Quand certains conducteurs de train inspirent la musique
Chers lecteurs et amateurs de voyages ferroviaires mouvementés,
Aujourd’hui, j’ai le plaisir de vous présenter ma dernière création musicale : « Le Bourreau d’Ultra Rail ». Cette chanson électro tango est née de mes nombreuses aventures (ou devrais-je dire mésaventures ?) sur les quais de gare et dans les trains de notre bien-aimé réseau ferroviaire.
L’inspiration derrière la mélodie
Qui parmi vous n’a jamais pesté contre un train en retard, une porte obstinément close, ou un contrôleur aux abonnés absents ? Ces petits (et grands) désagréments du quotidien des voyageurs ont fini par se transformer en une symphonie sarcastique que j’ai décidé de partager avec vous.
Laissez-moi vous donner un avant-goût de ce qui vous attend :
Je suis le roi des rails, maître du chaos sûr
Mon café à la main, je règne en dictateur
Les passagers, pantins, dansent sous la pluie
Mon café je déguste, à l’abri de leurs cris
Ce couplet d’ouverture donne immédiatement le ton. Notre narrateur, un conducteur de train sadique, prend un malin plaisir à faire attendre ses passagers.
Un voyage musical à travers les tribulations ferroviaires
Au fil des couplets, nous explorons toutes les facettes de l’attente en gare : la pluie qui tombe sans fin, l’espoir déçu à l’arrivée du contrôleur, et bien sûr, l’indifférence légendaire de notre ami le conducteur.
Soudain, le contrôleur apparaît au loin
Les yeux pleins d’espoir, les gens tendent les mains
Leur sauveur arrive, pensent-ils, ravis
Mais j’ai plus d’un tour dans mon sac, mes amis
Ce passage illustre parfaitement ces moments où l’on croit enfin voir la lumière au bout du tunnel, avant de réaliser que le tunnel en question est en fait un labyrinthe sans fin.
Plus qu’une chanson, une thérapie collective
« Le Bourreau d’Ultra Rail » n’est pas seulement une chanson, c’est une invitation à rire de nos malheurs quotidiens. C’est aussi, je l’espère, un exutoire pour tous ceux qui ont un jour rêvé de secouer énergiquement un agent SNCB (tout en restant, bien sûr, dans les limites de la courtoisie et de la légalité).
Alors la prochaine fois que vous vous retrouverez coincé sur un quai, sous la pluie, à attendre un train qui n’arrivera probablement jamais, n’hésitez pas à fredonner :
Je suis conducteur, le grand machinateur
Vos destins dans mes mains, pauvres voyageurs
Attendez, trempez-vous, suppliez sans répit
Moi je reste au sec, les portes closes ici
En attendant, je vous souhaite de bons voyages, et surtout, n’oubliez pas votre parapluie !
L’Oreille du Psy
P.S. : Cette chanson est évidemment une œuvre humoristique. Un grand merci à tous les autres agents ferroviaires qui travaillent dur pour nous permettre de voyager au quotidien.
Le bourreau d’ultra rail
Intro
Couplet 1
Je suis le roi des rails, maître du chaos sûr
Mon café à la main, je règne en dictateur
Les passagers, pantins, dansent sous la pluie
Mon café je déguste, à l’abri de leurs vies
Couplet 2
Symphonie des malheurs, ma musique d’effroi
Leurs plaintes et soupirs forment un bel émoi
La porte close, violon, joue sa partition
J’observe leur courroux monter à l’unisson
Refrain
Je suis conducteur, le grand machinateur
Vos destins dans mes mains, pauvres voyageurs
Attendez, trempez-vous, suppliez sans répit
Moi je reste au sec, les portes closes. Eh oui !
Couplet 3
L’étiquette du rail, prétexte en or si fin
« Sans contrôle, pas d’ouverture », je reste mesquin
Ce mythe du contrôleur, plus rare qu’un TGV
Prolonge votre attente, un plaisir élevé
Couplet 4
Caténaire complice, l’indifférence mon fort
Mes phares sur ma tasse, dehors c’est inconfort
Vous pestez sur le quai, royaume d’illusions
Je savoure ce spectacle, quelle profession
Refrain
Je suis conducteur, le grand machinateur
Vos destins dans mes mains, pauvres voyageurs
Attendez, trempez-vous, suppliez sans répit
Moi je reste au sec, les portes closes. Eh oui !
Couplet 5
Sur le quai, âmes en peine, ballet fascinant
Je les vois qui s’agitent, de mon trône géant
Leur patience s’effrite, leurs espoirs s’envolent
Ma pause café, seule, doucement me console
Couplet 6
La pluie tombe sans fin, vos pieds sont gelés
Au sec je reste, mon moka chaud savouré
Vos regards suppliants, gestes désespérés
Sont le sel de mes jours, je m’en amuse, ravi
Refrain
Je suis conducteur, le grand machinateur
Vos destins dans mes mains, pauvres voyageurs
Attendez, trempez-vous, suppliez sans répit
Moi je reste au sec, les portes closes. Eh oui !
Couplet 7
Soudain, le contrôleur apparaît au loin
Les yeux pleins d’espoir, les gens tendent les mains
Leur sauveur arrive, pensent-ils, ravis
Mais j’ai plus d’un tour dans mon sac, mes amis
Couplet 8
J’offre un café chaud à ce cher collègue
« Prenez donc pause, avant votre grand trek »
Les passagers ragent, voyant mon manège
Leur attente se prolonge, quel privilège !
Refrain
Je suis conducteur, le grand machinateur
Vos destins dans mes mains, pauvres voyageurs
Attendez, trempez-vous, suppliez sans répit
Moi je reste au sec, les portes closes ici
Couplet 9
Maître de l’attente, virtuose du retard
Mes horaires élastiques, mon temps au hasard
Ne vous inquiétez pas, c’est pour votre bien
La patience s’apprend, je suis votre gardien
Couplet 10
Attendez donc encore, sous ce temps mauvais
Sur mon train je règne, en tsar incontesté
Quand j’ouvrirai enfin ces portes tant rêvées
Vous me remercierez de vous avoir aidé
Refrain final
Je suis conducteur, le grand machinateur
Vos destins dans mes mains, pauvres voyageurs
Attendez, trempez-vous, suppliez sans répit
Moi je reste au sec, les portes closes. Eh oui !
Outro
L’attente, la pluie, mon pouvoir sans partage
Ajoutent leur mélodie à ces aiguillages