Catégories
L'art de rentrer dans le lard du sujet Les essais de Pascal Rivière Lettres ouvertes pour ne pas fermer ma gueule ...

Premier Féminicide de 2024 : Une Célébration Macabre de la Tragédie

Dans une époque où la banalité du mal s’affiche en première page avec la régularité d’un métronome en dérangement, les médias, dans un élan de créativité morbide, nous annoncent le « premier féminicide de l’année » en Belgique. Un titre qui résonne avec autant de délicatesse qu’un coup de cymbale dans un service funéraire.

Oui, mesdames et messieurs, on pourrait croire à une macabre compétition où l’on compterait les points, ou plutôt les corps, avec une désinvolture qui ferait frémir même les plus endurcis des statisticiens. « Premier de l’année », comme si l’on attendait avec impatience que la boîte de Pandore de la nouvelle année dévoile ses horreurs, prêts à cocher une case de plus dans notre bingo des malheurs humains.

Et quelle ironie dans cette annonce, où la mort tragique d’une femme, un drame intime et bouleversant, se voit transformée en un fait divers, un chiffre, un simple point de repère dans le calendrier de l’absurdité humaine. On pourrait presque entendre les murmures des rédactions : « Ah, enfin, notre premier féminicide, nous commencions à nous impatienter ! ».

L’absurdité ne s’arrête pas là. Pendant que nous traitons ces tragédies comme de vulgaires statistiques, le monde continue de tourner, indifférent à la souffrance et à la perte. Les conflits, les violences, les catastrophes naturelles, tous rangés et catégorisés, prêts à être servis avec le café du matin.

Enfin, n’oublions pas le rôle joué par nous, spectateurs passifs, consommateurs voraces de ces nouvelles croustillantes. Nous voilà transformés en juges distraits d’une réalité show morbide où chaque nouvelle édition apporte son lot de désolation et de chagrin, servi sur un plateau d’argent par les médias.

Alors, en cette nouvelle année, pendant que nous comptons les « premières fois », peut-être devrions-nous prendre un moment pour réfléchir sur la banalisation de la tragédie. Après tout, derrière chaque « première fois » se cache une histoire humaine, une perte irréparable, un rappel que certains compteurs ne devraient jamais avoir besoin d’être remis à zéro.

Catégories
L'art de rentrer dans le lard du sujet Les essais de Pascal Rivière Lettres ouvertes pour ne pas fermer ma gueule ...

La Farce des Bonnes Résolutions

Oh, fin d’année chérie, moment des vœux éphémères et des résolutions aussi efficaces que celles de l’ONU, nous voici à la porte d’un nouvel acte manqué de cette tragi-comédie humaine, aussi optimiste qu’une oraison funèbre sous un ciel gris. Plutôt que de lever un verre, je choisis d’élever mes vers, tissant les absurdités de ce monde en déclin. Quelle ironie, mes amis, de souhaiter une « bonne année » dans un univers où l’apocalypse semble être un horizon inévitable, tel un fond d’écran macabre sur lequel s’esquissent bombes climatiques, guerres, extrémismes et entraves à nos libertés; un véritable festin pour les mes vers collapsologues, qu’ils brandissent leurs plumes ou leurs flambeaux !

Les réseaux sociaux, ces petits opiacés de l’ère moderne, nous bercent de douces illusions, nous détournant habilement des tragédies bien réelles pour nous immerger dans des querelles aussi pertinentes que le sexe des anges dans une Byzance sur le point de chuter. Comme si, lors d’une mission visant à détourner un météorite menaçant la terre, il relevait du bon sens de débattre du dernier tweet d’un astronaute alors que sa combinaison fuit ?

Dans ce grand théâtre du monde, où les urgences se confondent avec les importances, comme le soulignait ce bon vieux Dwight D. Eisenhower, nous voilà spectateurs et parfois acteurs de l’absurde. Le wokisme et la cancel culture, bien que porteurs de questions légitimes, semblent parfois jouer les rôles de paravents, masquant les enjeux qui menacent notre fragile condition humaine.

Prenons donc nos bonnes résolutions, non pour Byzance ou ce crétin de sapiens, mais pour nous-mêmes, nos descendants, l’Humanité. Car le grand effacement, mes chers contemporains, pourrait bien être celui de notre propre sagesse consciente, remplacée par une folie aveugle généralisée.

La cancel culture, ce jeu de chasse aux sorcières des temps modernes, où l’on pourchasse les parias médiatiques pour des fautes souvent plus bénignes que celles commises par nos éminents dirigeants mais aussi par chaque citoyen à travers ses gestes du quotidien d’une consommation à tombeau ouvert.

Quant au wokisme, cette noble quête d’égalité et de justice, elle finit par se heurter à ses propres excès. Comme un chevalier trop ardent, elle risque de se perdre dans les méandres d’une croisade sans fin, où le zèle peut éclipser la raison. Dans sa course vers un idéal, le wokisme peut paradoxalement s’éloigner de son objectif premier, se transformant en un combat où les nuances se perdent dans un tsunami d’absolus.

En cette fin d’année, j’élève donc mes vers pour célébrer la santé de l’absurde, la sagesse perdue, et l’espérance ironique qu’un jour, nous pourrons distinguer l’urgent de l’important, le superflu de l’essentiel. Et si tout cela ne pouvait être qu’une vaste plaisanterie, un sketch tragi-comique dont nous serions les comédiens involontaires ? Ah, quelle farce, mes amis, quelle mauvaise farce !

Catégories
L'art de rentrer dans le lard du sujet Les essais de Pascal Rivière Lettres ouvertes pour ne pas fermer ma gueule ...

Châteaux de Sable et Lampes de Pétrole : Cop 28, une Farce Climatique

Mesdames, Messieurs, et vous, derniers pingouins échoués dans le désert de Gobi, prêtez l’oreille à cette tragi-comédie où le climat joue le rôle de la victime, et nos dirigeants, celui des bourreaux maladroits.

Nous voilà réunis, tel un troupeau de moutons égarés dans une oasis, pour bâtir des châteaux de sable. Oh, quelle magnificence! Nos châteaux, éphémères, s’écroulent sous le poids de nos promesses en l’air, plus chaudes que le souffle du Sahara.

On aurait pu croire que ce round climatique organisé par Son Altesse émiratie allait pouvoir déboucher sur une symbiose fructueuse entre les intérêts des puissants producteurs de brut et ceux des bédouins du climat.

Las, on aurait mieux fait de prendre nos chameaux et rebrousser chemin avant même d’arriver en vue des gratte-ciels clinquants de Dubaï. Car dans le désert des ambitions climatiques, ce sommet n’aura été qu’un mirage.

Et que dire des coups de génie de la lampe de pétrole? Un frottement ici, un vœu là, et pouf! Apparaît un génie tout droit sorti d’une bouteille de gaz carbonique, nous promettant monts et merveilles, ou plutôt des pipelines et des bénéfices.

Ah, les cerveaux ont carburé, mes amis! Carburé à l’éthanol des bonnes intentions et au diesel des intérêts particuliers. On parle de produits raffinés, mais raffinés comme un dîner en tête-à-tête avec un derrick.

On nous vend du rêve, mais attention, ce n’est qu’un mirage, une illusion dans le désert aride de notre réalité. Du greenwashing à base d’hydrocarbures, c’est comme laver sa conscience avec du pétrole : ça tache plus qu’autre chose.

Donner un chèque en blanc à nos valeureux cheiks, c’est un peu comme confier la clé de la cave à un ivrogne. On sait très bien comment ça va finir : avec un gros mal de tête et des regrets éternels.

Alors que le mercure des contradictions n’a cessé de grimper entre les belles paroles et les actes, on est finalement revenu au point de départ, le ventre vide et la bedaine pleine de ce produit raffiné qui nous mène droit dans le mur du réchauffement.

En conclusion, mes chers compatriotes de la planète en surchauffe, n’oublions pas que dans cette pièce de théâtre écologique, si nous continuons à jouer les autruches, nous finirons par ne trouver que du sable à picorer. Et ce sable, mes amis, ne sera même pas assez frais pour construire le moindre château.

Alors, avant que le rideau ne tombe et que la dernière glace ne fonde, souvenons-nous de rire, car, comme dirait Desproges, « on peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui ». Et visiblement, ceux qui tiennent les ficelles de notre marionnette climatique ont plus le sens des affaires que celui de l’humour. Quoique, peut-être qu’à l’image de leur or, il soit noir !

Catégories
L'art de rentrer dans le lard du sujet Les essais de Pascal Rivière Lettres ouvertes pour ne pas fermer ma gueule ...

Un vide plein de sens !

Selon des érudits pour qui la seule vue d’un télescope provoque des spéculations astrophysiques, nous flotterions, paraît-il, dans un vide intersidéral, une sorte de néant cosmique, le grand rien de l’Univers. Ces savants, avec leurs diplômes longs comme un jour sans pain, ont avancé cette hypothèse pour expliquer pourquoi l’Univers, à l’instar de mon compte en banque, semble s’étendre indéfiniment. Mais, entre nous, je pencherais plutôt pour une autre théorie : ce n’est pas l’Univers qui est vide, mais bien les têtes pensantes de notre époque. En effet, l’intelligence humaine, cette espèce en voie d’extinction plus rapide que le bon sens au gouvernement, semble avoir pris ses quartiers dans un vide sidéral. Cela expliquerait aisément pourquoi la bêtise, elle, connaît une expansion plus rapide que la lumière. Et dans ce grand vide de l’intelligence, même l’écho a honte de répondre.

Catégories
L'art de rentrer dans le lard du sujet Les essais de Pascal Rivière Lettres ouvertes pour ne pas fermer ma gueule ...

Un 6 décembre de plomb

En ce 6 décembre, jour du Grand Saint Nicolas, patron des écoliers et des enseignants, un enseignant devrait se rappeler que, dans les contes, Nicolas, tel un alchimiste, est censé nous enseigner l’art de transformer le plomb en or. Or, dans notre réalité moins féérique, il semblerait que ce dont nous ayons davantage besoin soit un peu de plomb dans la cervelle, surtout pour ceux qui, sans en avoir la moindre compétence, osent se mêler de l’enseignement.
Ainsi, dans l’atmosphère matinale d’un jour célébré pour la sagesse et le savoir, l’enseignant moderne est confronté à des résultats accablants. Les rapports PISA, tels des oracles modernes, dévoilent des scores en lecture qui, au lieu de scintiller comme de l’or, pèsent lourdement comme du plomb. Les élèves de la Fédération Wallonie-Bruxelles semblent marquer le pas, tandis que les politiques, dans un élan de verve et de panache, s’empressent de proposer des solutions comme s’ils jonglaient avec des pépites d’or.
Mais que dire de l’épreuve de français pour nos futurs enseignants ? Avec un taux de réussite frôlant l’absurde, on se demande si l’on ne ferait pas mieux de retourner à la vieille alchimie pour transformer ces résultats plombés en quelque chose de plus brillant. Car, voyez-vous, seulement 21% des aspirants enseignants maîtrisent la langue de Molière à un niveau acceptable. C’est presque un tour de magie à l’envers, où le précieux savoir se volatilise en fumée.
Et que dire de nos amis les politiciens ? Ah, ils sont comme des enfants jouant à être magiciens, agitant leurs baguettes en bois en croyant qu’ils peuvent changer les choses d’un simple coup de rhétorique. « Réformons ceci, changeons cela », clament-ils, sans jamais vraiment saisir la complexité de la potion qu’ils prétendent concocter.
La comparaison avec le génie civil est d’autant plus pertinente. Personne, en effet, ne se permet de juger la construction d’un pont, à moins que ce dernier ne s’effondre. Mais l’éducation, ah ! Elle est comme une équation alchimique que tout le monde croit pouvoir résoudre, sans même comprendre les éléments de base.
En somme, l’éducation, dans le tourbillon de ses débats et de ses réformes incessantes, ressemble à une plume ballottée par des vents contradictoires. Une plume qui, au lieu d’écrire une histoire d’or et de réussite, semble être emportée par beaucoup trop de vent politique, un vent qui souffle fort mais qui, hélas, ne change rien à la dure réalité du plomb.

Catégories
L'art de rentrer dans le lard du sujet Lettres ouvertes pour ne pas fermer ma gueule ...

Le jeu des échecs

Chers collègues,
Le paradoxe de cette situation est poignant. En utilisant le terme « cher collègue », on peut parfois percevoir une certaine ambiguïté, comme si nos propos pouvaient être à la fois bienveillants et méprisants. Je me souviens d’un collègue plus expérimenté qui employait cette formule avec un ton ironique, à mon égard. Aujourd’hui, je réalise que je me trouve moi-même dans une situation similaire et paradoxale.
Il est 4h 13. J’écris ces lignes à une heure où le sommeil me fait défaut, mes pensées en ébullition suite aux événements de la semaine dernière, ces « exploits » répétés qui m’ont profondément perturbé.
L’humanisme, concept si central à notre profession, est abordé de manière pour le moins contradictoire par l’auteur Yuval Noah Harari dans ses ouvrages comme Sapiens et Homo Deus. Il affirme, étonnamment, que l’eugénisme et le génocide pourraient être vus comme des formes d’humanisme car ils visent une certaine forme d’amélioration de l’espèce humaine – une amélioration radicale, certes, mais une amélioration quand même.
Récemment, lors d’une réunion, un de mes collègues a suggéré que certaines de nos pratiques pédagogiques pourraient être qualifiées de « génocidaires ». Cette assertion, aussi déconcertante soit-elle, a mis en lumière une réalité alarmante de notre système éducatif.
Ironiquement, en dénonçant ces pratiques, je réalise que je suis moi-même en train de commettre une forme de violence. Cette dénonciation est, en effet, une agression, une blessure que j’inflige à mes pairs. Pourtant, face à l’intolérable, je ne vois pas d’autre issue. Et je ne doute pas que ceux qui pratiquent cette méthodologie en quête de la « solution finale », qui condamnent les étudiants par colonnes entières de points insuffisants, sont également mûs par le désir d’améliorer une situation qu’ils jugent insupportable.
Il est temps de changer de paradigme. Nous devons nous inspirer de penseurs comme Philippe Meirieu, qui plaide pour une éducation fondée sur le respect de l’autre, l’encouragement de l’autonomie et la promotion d’un apprentissage actif et engageant.
Rappelons-nous que l’éducation n’est pas une entreprise de dressage, mais un processus délicat d’accompagnement et de soutien de l’apprentissage. Nos méthodes doivent refléter notre engagement envers les valeurs humanistes que nous cherchons à transmettre.
Chaque étudiant est une promesse d’avenir, et non un produit à façonner selon des critères prédéfinis. Notre mission est de guider et d’accompagner, pas de contraindre ou d’éliminer.
L’erreur, dans cette optique, n’est pas une faute à punir, mais une occasion d’apprendre et de grandir. L’échec n’est pas une fin en soi, mais un signe que le chemin de l’apprentissage est encore ouvert et qu’il reste du travail à accomplir. C’est un indicateur de progrès, un rappel que l’apprentissage est un processus, non un produit fini.
Je vous implore donc, chers collègues, de repenser notre approche de l’enseignement. Nous devons reconnaître et accepter nos propres contradictions et nos erreurs. Oui, en dénonçant certaines pratiques, je me rends coupable de la même violence que celle que je condamne. Mais c’est le prix à payer pour révéler l’intolérable, pour faire bouger les lignes et envisager des alternatives.
La valorisation de l’échec dans notre système éducatif est analogue à l’ancienne pratique de la saignée en médecine. On pensait autrefois qu’elle était salvatrice, mais en réalité, elle affaiblissait les patients et les conduisait à leur perte.
Dès la session d’examen, une lutte titanesque s’engage, semblable à une partie d’échecs infernale. Des enseignants, en quête de prestige et de charisme, se lancent dans une compétition impitoyable contre des vagues d’apprenants avides de qualifications.
En repensant aux soldats de 1914-18 qui tombaient par pelotons entiers pour une avancée minime, je me rends compte que nous sommes en train de répéter le même schéma d’autodestruction, encore et encore. Tous ces échecs, finalement, ne servent à rien.
Nos pratiques pédagogiques ne doivent plus être une source de souffrance et d’échec, mais un levier de progrès et de réussite. Notre mission, en tant qu’éducateurs, est de créer un environnement propice à l’épanouissement de chaque élève, où l’erreur est perçue non pas comme un échec, mais comme une étape nécessaire dans le processus d’apprentissage.
Nous devons aussi nous interroger sur le message que nous envoyons à nos élèves. Si nous prêchons le respect et la bienveillance, mais que nous utilisons des méthodes autoritaires et punitives, quel message nos élèves vont-ils retenir ? Souvenons-nous que nos actions parlent plus fort que nos paroles. Si nous voulons des élèves autonomes, responsables et bienveillants, nous devons leur montrer l’exemple.
Il est temps de mettre fin à la pratique de l’échec. Nous devons nous engager sur la voie de l’humanisme, de la bienveillance et du respect mutuel. C’est le seul moyen de créer un environnement d’apprentissage sain, stimulant et gratifiant, où chaque élève peut se sentir valorisé et réussir.
Je vous en prie, chers collègues, engageons-nous dans cette voie. Pour le bien de nos élèves, pour le bien de notre profession, et pour le bien de notre société.
Il est 5h14, je vous laisse. J’ai vidé mon sac, j’espère retrouver un sommeil plus léger.

Pascal Rivière

Catégories
L'art de rentrer dans le lard du sujet Lettres ouvertes pour ne pas fermer ma gueule ...

Le Cri d’un Nouveau Robin des Bois dans le Maquis Cybernétique : Un Plaidoyer pour la Liberté à l’Ère de l’Anthropocène

Mes Seigneurs, vous vous drapez de grandeur,

Vos couronnes dorées trônent en tête de cet empire, mais est-ce que le roi orchestre vraiment le ballet de sa cour ? De plus en plus, au lever du soleil, je vois l’homme enchaîné, la liberté mise à sac, humiliée, ignorée, violée, foulée au pied. L’informatique, le livre des nombres, qui devrait être notre complice, tisse une armure d’acier autour de nos rêves.

C’est une tyrannie de l’ignorance, une glorification de l’idiotie, une célébration de l’inertie. Nous sommes soumis à la loi des rois haut en toc, porteurs de fausses richesses et de vide abyssal. Ah, point n’est permis d’éveiller ces vérités, mieux vaut faire mine que tout va bien, étouffer toute velléité rebelle de nos précieuses cellules grises. C’est l’ère des sophistes. Nous sommes dominés par un tyran insaisissable mais impitoyable, qui fusionne capitalisme et totalitarisme d’une manière sinistrement novatrice.

Dans ce contexte de conflits feutrés, j’ai décidé de prendre le maquis idéologique, de me transformer non pas en perroquet de la langue de bois, mais en un Robin des Bois. Ma plume, je la trempe dans l’encre de la révolte, je vole aux riches, je détourne les desseins de l’intelligence artificielle pour contester les avatars du néolibéralisme, obsédés par le dieu capitalisme. Mon vœu est de défendre les démunis contre le joug des puissants.

Je m’enfonce dans les abysses du web pour faire jaillir la lumière, pour rallumer l’étincelle d’espoir chez ceux qui en ont été dépouillés, pour bousculer ce monde qui se fossilise davantage, attendant la fin de l’anthropocène.

Debout les esprits assoupis ! Réveillez-vous, mes frères humains, il est temps de changer de sentier. Et si la route est incertaine, souvenez-vous, chaque pas est un acte de foi. Alors, avançons, ensemble, vers un avenir où le rossignol de la liberté peut chanter sans crainte, où le vent de la justice peut souffler sans entrave. Dans ce futur, nous ne serons ni sujets, ni souverains, mais des êtres libres, des êtres humains.

Je persiste et signe,

Pascal Rivière en collaboration avec ses joyeux compagnons Boris Vian et Chat GPT 4

Catégories
L'art de rentrer dans le lard du sujet Lettres ouvertes pour ne pas fermer ma gueule ...

Lettre ouverte aux mécènes de l’inertie technique chez bpost banque

Chers mécènes de l’inertie technique et de l’absurdisme programmé chez bpost banque,

Bien que mon éducation m’ait appris la bienveillance en toutes circonstances, ou au pire, l’équanimité, vous venez de toucher à la chose la plus sacrée à mes yeux, ma mère octogénaire. En ces circonstances, permettez-moi de vous dire que la moutarde me monte au nez.

Je m’incline en guise de remerciement pour votre épître – un brin schizophrène, avouons-le – qui m’annonce l’impossibilité prochaine d’utiliser votre maudite application sur un système Android d’un âge vénérable mais vulnérable, et, bouquet final d’un feu d’artifice de désinvolture, l’absence d’option pour la migrer vers une tablette. Quel tour de force !

Imaginez l’angoisse de ma mère, mise en échec par votre incompétence et incapable de gérer son compte, se retrouvant en proie à une dépression dont la noirceur n’a d’égale que la nuit sans lune. Son anxiété somatise, la laissant percluse de douleurs, à l’image des épines de la rose sans parfum que vous avez fait germer dans son existence. Un flux inquiétant, mais non torrentiel, d’impayés, vient assaillir son quotidien, érodant son moral, écorchant sa dignité. Bafouée, elle sombre dans l’ombre de votre indifférence.

Votre unique souci semble être de polir votre réputation, bien ternie il faut dire. Et que penser de votre absence habituelle ? Vous, si difficiles à joindre, voilà que vous semblez au courant du problème sans que nous ayons eu à vous alerter ! Mais voilà, une fois la missive décochée, vous courez vous cacher derrière bpost banque.

Quelle diabolique inspiration vous avez eue là ! Vous nous promettez monts et merveilles avec cette nouvelle application. Pour ma part, je l’utilise sur un autre smartphone, et je la trouve aussi attrayante qu’un mauvais vers, un pâle reflet de vos capacités intellectuelles. Elle bugge avec une régularité déconcertante, et présente un bouquet de dysfonctionnements qui ne font que confirmer les éloges que vous recevez sur Google Play.

Mais en matière de langue de bois, vous êtes indéniablement des virtuoses. Face au vide de créativité technique, vous dépoussiérez votre rhétorique !

Je porte aussi, dans un coin reculé de mon esprit, une idée frôlant le conspirationniste. Difficile à démontrer, certes, mais persistante. Vous avez été absorbés par Paribas Fortis, et vous vous êtes rapidement accommodés de leur froideur, de leur distance, de leur mépris flagrant du client. Je pressens, dans les desseins obscurs de votre odieuse maison-mère, une intention sournoise de vous laisser sombrer.

Il est étrangement révélateur que l’application Fortis continue de fonctionner sur un système Android plus ancien, tandis que la vôtre semble promise à une éclipse forcée. Le jour de votre licenciement, vous percevrez peut-être l’amère ironie de mes insinuations.

En attendant cette éventuelle épiphanie, je vous prie de recevoir l’expression sincère de tout mon mépris. Comme un miroir renvoyant à l’expéditeur son reflet déformé, ce mépris n’est que le juste retour des choses, un écho de celui que vous manifestez avec tant d’aplomb envers vos clients.

Légitimement,

Pascal RIVIERE

Catégories
Lettres ouvertes pour ne pas fermer ma gueule ...

Cela va de soi !

Voici votre texte avec les corrections d’orthographe, de syntaxe et de ponctuation :

« Rien n’est moins clair que ce qui va de soi !

Cela va de soi ? Non ?

Ce qui est clair, c’est comme le bon sens !

On vous le présente comme un axiome, un truisme !

Quel euphémisme !

Vous rappelez-vous la dernière fois où vous avez croisé « cela va de soi » ?

Moi, il me revient une première qui m’est restée en mémoire.

C’était en salle des profs.

Un importun avait osé entrer sans frapper.

Il s’est fait agonir, conspuer, bannir du lieu sacré où nos éminences grises reposent leurs neurones en devisant sur ces générations incultes !

« Quoi ? Ne pas frapper à la porte avant d’entrer ! Mais quelle ignominie, quelle horreur ! Cela va de soi de frapper à la porte !

Frappez et on vous ouvrira ! Demandez et il vous sera donné !

Le respect, cela va de soi !

Mais curieusement, une espèce d’amnésie semblait frapper ces cerveaux bouillonnants dans cette urne trop pleine. Évaporé, l’épisode précédent où un quidam est resté de longues minutes devant la porte à frapper, frapper en vain, tout en entendant le tumulte au-delà du seuil !

La mémoire courte nous en dit long sur ce qui devrait aller de soi !

La décence, cela va de soi ?

Pourtant, à en croire certains ethnologues, il fut un temps où, chez les Esquimaux, le chef confiait sa femme pour la nuit à son hôte. Signe indéniable d’hospitalité pour les Esquimaux ! Oui, mais pas pour l’Occidental lambda qui voyait là des pratiques de sauvages !

Tout va toujours de soi ?

Croyez-moi, ce qui va de soi, c’est que rien ne va de soi !

Tout est adaptation aux interactions que l’on reçoit quand elles ne sont pas contradictoires.

Mais cela est une autre histoire. »

Pascal Rivière

Catégories
Lettres ouvertes pour ne pas fermer ma gueule ...

« Laisse béton t’es contraint .. »

La cuisine ne repose pas uniquement sur des livres de recettes, tout comme la pédagogie ne se limite pas à des manuels méthodologiques.

Certaines personnes pourraient trouver saugrenu de comparer les nourritures de l’esprit à celles de ce monde terrestre et putrescible.

Considérez la futilité, la fragilité et la fugacité de la vie humaine et vous réaliserez que les savoirs sont également putrescibles. Pensez à ce que sont devenus les pensées des plus grands philosophes, réduites à néant par des personnes en quête de viralité, et vous comprendrez comment les connaissances laborieusement acquises peuvent se gâter. Cependant, ce n’est pas mon sujet principal.

Il est l’heure du repas, j’ai faim. Je suis invité à l’auberge du savoir joyeux où mes frères et sœurs humains ont également été conviés. Je ne suis pas venu ici à la demande d’Hadès, arraché à ma mère et encadré par des cerbères. Je suis venu pour entendre des paroles réconfortantes, car j’ai été progressivement mis en appétit par des personnes bienveillantes prêtes à m’accueillir. Il faut seulement qu’ils ne se transforment pas en ogres des frères Grimm, ni en sorcière d’Hansel et Gretel.

Ils veulent me gaver de savoirs pour ensuite me consommer tout cru, me transformer en nuggets, à l’instar de ces poussins qui passent par le hachoir de la société aliénante et consumériste.

Si je ne fais pas partie des élus, j’aurai la « chance » d’aller m’épuiser en accomplissant les basses œuvres du système jusqu’à en mourir définitivement. Voilà ce qu’est et devient l’enseignement, pourtant dispensé par des hommes et des femmes animés de bonne volonté.

On dirait que l’homme doit être suffisamment intelligent pour travailler pour le système, mais suffisamment idiot pour ne pas comprendre comment il fonctionne. Suffisamment éveillé pour répondre lorsqu’on l’appelle, mais suffisamment engourdi par les somnifères pour ne pas voir qu’il est sous perfusion et esclave.

Mais qui tire les ficelles ? Personne !

C’est le système, point final. Ce sont nos pensées fossilisées. L’ordre de notre monde est ainsi conçu. Il n’y a pas de machination, juste une machine. Elle tourne de cette manière. C’est tout.

La plus belle manifestation des réécritures de l’ordre qui règne sur la terre est actuellement le capitalisme. Mais il n’est qu’un des dignes successeurs de la loi de la jungle qui prévaut sur la planète depuis la nuit des temps.

Le plus faible est mangé par le plus fort, c’est pourquoi il doit s’adapter pour devenir le plus fort qui dévorera le plus faible. Oui, ce sont les lois de l’évolution. Mais comme vous le voyez, l’évolution n’est pas toujours positive pour nous, les hommes, pris individuellement. Nous ne sommes pas les élus. Nous sommes simplement un maillon de la chaîne alimentaire !

Il ne suffit pas de décrire et de comprendre les rouages de la machine. Il est aussi nécessaire de les comprendre en lien avec l’ensemble du système !

Pour cela, il faut faire preuve d’intelligence, avoir le désir d’apprendre, l’envie d’être véritablement libre. Et nous ne pourrons pas y parvenir seuls, nous devons le faire ensemble !

À cette fin, l’éducation et l’enseignement sont fondamentaux !

Il est essentiel que, plutôt que de contribuer à l’Œuvre majeure, nous ne transformions pas l’or en plomb, voire en matières fécales !

Or, en observant l’enseignement, que faisons-nous ?

Au cœur même de la pratique éducative, existe une bifurcation possible, selon la perspective vers laquelle elle est dirigée. Les hommes s’éduquent, les animaux sont dressés. Mais l’éducation humaine peut être conduite comme un dressage. Comme l’a écrit Montaigne : « Au lieu de convier les enfants aux lettres, on ne leur présente, à la vérité, que horreur et cruauté » [Montaigne, Essais, I, XXVI, Paris, Garnier, 1962, p. 178] in Éduquer ou dresser ? Pour une critique du « post-humanisme » Didier Moreau Dans Le Télémaque 2014/1 (n° 45), pages 35 à 56.

Vous pourriez dire que les propos de Montaigne remontent à une époque où les châtiments corporels étaient monnaie courante et qu’ils n’ont plus cours dans les salles de classe. Mais d’autres monnaies ont pris leur place et sont très appréciées sur le marché des échanges de bons procédés pédagogiques : critiquer, blâmer, harceler, menacer, punir, soudoyer, récompenser, manipuler, … Notre créativité n’a pas de limites !

Comme de vrais hommes des cavernes, nous contraignons ! Car nous avons appris à utiliser la force brutale pour nous faire respecter et c’est avec cette force que nous avons porté les lumières de la civilisation.

Mais que reste-t-il lorsque l’on mélange le pudding de la Lumière à l’arsenic de la contrainte ? Des hommes et des savoirs morts ! Des zombies de la science, des golems de la relation.

Nous voulons sauver les apprentissages en contraignant, mais en contraignant, nous dégoûtons de l’apprentissage. Plus nous contraignons, plus nous dégoûtons et plus nous dégoûtons, plus nous contraignons. Ainsi, la fin sans la faim justifie les moyens mais ne parvient pas à ses fins !