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Les essais de Pascal Rivière Lettres ouvertes pour ne pas fermer ma gueule ...

J’ACCUSE LE COÛT

Monsieur le Président,

J’accuse!

J’accuse, en ces temps d’ultra-capitalisme, les serviteurs de la déesse-argent de sacrifier l’âme de l’humanité sur l’autel de la cupidité. Ces fils du néo-libéralisme, disciples des marchés dérégulés, détournent les idéaux de la fraternité et de la solidarité qui devraient guider nos sociétés.

Monsieur le Président, Karl Marx nous avertissait déjà de l’exploitation inhérente au capitalisme, où le prolétariat était opprimé par les forces du capital. Et voilà que sous nos yeux, le monstre du néo-libéralisme, plus vorace que jamais, dévore les plus faibles.

J’accuse les marchés financiers de s’ériger en nouveaux dieux, exigeant de la société des sacrifices sans fin, sans égard pour la dignité humaine. Nous assistons à la glorification de la compétition, de l’égoïsme, à l’établissement de lois qui honorent le veau d’or et condamnent les êtres humains à la servitude économique.

J’accuse les politiques de dérégulation et de privatisation, engendrées par le néo-libéralisme, de saigner les services publics qui devraient protéger les citoyens. Les hôpitaux, les écoles et les institutions qui incarnent le cœur de notre pacte social sont vendus au plus offrant, privant la masse de la possibilité d’une vie digne.

J’accuse les multinationales de sacrifier l’environnement et l’avenir de nos enfants pour remplir leurs coffres. Leurs actions mettent en péril les ressources de notre Terre-Mère, et l’on regarde sans broncher l’air se vider de sa pureté, l’eau de sa clarté, et la terre de sa fertilité.

J’accuse les médias, complices de ce grand théâtre, de distiller un discours qui réduit l’homme à une simple unité économique, et qui le force à se prosterner devant le marché en croyant en sa main invisible, alors qu’il n’est qu’un pantin dans un jeu orchestré par les puissants.

J’accuse les dirigeants qui, aveuglés par leur soif de pouvoir et de richesse, ignorent les cris de leurs concitoyens qui dépérissent dans la misère. Ils se complaisent dans leurs palais, pendant que l’ouvrier peine et que le chômeur désespère.

En écho à Émile Zola, qui s’insurgeait contre l’injustice et l’aveuglement de son époque, je vous implore, Monsieur le Président, de ne pas rester sourd aux souffrances de ceux que le néo-libéralisme a laissés pour compte. Réveillons-nous! Le véritable progrès est celui qui met l’humain au centre, qui bâtit des ponts et non des murs, et qui cherche l’harmonie plutôt que la domination.

C’est en faveur de la justice, de l’égalité et de la fraternité, que je lance cet appel. Résistons à la tentation de vénérer l’argent et retrouvons le chemin de la coopération, de l’empathie et de la compassion.

Monsieur le Président, l’histoire est un fleuve impétueux, et nous sommes tous de petits cailloux dans son courant. Mais c’est en unissant ces cailloux que l’on peut construire des digues, changer le cours des eaux et façonner l’avenir.

J’accuse, mais j’espère aussi. J’espère que nous puissions repenser notre modèle de société. Prenons exemple sur les grandes figures de l’histoire qui ont combattu pour l’égalité, comme Marx, qui s’est insurgé contre les inégalités inhérentes au capitalisme. Souvenons-nous que nous sommes capables de grandeur lorsque nous plaçons l’intérêt commun au-dessus de l’intérêt individuel.

J’en appelle donc à un renouveau, à une révolution des cœurs et des esprits. Qu’il ne s’agisse pas d’une révolution violente, mais d’une révolution éclairée, guidée par les principes de solidarité, de partage, et de respect envers l’humanité et la Terre qui nous nourrit.

Que notre objectif ne soit plus la croissance perpétuelle d’un PIB qui ignore le bien-être des citoyens, mais l’éclosion d’une société où chacun a accès à l’éducation, à la santé, à un travail digne et à un environnement sain.

Monsieur le Président, il est de votre devoir, et du nôtre en tant que citoyens, de défendre ces valeurs, de lutter contre l’asservissement de l’homme par l’homme, et de bâtir un monde plus juste. Ce monde n’est possible que si nous renonçons à l’adoration aveugle du profit, et si nous choisissons la voie de l’humanisme et de la coopération.

C’est un combat ardu, mais noble, et il est impératif que nous l’emportions pour les générations futures, de peur qu’elles ne maudissent notre inaction et notre complaisance face à un système qui les aura asservies.

Avec une foi indéfectible en l’humanité et en son potentiel de changement, je vous adresse, Monsieur le Président, mes plus respectueuses salutations.

Pascal RIVIERE