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Ironique et Sarcastique L'art de rentrer dans le lard du sujet Les essais de Pascal Rivière

La Langue de Bois

🎵 Une chanson originale inspirée par Georges Brassens

https://youtu.be/jLKb3QPLLNs

Connaissez-vous la langue de bois ? En tout cas, ne comptez pas sur moi pour cet exercice !

Une chanson qui dénonce l’hypocrisie des discours politiques et médiatiques actuels. Entre l’éloge des vraies langues qui « consolent, griffent et savent se faire aimer » et une critique acerbe de cette « langue de bois » qui nous ment sur l’écologie, la liberté, le progrès…

🔥 Des « langues de bois » aux « langues de feu » – un hymne à la résistance par les mots !

✍️ Texte original : [Votre nom]
🎼 Musique générée par Suno AI
🎨 Pochette style vintage

ChansonFrançaise #Brassens #ChansonEngagée #Critique #Société #Résistance #Écologie #Politique #Suno #AI #Music #ChansonOriginale #LangueDeFeu #AntiMoutons #Vérité #Authentique #Réveil #PenséeLibre #ChansonContemporaine #TexteOriginal

Si cette chanson vous parle, n’hésitez pas à la partager !

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Les paltoquets hauts du sifflet !

Un mélange de Slam et de Reggae 🎵

Une chanson engagée contre ceux qui donnent des leçons à tout va dans notre vie de tous les jours. Vous les reconnaissez : ceux qui arrivent avec leurs idées toutes faites, parlent fort et réfléchissent peu. Qu’ils viennent des médias, des réseaux sociaux ou que vous les croisiez dans la rue, ils ont toujours la bonne réponse, la bonne explication, le bon jugement.

Ce morceau vise aussi bien les « experts » auto-proclamés qui étalent leur savoir superficiel, que ceux qui, avec un peu de connaissances, jugent sans jamais se remettre en question. Car au fond, c’est peut-être cela le plus grave : cette incapacité à douter, cette peur du silence, cette peur du vide qui pousse à combler l’espace de mots sans substance.

L’inspiration de cette chanson vient d’une journée particulièrement riche en rencontres de ce type, mais aussi de cette lassitude face à l’omniprésence de ces « paltoquets hauts du sifflet » sur nos écrans et dans nos fils d’actualité.

Un slam-reggae pour dire stop à la suffisance, et rappeler que parfois, le vrai savoir commence par se taire et écouter.

🎯 Thèmes abordés :

Critique de la suffisance intellectuelle
Réseaux sociaux et expertises auto-proclamées
L’importance du doute et de l’humilité
La différence entre savoir et sagesse

🎼 Style musical : Slam sur un rythme reggae léger

« Parce que le savoir, ce n’est pas une pancarte, c’est un doute qui avance à cloche-pied… »

slam #reggae #critique #société #réseauxsociaux #suffisance #philosophie #humilité #doute

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L’Ascension, c’était en joint !

Ce jeudi de l’Ascension, sur Facebook, je ne vois que des représentations de Jésus gonflées à l’hélium des croyances de chacun. En tant qu’athée et agnostique, j’ai voulu répondre à ma manière. Franchement, combien de personnes voyez-vous s’envoler vers le ciel sans aide ? Bref, croyez si vous le souhaitez, mais pour moi, cette histoire est trop belle pour être vraie. Si Jésus s’est élevé vers le ciel, ce n’était probablement pas de manière très catholique ou orthodoxe… peut-être avec des moyens plus « stupéfiants » ? Voici une touche de fiction sarcastique.

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Complètement idiots !

Une parodie pour répondre aux détracteurs de l’IA

En avez-vous assez des commentaires alarmistes sur l’intelligence artificielle émis par ceux qui ne l’ont jamais utilisée ? Cette chanson est faite pour vous !

Cette parodie humoristique et sarcastique est une reprise adaptée de « Un truc complètement idiot » des « Double dingues ». J’ai réinventé ce classique quelque peu oublié pour dénoncer les critiques injustifiées qui s’abattent sur l’intelligence artificielle.

À travers cette adaptation, je m’adresse directement à tous ces « experts » autoproclamés qui s’affolent face à l’innovation sans même chercher à la comprendre. Le rythme entraînant et les paroles piquantes de l’original servent désormais à ridiculiser cette peur irrationnelle de la technologie.

Une invitation musicale à dépasser ses appréhensions et à découvrir enfin le potentiel extraordinaire de l’IA, bien loin des fantasmes catastrophistes !

IA #ParodieMusicale #DoubleDingues #TechHumour #IntelligenceArtificielle #CritiqueDesCritiques

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Les êtres néants

Un texte découvert par hasard, écrit il y a des années et retrouvé en rangeant mon garage, a été transformé en une chanson inspirée de Gainsbourg, dans le style de « Requiem pour un con ».

La bureaucratie et ses absurdités sont exposées sans fard : sur le boulevard de l’absurde, ces fonctionnaires « nés pour fonctionner », qui « ne peuvent rien faire mais se permettent tout ». Une critique sociale intemporelle, portée par une basse électrique funk minimaliste, une caisse claire sèche et des bongos en contretemps.

Pour tous ceux qui ont déjà égaré leur dossier dans les méandres administratifs, qui ont rêvé « de donner de grands coups de pied à l’État croupion » ou qui ont subi « le règne des incapables qui joignent l’inutile au désagréable ».

📌 Informations :

Texte original : "Les Êtres Néants"
Adaptation musicale : style Serge Gainsbourg - funk minimaliste
Voix masculine grave et monotone
Ambiance : cinématique sombre, urbaine, noir français

« Vous êtes capables de tout mais vous ne pourrez rien,
car c’est le règne des incapables
qui joignent l’inutile au désagréable. »

🔊 Composition sonore :

Basse électrique
Voix parlée-chantée, grave et ironique

#GainsbourgStyle #PoésieFrançaise #CritiqueSociale #SpokenWord #FunkMinimaliste #TexteEngagé #Bureaucratie #PoésieUrbaine #MusiqueFrançaise #ChansonFrançaise

Si vous avez vécu des expériences similaires avec l’administration, partagez vos histoires en commentaire !

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Les êtres néants

Des trésors dans le garage : quand un vieux texte retrouve vie

Publié le 12 mai 2025

La découverte inattendue

Il y a quelques jours, armé de cartons et d’une détermination sans faille, j’ai entrepris cette tâche que nous reportons tous : vider le garage. Entre les objets à jeter, ceux à donner et les souvenirs qui nous arrêtent net dans notre élan, j’ai découvert une feuille jaunissante. Dessus, un texte que j’avais écrit il y a des années et complètement oublié : « Les êtres néants ».

En relisant ces lignes écrites dans un moment d’exaspération après une journée passée dans les méandres administratifs, j’ai été frappé par leur actualité. Ce texte, né d’une frustration passagère, portait en lui une critique sociale qui reste, malheureusement, toujours pertinente.

Le texte original : une critique de la bureaucratie absurde

« Sur le boulevard de l’absurde, deux quidams. L’un n’est rien, l’autre moins que rien. Ça fait plus que rien.« 

Ainsi commence ce texte qui dépeint ces fonctionnaires que j’avais surnommés « les êtres néants » – ces individus qui, par leur position, détiennent un pouvoir disproportionné par rapport à leur compétence ou leur volonté d’aider. Ces personnes qui incarnent un système où l’absurdité administrative règne en maître.

Ce qui m’a interpellé en relisant ce texte, c’est la colère sourde qui l’habitait – une colère qui n’était pas dirigée contre des individus, mais contre un système qui transforme des personnes ordinaires en « fonctionnaires nés pour fonctionner » et qui « joignent l’inutile au désagréable ».

De la page oubliée à la chanson : rencontre avec Gainsbourg

En relisant ce texte, une évidence s’est imposée à moi : sa tonalité, son rythme et son ironie mordante rappelaient étrangement l’univers de Serge Gainsbourg, particulièrement dans ses œuvres les plus cyniques comme « Requiem pour un con ».

L’idée a germé : pourquoi ne pas transformer ce texte en chanson, dans le style si particulier de Gainsbourg ? Cette voix grave et traînante, ce phrasé unique, cette musique minimaliste qui sert le texte plutôt que de le noyer… Le tout sur une base de funk minimaliste avec caisse claire sèche et bongos en arrière-plan, créant cette atmosphère urbaine, cinématique et sombre si caractéristique.

Le processus de transformation

Adapter ce texte n’a pas été simple. Il a fallu conserver l’essence de la critique tout en créant une structure adaptée au format chanson – avec couplets et refrain. J’ai choisi de centrer le refrain autour du concept des « êtres néants », cette expression qui capturait si bien l’essence du propos.

J’ai travaillé l’instrumentation pour qu’elle soutienne le texte : une basse électrique obstinée comme fondation, une caisse claire sèche et percutante pour marquer les temps forts, des bongos en contretemps pour ajouter de la texture.

Et puis la voix : grave, presque monotone, avec ce détachement ironique si caractéristique de Gainsbourg.

Une critique sociale intemporelle

Ce qui m’a poussé à partager cette création, c’est la réalisation que cette critique, bien que personnelle et écrite il y a des années, résonne toujours aujourd’hui. Qui n’a jamais ressenti cette impuissance face à un système qui semble conçu pour frustrer plutôt que pour servir ?

Comme l’évoque le texte : « On rêve de donner de grands coups de pied à l’État croupion, mais, pour finir, on l’a toujours dans le c… » Une formulation crue mais qui traduit un sentiment partagé par beaucoup.

Au-delà de la critique : une catharsis

Si j’ai décidé de partager cette création aujourd’hui, c’est parce qu’elle dépasse la simple critique. Elle offre une forme de catharsis à tous ceux qui ont vécu ces frustrations. Il y a quelque chose de libérateur à mettre en mots et en musique ces expériences partagées, à transformer la frustration en création.

Et peut-être aussi parce que l’art a cette capacité unique de nous permettre de rire de nos malheurs, de transcender par l’ironie et la créativité les petites et grandes absurdités de la vie quotidienne.

À votre tour

Avez-vous déjà découvert d’anciens écrits qui vous ont surpris par leur pertinence ? Ou peut-être avez-vous aussi vos histoires d’absurdité administrative à partager ?

Je serais curieux de lire vos expériences dans les commentaires. Et qui sait, peut-être que vos récits inspireront une prochaine création…


Si vous souhaitez écouter « Les Êtres Néants » dans son intégralité, vous pouvez la retrouver sur ma chaîne YouTube ou sur mon compte TikTok et bientôt sur les différentes plate formes.

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Méfiez-vous de l’alpha bêta !

Quand le Tango rencontre Brassens pour démasquer les faux leaders

Dans notre époque où l’image l’emporte souvent sur le fond, j’ai ressenti le besoin de mettre en mots et en musique cette observation qui me hante : la distinction entre le leadership authentique et la domination superficielle. C’est ainsi qu’est née « Méfiez-vous de l’Alpha Bêta », une fable moderne qui marie les inspirations de Georges Brassens à la sensualité rythmique du tango.

Genèse d’une réflexion en musique

Cette chanson est le fruit d’une recherche approfondie sur la psychologie du leadership. À travers mes observations de l’actualité politique et sociale, j’ai été frappé par la propension collective à suivre des personnages dominateurs plutôt que des leaders véritables. Le « vrai alpha » – discret, réfléchi, empathique – se trouve souvent éclipsé par l' »alpha bêta » – bruyant, superficiel, mais captivant.

L’idée était de déconstruire cette dynamique en utilisant l’arme la plus puissante qui soit : l’ironie musicale. En m’inspirant de la plume acérée de Brassens, maître dans l’art de dénoncer les travers sociaux avec humour et finesse, j’ai composé six tableaux qui contrastent ces deux archétypes.

Une création assistée par l’intelligence artificielle

L’aventure créative de cette chanson présente une particularité : elle s’est épanouie en collaboration avec différentes intelligences artificielles. Le texte a été affiné grâce aux échanges avec Claude et ChatGPT, tandis que la composition musicale a pris forme avec Suno. Cette démarche hybride, mêlant l’intuition humaine et les capacités génératives de l’IA, a permis d’explorer de nouvelles frontières créatives.

Loin d’être une simple délégation, ce processus s’est révélé être un véritable dialogue artistique, où mes directives, influences et visions ont rencontré les propositions des algorithmes pour donner naissance à « L’Oreille du Psy », l’interprète virtuel de cette création unique.

Entre tango et chanson française

Le choix du tango comme véhicule musical pour porter les paroles inspirées de Brassens n’est pas anodin. Cette fusion entre la tradition française de la chanson à texte et les rythmes lancinants du tango crée une tension qui sert parfaitement le propos. Le tango, danse de séduction par excellence, devient ici métaphore du jeu de pouvoir et d’influence qui se joue dans nos sociétés.

Cette hybridation stylistique évoque des artistes comme Otros Aires qui ont su réinventer le tango tout en préservant son essence, mais avec un texte en français qui résonne des échos de notre tradition littéraire.

Un regard critique sur nos choix collectifs

Au-delà de la simple opposition entre deux types de personnalités, « Méfiez-vous de l’Alpha Bêta » interroge nos mécanismes collectifs : pourquoi sommes-nous si souvent séduits par le clinquant plutôt que par l’authentique ? Pourquoi, comme le dit la chanson, « la foule aime-t-elle la flamme, même quand elle sent l’soufre et l’chagrin » ?

Le couplet final pose cette question essentielle : « Est-ce qu’l’humanité, depuis Caïn, préfère l’bruit du sabre au chant du pain ? » Cette interrogation résonne particulièrement dans notre paysage politique actuel, où les postures médiatiques semblent souvent l’emporter sur la profondeur des idées et l’intégrité des intentions.

Une invitation à la vigilance

Cette chanson n’est pas qu’un exercice stylistique ou une simple critique sociale. Elle se veut une invitation à la vigilance, un appel à reconnaître et valoriser le leadership authentique face aux illusions du pouvoir. Comme le suggère le refrain final : « Méfiez-vous d’l’alpha qui frime, c’est l’miroir de nos propres abîmes. »

En ces temps où les défis collectifs appellent un leadership éclairé et intègre, peut-être est-il temps de réapprendre à distinguer le vrai du faux, au-delà des apparences et des bruits qui captent si facilement notre attention.

Je vous invite à découvrir cette création originale et à partager vos réflexions sur cette thématique qui, bien au-delà d’une simple chanson, questionne les fondements mêmes de nos choix collectifs et individuels.

Écoutez « Méfiez-vous de l’Alpha Bêta » sur ma chaîne YouTube et laissez-vous porter par cette fable moderne où se rencontrent la tradition de la chanson française et les rythmes envoûtants du tango.

https://youtu.be/COFqrCdVzZI

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Vive les « autoritaires » !

🎭 Une fanfare contre l’obéissance

« Quand le pouvoir défile, la liberté recule en cadence. »

Cette chanson-là, cela faisait un moment qu’elle me tournait autour du cortex. Une ritournelle sarcastique en quête de cuivres, de pavés et de vérités qu’on envoie à la figure comme on claque une porte bien fermée.
Le déclic ? La lecture de Le monde des nouveaux autoritaires, dirigé par Michel Duclos (Institut Montaigne), un ouvrage essentiel pour comprendre comment certains leaders démocratiquement élus sapent peu à peu les fondations mêmes de la démocratie.

Ils s’appellent Donald, Victor, Giorgia, Emmanuel, Marine, Georges-Louis ou d’autres encore. Tous ont en commun cette manie de brandir la sécurité, la morale, la Nation ou la grandeur comme autant de fouets rhétoriques pour discipliner les peuples et museler les oppositions.
Mais nous, dans tout ça ? On regarde ? On se tait ? On vote à reculons ? Ou bien… on chante ?

🎺 Vive les « autoritaires » ! est une fanfare libertaire, une carmagnole moderne, une chanson de rue habillée en satire, qui défile à contresens de la parade officielle. Elle s’inspire de Brassens pour l’ironie, des bandas pour l’énergie, et de la franc-maçonnerie symbolique pour la lucidité : une farandole de faux-frères qui n’avaient qu’à mieux danser.

🔊 À écouter, à jouer, à chanter, à hurler, selon l’humeur du jour. 📣 Et surtout, à partager, si l’air vous gratte la gorge comme à moi.

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Mais bon sang, où c’est qu’on a mis le corps ?

(Version enrichie, cloche comprise)

Lieu : Un coin sombre du tombeau, une lumière blafarde tombe sur la dalle vide. Ambiance étrange entre mystique et farce policière. Au centre, un suaire jeté comme une serviette dans un polar cheap. Des apôtres à la gueule de lendemain d’orgie liturgique, rassemblés autour du vide sidéral.

PIERRE

— Je vous avais dit de le planquer sous les draps, pas sur le côté comme un vieux gigot d’agneau pascal ! Maintenant, il n’y a plus rien, que dalle, même pas une épine à se mettre sous la dent ! C’est quoi ça ? Un suaire plié comme une serviette de hammam… On dirait le décor d’une scène de crime à Césarville-les-Bains !

JACQUES (ramasse le suaire du bout des doigts)

— Je te jure, Pierre, moi je n’ai touché à rien. J’ai juste refermé le rideau. Je pensais que Judas avait la clé du coffre. Tu as vu ça ? On dirait une empreinte au vin rouge… Si ça, ce n’est pas un miracle ou une contrefaçon de luxe… On dirait un faux, le Suaire de Turin avec deux siècles d’avance.

THOMAS

— Judas ? Il s’est pendu hier, le salopard. Avec une ficelle de figuier. On ne peut pas compter sur un mec qui ne sait même pas faire un nœud coulant propre. Judas devait encore chercher un point Godwin à l’histoire… Je n’y crois pas une seconde.

ANDRÉ (regarde autour, un truc le chiffonne)

— Ce n’est pas qu’on l’a perdu, c’est qu’il s’est volatilisé, le corps nous a posé un lapin, genre miracle en douce, ascenseur céleste sans prévenir. Trois jours qu’on le veille et puis pouf ! Évaporé ! Un coup du Saint-Esprit en mode ninja ! Attendez… c’est quoi ce truc par terre ? Une fiche de fidélité « Taverne des Douze » tamponnée trois fois. On a laissé des preuves comme des amateurs !

PIERRE

— Tu vas me faire gober qu’il est monté tout seul comme un moineau ivre dans une corbeille en feu ? Arrête André, même une mule de Galilée verrait l’entourloupe. On va jamais réussir à faire avaler qu’il est monté au ciel tout seul, sans tambour ni trompette ? Même les anges n’ont pas laissé une plume !

ANDRÉ (enchaîne direct)

— On a voulu cacher le boss comme une dîme au fisc, maintenant faut l’inventer en montgolfière divine… On va finir saints mais sans domicile fixe.

JACQUES

— Mes lapins, on est chocolat ! On dit quoi au peuple ? Si on dit qu’on a paumé le Messie comme un colis mal acheminé, on va se faire crucifier à notre tour ! Alors on fait quoi ? On dit qu’il est parti sur un char de feu ? Qu’il a pris l’escalator céleste au petit matin ?

THOMAS (d’un ton narquois)

— Sur un char de feu ça fait trop banal mais si on dit qu’il est ressuscité, voilà l’idée ! C’est classe, c’est vendeur, ça fait mystère et Bible de gomme. Et puis qui va vérifier ?

PIERRE (soupirant)

— Non mais attends ! T’as pas encore reçu l’esprit sain mec?! C’est le genre de plan qui sent plus la vinaigrette que la grâce ! C’est moi qu’on appelle Pierre, hein ? Pas pour décorer les évangiles comme un nain de jardin dans l’Éden ! Et là, il n’y a plus de pierre tombale, plus de corps, plus rien. Tu parles d’un fondement… Faute de pierre pour fermer le tombeau, va falloir que je bâtisse une Église. Tu as beau dire, mais pour un dimanche de Pâques, il y a quelque chose qui cloche !

THOMAS

— Je n’y crois pas une seconde… mais comme c’est Pâques, je veux bien faire semblant. C’est la résurrection ou la révolution ! Je n’y crois pas, mais vu le trou qu’on a laissé derrière, on peut au moins dire qu’il n’est pas mort pour rien… C’est la résurrection ou une fuite organisée !

JACQUES

— Si on nous chope, on dira que c’est une parabole. C’est comme un mensonge, mais en plus biblique. Si on s’exprime par parabole. C’est comme un bobard, mais en plus mystique, les gens captent mieux comme par satellite.

PIERRE

— Vous avez vu nos tronches ? On dirait un gang de fossoyeurs qui a picolé le vin de messe… Va falloir jouer serré. À ce rythme, on va juste ériger une légende et poser des oraisons sur du sable. Et dire qu’il voulait bâtir son royaume sur moi…

THOMAS (avec cynisme)

— Je crois qu’on va finir canonisés pour escroquerie mystique… et encore, sans avoir fait le service trois miracles. On a perdu un corps et trouvé une religion. Bravo les gars, Moïse peut retourner danser la lambada sur les tables de la loi.

ANDRÉ

— Ou alors on raconte qu’on l’a vu monter au ciel, façon space X divin, avec des anges en cortège… Un peu de fumée, deux ou trois pigeons dressés, et hop, l’affaire est dans le sac à miracles.

PIERRE (amer)

— Et dire qu’il voulait bâtir son royaume sur moi… À ce rythme, on va juste ériger une légende et poser des cloches au lieu de fondations.

JACQUES

— Allez, on raconte qu’il est monté au ciel… vu le flou du témoignage, on pourra toujours dire que c’était nuageux.

THOMAS (marmonne)

— On a perdu un corps et trouvé une religion. Si c’est pas un miracle de comptoir, je suis Moïse qui fait une sortie de scène en moonwalk.

Silence gêné. Les apôtres se regardent, puis quittent les lieux lentement, laissant derrière eux le suaire, la dalle vide… et une légende fraîchement moulée. Ils sortent un à un, l’air grave, traînant leurs sandales comme un péché capital. Seul un petit ange les regarde depuis une alcôve, un sourire en coin. Il murmure :

L’ANGE (off)

— Résurrection ou disparition ? En tout cas, ce n’est pas la vérité qu’ils ont roulée sous la pierre… Mais en vérité, il n’y a pas que la pierre qui a été roulée dans cette histoire…

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Tout ça pour des clous !

Mort pour des clous

[Intérieur d’une taverne de Jérusalem, rideaux tirés, ambiance moite. Une jarre de vin tourne, les coupes s’entrechoquent mollement. Ils ont les visages tirés et le verbe aiguisé.]

PIERRE (le Dur)
Bon… on va pas tourner autour du sépulcre. Le patron, il est raide. Raide comme un légionnaire après trois jours sans vin. Et tout ça à cause d’un petit malin à capuche et à baisers.

JEAN (le Doux)
C’était censé être un pèlerinage, pas un enterrement. Moi j’dis, au début, il avait une idée. Une vraie. Le Mont des Oliviers, le Canderem, le palais de Pilate… une piste comme dans les rouleaux.

MARC (le pilier de café)
Tu parles d’une piste. C’était pas un itinéraire, c’était un guet-apens à ciel ouvert. On aurait dit que Judas, il lui avait vendu un plan griffonné sur une nappe de taverne.

MATHIEU (le zélote)
Le Golgotha, qu’il disait. Là-haut y’aurait le magot, la vérité, la rédemption… Résultat ? Des clous ! Et encore, pas en or massif. Le seul trésor qu’il a trouvé, c’est un crucifix taillé sur mesure.

PIERRE
Moi, j’dis que ça sentait l’arnaque depuis Béthanie. Quand un type te dit « le royaume est proche », et qu’il t’amène au poteau d’exécution, c’est que le royaume… c’était surtout pas le tien.

JEAN
Et Judas ? Ce mec-là, c’est pas un disciple, c’est un comptable en cavale. Il a vendu le boss pour trente misérables deniers. Même pas de l’or. C’était pas un baiser, c’était un reçu fiscal.

MARC
Il croyait faire un coup de maître. Mais le Golgotha, c’est pas une planque, c’est un théâtre. Et nous, les figurants, on a joué les clous avant de comprendre qu’on s’était tous fait visser.

MATHIEU
Le pire, c’est qu’il avait l’air de savoir. Il marchait vers sa croix comme un dromadaire vers un puits sec. Il souriait même, le bougre… Moi j’te jure, j’ai vu des fous, mais lui, c’était un prophète ou un poète. Peut-être les deux.

PIERRE
Ou un caïd mystique qui voulait graver son blaze dans les Écritures. Et maintenant, regarde-nous : quatre types dans une taverne à boire à la santé d’un mort… qui nous a peut-être roulés… ou qui nous a peut-être sauvés. Va savoir.

JEAN
Jésus… Nazaréen, roi des rêves. Il croyait qu’en montant au Calvaire, il allait trouver la clé du royaume. Mais tout ce qu’il a trouvé, c’est la serrure. Et Judas tenait la clé.

MARC (levant sa coupe)
À lui. À nous. Aux illusions. Et aux vendus qui les enterrent.

TOUS
À la croix, et à ceux qui y croient.

JEAN (Levant les yeux au ciel comme inspiré par le vin) : Y comme un ange qui passe !

MATHIEU (le zélote, regard sombre)
Et l’autre machin, le Sanhédrin… On aurait dit un conclave de croque-morts. Ils avaient les rouleaux de la Loi dans une main et la pierre dans l’autre. Faut dire, ils s’étaient déjà partagés la dépouille avant que le boss rende l’âme.

MARC (sarcastique)
Ouais. Le procès, tu parles… C’était pas une audience, c’était une liquidation. Une vente au détail du Messie. Même le baveu, il a rien pu faire.

JEAN (le Doux)
Le baveu ? Tu veux parler de ce vieux rabbin à barbe blanche, qui suait comme un chameau à l’ombre ? Il a bafouillé deux mots et hop, silence dans la salle. J’ai vu plus de défense dans une galette sans levain.

PIERRE (se râcle la gorge, les yeux fuyants)
Parlons d’autre chose.

MARC
Non non, vieux frère, pas si vite. Faut qu’on cause aussi des gallinacés et des regrets. Paraît que t’as fait chanter le coq, toi.

MATHIEU
Trois fois, qu’on m’a dit. Trois fois que t’as dit « J’le connais pas ce Nazaréen », pendant que lui se faisait trimbaler d’un prétoire à l’autre comme un voleur de figues. Pas beau, ça.

PIERRE (les dents serrées, la voix grave)
J’étais pas prêt. J’ai eu la trouille, OK ? Une de celles qui vous prend à l’estomac et vous le tord comme un lépreux sans onguent. J’ai vu les regards, les lances, le bois déjà taillé… Et j’me suis dit que peut-être, j’étais pas fait pour le martyr.

JEAN (doucement)
Il t’avait prévenu.

PIERRE
Ouais. Comme s’il avait lu le script avant le tournage. « Tu me renieras trois fois avant que le coq chante », qu’il m’a dit. J’ai ri, ce jour-là. Maintenant, j’rire plus.

MARC (ironique)
Tu veux dire, tu cocotes moins ?

PIERRE (sombre)
J’ai renié un frère. Un patron. Un prophète. Et j’me suis renié moi-même. Le coq, j’l’entends encore. Pas besoin d’être à Jérusalem. Il est dans ma tête, tous les matins.

MATHIEU (soudain touché)
Peut-être que c’était pas une fin. Peut-être que c’était le début. Un genre de braquage céleste. Il est descendu au fond du trou pour ouvrir une sortie de secours.

JEAN (levant sa coupe)
Alors on boit. À ceux qui trahissent, et qui pleurent. À ceux qui jugent, et qui dorment mal. Et à celui qui est mort pour nous réveiller.

TOUS
À l’ami crucifié. Le patron qu’avait pas peur du clou.