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L'art de rentrer dans le lard du sujet Les essais de Pascal Rivière Non classé

Noël atteint de Carrey-Hits aiguë !

Ah, Noël, cette festivité jadis charmante, désormais atteinte d’une maladie incurable : la Carrey-Hits aiguë, d’après le nom de cette diva des ondes, Mariah, dont les vocalises, dès le premier novembre, s’infiltrent dans nos oreilles comme du sirop trop sucré. Halloween à peine rangé dans sa boîte de frissons, voilà que surgit, tel un poltergeist mélodieux, l’esprit de Noël, aussi inévitable qu’une taxe d’habitation.
On tente de fuir, oh oui! Imaginer devenir écumeur des mers, loin des ondes radios, ou ermite dans un désert sans Wi-Fi. Mais peine perdue! L’œil omniprésent de Dieu Mariah veille, et ses chants, telles des sirènes modernes, nous hantent.
Le pic de ce supplice auditif atteint son apogée les 24 et 25 décembre. Les airs de Noël, tels des confettis collants, se fixent dans nos esprits, nous laissant une gueule de bois mélodique qui s’estompe, lentement, trop lentement.
Et lorsqu’enfin, on commence à respirer, à retrouver un semblant de paix sonore, une menace plane déjà à l’horizon : l’année suivante, le mauvais esprit de Noël, plus résistant que jamais, reviendra nous torturer de ses « All I Want for Christmas Is You ».
Pauvres de nous! Prisonniers d’une boucle festive sans fin, d’une maladie de Carrey sans cure. Noël, cette douce période de l’année, est devenue pour certains une pathologie musicale, un refrain qui ne connaît pas de fin.