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L'art de rentrer dans le lard du sujet Les essais de Pascal Rivière

Des murs

Des murs,
S’élevant contre la nature, contre l’aventure,
Enfermant les pensées, les rêves,
Dressant entre nous des barrières sans trêves.

Des murs dans le cœur de l’homme,
Se construisant, s’érigeant, et résonnant,
Dans le silence d’un monde en quête de sens,
Des murs, témoins muets de notre existence.

Des murs contre l’eau, contre les mots,
Résistant, luttant contre les flots,
Des murs qui séparent, qui unissent, qui blessent,
Et qui, dans leur silence, confessent.

Des murs, des murs, des murs,
Et des poètes, des rêveurs, à la gâchette,
Pour peindre des fresques sur ces toiles de béton,
Des murs qui racontent nos histoires, nos chansons.

Des murs, échos muets de nos peurs,
Se dressant, fiers, dans l’erreur,
Des murs qui enferment, qui défigurent, qui oppriment,
Témoins silencieux de nos abîmes.

Des murs, symboles de notre fin,
Qui séparent, qui tranchent le destin,
Des murs qui s’élèvent, mais qui, en vérité, tombent,
Effondrement de nos rêves, de nos ombres.

Alors, quand l’humanité, face à ces murs, se retrouvera,
Quand au pied de ces géants, elle tombera,
Peut-être, dans sa chute, trouvera-t-elle la clé,
Pour prier, se lamenter, ou enfin se relever.

Des murs,
Des murs,
Des murs.

Au pied du mur, dans l’écho de nos silences,
Peut-être naîtra l’espoir, l’ultime chance,
Pour que, de ces murs, nous tirions une leçon,
Et que s’ouvre enfin la porte de la raison.

Et voilà que les murs, au fil du temps,
Se métamorphosent sous nos yeux ébahis.
De barrières froides en refuges cléments,
Ils deviennent temples, cathédrales, édifices unis.

Ces murs-là, gardiens d’une harmonie retrouvée,
Ne divisent plus mais unissent en une étreinte chaleureuse.
Dans chaque recoin, dans chaque pierre posée,
Et dans leurs enceintes, l’amour et la paix se font précieuses.

Au sein de ces murs sacrés, les cœurs se rejoignent,
Dans une symphonie d’espoirs et de prières partagées.
Les vitraux racontent des histoires, où se joignent
Les âmes en quête d’une lumière jamais égarée.

Des murs, maintenant témoins de notre unité,
Des sanctuaires où l’humanité revoit le jour.
Ils résonnent des chants de fraternité,
Et voici l’écho de notre esprit, de notre amour.

Ainsi, ces murs, jadis froids et de désaccords,
Se dressent maintenant en gardiens de notre foi commune.
En leur sein, se tissent les liens les plus forts,
Dans l’embrasement d’une paix, sous une même lune.