coloration qui précède.

Il faudra bien entendu respecter les aspects éthiques et les consentements individuels dans cette recherche, car la collecte de données physiologiques et émotionnelles peut être sensible. Elle risque également d’éveiller un peu plus les appétits d’ogres des principaux distributeurs de musiques. L’idée est bien d’aider l’individu dans sa quête de relaxation et non d’intruder dans sa vie privée ou de maximiser les profits au détriment de la qualité de vie.

En somme, cette réflexion autour de la classification musicale ouvre la porte à une exploration plus profonde de l’interaction entre la musique et l’homme. Elle nous invite à regarder au-delà de la simple écoute passive et à envisager la musique comme un outil thérapeutique potentiel, adaptable et personnalisable en fonction des besoins et réactions individuelles. La combinaison de la technologie, de la science et de l’art pourrait nous mener vers une nouvelle ère de la musicothérapie, plus précise, plus efficace et plus respectueuse de l’individu.

Pascal RIVIERE

Livres :

  • Michel Imberty, Entendre la musique : Sémantique psychologique de la musique, Dunod, 1979. Traite des fonctions sémantiques et expressives de la musique.
  • Edith Lecourt, La musicothérapie, Eyrolles, 1994. Présente différentes techniques de musicothérapie et leur application.
  • François Delalande, La musique est un jeu d’enfant, Buchet/Chastel, 2003. Sur l’approche pédagogique et thérapeutique de la musique.

Articles :

  • Lambrou et al., « Relaxation and music therapies for patients receiving mechanical ventilatory support », Respiratory Care, 2005. Étude sur les effets physiques.
  • Leardi et al., « Randomized controlled trial examining the effect of music therapy and verbal relaxation on anxiety in women with breast cancer », Journal of Music Therapy, 2007. Étude sur les effets psychologiques.
  • Koelsch et al., « Effects of Music Listening on Cortisol Levels and Propofol Consumption during Spinal Anesthesia », Frontiers in Psychology, 2011. Étude sur les effets physiologiques.

Sites web :