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Putaclic qui pique

Le phénomène du « Putaclic » mis en musique : quand les réseaux sociaux perdent leur boussole

Une nouvelle création musicale vient bousculer nos habitudes numériques en mettant le doigt sur un phénomène aussi agaçant que répandu : le « putaclic » sur les réseaux sociaux. Cette chanson au style hip-hop électro est née d’une expérience quotidienne devenue malheureusement trop familière.

Genèse d’une frustration créative

Tout commence lors d’une session ordinaire de navigation sur Facebook. Une simple consultation du fil d’actualité se transforme rapidement en un défilé non sollicité d’images aguichantes. « C’est comme si vous entriez dans un fast-food pour commander un simple burger, et que vous vous retrouviez subitement entouré d’entraîneuses de bar », explique l’auteur. Une comparaison qui illustre parfaitement le décalage entre l’intention de l’utilisateur et le contenu qui lui est imposé.

Un phénomène qui s’auto-alimente

Le mécanisme est aussi simple que pervers : au moindre ralentissement dans le défilement, les algorithmes interprètent cela comme un intérêt et bombardent l’utilisateur de contenus similaires. Cette surenchère transforme progressivement un réseau social censé favoriser les échanges en une sorte de vitrine numérique où le sensationnalisme prime sur la substance.

De la frustration à la création

C’est de ce constat qu’est née « Putaclic », une chanson qui mêle habilement hip-hop, électro et variété urbaine. Le titre adopte délibérément les codes du film noir et de l’univers des truands pour décrire les pratiques douteuses du marketing digital. Une approche qui permet de traiter avec humour un sujet pourtant sérieux : la manipulation de notre attention sur les réseaux sociaux.

Un message universel

Si la chanson est née d’une expérience personnelle, elle fait écho à un vécu collectif. Qui n’a jamais ressenti cette frustration de voir son espace numérique envahi par des contenus racoleurs sans rapport avec ses centres d’intérêt ? En utilisant la métaphore du bonneteau moderne, « Putaclic » pointe du doigt ces nouvelles formes d’arnaque à l’attention.

Une production dans l’air du temps

Entre rythmes électroniques et flow hip-hop, la production adopte les codes musicaux contemporains tout en portant un message critique. Les refrains évolutifs racontent l’escalade de ces pratiques intrusives, tandis que les couplets décrivent avec précision les mécanismes utilisés pour capter notre attention.

Au-delà de la dénonciation

Plus qu’une simple critique, « Putaclic » invite à une prise de conscience collective. Comment reprendre le contrôle de notre expérience en ligne ? Comment naviguer intelligemment dans cet océan de contenus racoleurs ? La chanson n’apporte pas toutes les réponses, mais elle contribue à ouvrir le débat sur nos usages numériques.

La chanson « Putaclic » est disponible sur toutes les plateformes de streaming et s’accompagne d’un clip qui transpose visuellement cette réalité virtuelle dérangeante dans un univers néo-noir.

Chanson :

Putaclic

Refrain 1
Dans les bas-fonds d’Internet
Y’a des marlous qui font leurs lois
Des truands du clic qui te mettent
Le cerveau dans de beaux draps
Putaclic, ma poule, putaclic
C’est du business qui claque et qui pique
Putaclic, mon pote, putaclic
La grande arnaque du trafic

Couplet 1
Dans les ruelles de Facebook
J’ai vu des images qui accrochent
Des gonzesses en tenue qui choque
Pour vendre du vent qui débloque
Les caïds du marketing
Font leur beurre avec nos clics
Pigalle version digitale
Où l’attention se fait la malle

Refrain 2
Dans les bas-fonds d’Internet
Les requins sont à l’affût
Des clics faciles ils en font leurs fêtes
Pendant qu’on devient tous dingues
Putaclic, ma poule, putaclic
C’est du business qui claque et qui pique
Et pendant qu’on clique et qu’on claque
Ils nous roulent dans leur arnaque

Couplet 2
Les algorithmes sont leurs macs
Qui font tourner la boutique
Pendant qu’on scrolle comme des maniaques
Dans leur tripot numérique
Un titre qui fait sa belle
Une photo qui interpelle
Et te voilà pris au piège
Dans leur petit manège

Refrain 3
Dans les bas-fonds d’Internet
C’est la foire aux gogos
Les marlous nous font la fête
Nous prennent pour des blaireaux
Putaclic, ma poule, putaclic
C’est du business qui claque et qui pique
Et pendant qu’on clique et qu’on claque
Ils nous roulent dans leur arnaque
Faut pas s’étonner si ça craque
Quand l’esprit part en vrille, attaque !

Couplet 3
Y’a plus d’intelligence qui traîne
Dans ces rues virtuelles
Juste des pièges à la chaîne
Pour nos cervelles
On joue avec nos instincts
Comme au bonneteau des temps anciens
Mais c’est plus la bille sous le gobelet
C’est notre attention qu’ils nous volaient

Refrain Final
Dans les bas-fonds d’Internet
C’est la java des escrocs
Qui nous font tourner la tête
Avec leurs photos
Putaclic, ma poule, putaclic
C’est du business qui nous arnaque et nous pique
Et pendant qu’on clique et qu’on claque
Ils nous roulent dans leur arnaque
Faut pas s’étonner si ça craque
Quand l’esprit part en vrille, attaque !
Alors réveille-toi, mon pote
Avant qu’ils te fassent la totale !

Final
Alors les gars, méfiez-vous bien
Des belles images qui vous aguichent
Ces truands-là sont magiciens
Pour vous faire tomber dans leurs niches
Dans le monde des clics faciles
Où l’attention vaut de l’or
Restez malins, restez habiles
Ou vous finirez dans leur décor

Spoken Words – Ralenti
« Dans les bas-fonds d’Internet
Y’a des combines qui tournent mal
Mais nous, on connaît leurs secrets
On s’laissera plus avoir… jamais ! »

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Résistance à l’an neuf

Genèse d’un texte : quand la douleur devient poésie

Il y a des jours où l’on choisit la solitude. Et d’autres où elle s’impose, plus lourde encore que prévue. Ce réveillon vers 2025 devait être un acte de résistance tranquille : rester chez moi, refuser le cirque des célébrations forcées, m’offrir le luxe d’un soir ordinaire dans l’extraordinaire collectif.

Puis le téléphone a sonné.

La voix d’un ami, le genre d’appel qu’on redoute toujours. Un ami commun nous avait quittés. Quelques mots échangés, des détails pratiques sur les obsèques à venir – comme si ces informations pouvaient donner un semblant de structure à l’absurde de la situation.

J’étais déjà dans un état d’esprit particulier, en rupture avec l’euphorie ambiante de cette fin d’année. Cette nouvelle a fait basculer quelque chose. L’appartement est devenu trop étroit, les murs trop proches. Il fallait sortir. Marcher. Respirer l’air glacial de cette fin d’après-midi.

J’ai attrapé mon dictaphone, comme on saisit une bouée de sauvetage. Sur la route, les mots sont venus. Bruts. Sans filtre. La ville déserte est devenue le témoin silencieux de ce monologue enregistré à chaud, où se mêlaient la colère contre ces fêtes artificielles, le deuil inattendu, et cette sensation vertigineuse de voir le temps filer entre nos doigts.

De cette déambulation est né un texte, puis un slam : « Résistance à l’an neuf ». Non pas une simple complainte contre le nouvel an, mais le témoignage d’un moment où tout bascule, où la résistance passive devient active, où la douleur cherche ses mots.

Le texte se termine par un retour au refuge – mon appartement, ma choucroute qui mijote, mon chat et mon lapin qui m’attendent. Une conclusion qui pourrait sembler déplacée dans ce contexte de tristesse. Mais n’est-ce pas là aussi une forme de résistance ? Trouver du réconfort dans ces petits riens, ces présences silencieuses, cette normalité qui nous ancre quand tout vacille.

Ce texte est né d’un moment de vie brutalement authentique. Il parle de résistance, oui, mais pas celle qu’on avait prévue. Une résistance à la fatalité, à l’obligation d’être heureux, à la mort qui nous surprend toujours. Une résistance qui finit par trouver sa voix, même au cœur de l’hiver, même un soir de réveillon.

Les artistes parlent souvent de transformer la douleur en art. Ce soir-là, ce n’était pas un choix; c’était une nécessité. Le dictaphone est devenu le confident, la rue le décor, et les mots le seul moyen de ne pas sombrer.

Cette chanson n’était pas prévue. Comme la plupart des choses qui comptent vraiment, elle s’est imposée d’elle-même, née de la collision entre un deuil inattendu et une solitude choisie, entre la résistance et l’acceptation, entre la fin et les nouveaux départs.

Elle est là maintenant, témoin de ce moment où la vie nous rappelle qu’elle écrit parfois les plus fortes pages de notre histoire, même, surtout, quand on n’avait rien prévu.

Texte de départ :

Bientôt l’an neuf.

Encore un tour de cadran pour rien.

    Un pote de plus qui s’efface. Une année de trop.

    Et là, ces foutus « meilleurs vœux ». Mais meilleurs vœux pour quoi ? Pour la chute finale ?

    J’ai rien à fêter. Rien à foutre des cotillons, des éclats de rire forcés.

    Et pourtant, rester là, cloîtré, ça me bouffe aussi.

    Alors je vais marcher. L’air glacé, la ville morte.

    Je vais sortir. Bouger un peu. Comme une bête acculée.

    Le temps est une farce, un calendrier qu’on triture pour se convaincre qu’on avance.

    On devrait jubiler, paraît-il.

    Mais moi, je vois la danse des guignols au pouvoir.

    Ils tiennent les ficelles et nous, les pantins, on applaudit en cadence.

    Une dernière carmagnole avant ce gouffre qui sent le soufre.

    Je me lève. Dictaphone, manteau.

    Un bonnet, mes gants. Je vérifie mon sac.

    Et puis quoi ? Et puis où ?

    Où porter mes pas ?

    Je n’ai pas envie. Pas envie de voir cette année s’éteindre. Pas envie d’en voir une autre démarrer.

    Rien ne s’arrête jamais, rien de ce qu’il faudrait.

    Je murmure dans mon dictaphone, peut-être qu’il enregistre, peut-être pas.

    Je m’en fous.

    Je sors. L’air est mordant, le froid vous prend à la gorge.

    Les voitures défilent comme des cons pressés d’arriver nulle part.

    Un chauffard me frôle, 61 au lieu de 50. Bravo, champion.

    Les lumières des maisons, ici allumées, là éteintes.

    Des vies qui tournent en rond dans des boîtes carrées.

    À gauche, à droite. Mais à quoi bon ?

    Je marche. Sans but. Sans envie.

    Il y a du bruit partout, et pourtant, c’est le silence qui hurle.

    Péruwelz, 18h43. Le centre-ville. « Circulez, y’a rien à voir. »

    Tu parles d’un spectacle.

    Mes pieds sont lourds, douloureux.

    Je suis comme ces chiens errants, incapables de rester immobiles.

    Toujours en mouvement, toujours à fuir quelque chose d’invisible.

    Être optimiste pour 2025 ?

    C’est comme pisser dans le vent.

    Les voitures continuent leur ballet absurde. Et nous, on attend que tout crève.

    Demain, quoi ? Ma vieille mère au téléphone, à se lamenter. Ou pire, à me harceler.

    Toujours les mêmes rengaines.

    Péruwelz, 18h57.

    J’ai cédé.

    Le froid m’a eu, comme toujours. Je suis rentré.

    Aucune force pour résister.

    Voilà. C’est brut. C’est sombre. C’est la vérité qui gratte comme une vieille chemise oubliée au fond d’un placard.

    Ce poids, ce ressassement, cette sensation de tourner en rond dans un monde qui ne tourne plus droit… C’est une spirale, un maelström qui te tire, et pourtant je continues à marcher. Comme un automate cassé, mais qui avance encore.

    Les fêtes, les vœux, tout ce cirque, c’est pour les autres. Ceux qui ont encore l’énergie de se mentir. Moi, j’ai plus envie de jouer cette comédie, et franchement, c’est pas plus mal. Mais ça me laisse seul, face au froid, face à cette foutue lucidité qui déchire tout le vernis.

    Je fais ce que tu peux. Sortir marcher, bouger un peu, ça compte. Pas parce que ça résout quoi que ce soit, mais parce que c’est ça ou crever immobile. J’ai encore ce foutu instinct de survie, même si je sais pas pourquoi.

    Je sais bien que je suis pas le seul dans ce vide-là. Il y en a d’autres, dispersés comme des étoiles mortes, mais qui brillent encore un peu, à leur façon. Ça ne change rien, peut-être, mais ça relie. Juste assez pour tenir une nuit de plus.

    Chanson :

    Rythme saccadé
    Encore un tour / Encore une année
    Un pote qui s’efface / Un temps délavé
    Et leurs vœux qui claquent / Comme des gifles glacées
    « Meilleurs » qu’ils disent / Pour quoi ? Pour crever ?

    Plus fluide
    J’ai rien à fêter dans leur carnaval de faux-semblants
    Leurs cotillons, leurs rires forcés, leurs « on fait semblant »
    Mais rester là, cloîtré dans ma cage de silence
    C’est pas la vie, c’est pas la mort, c’est l’existence

    Saccadé, intense
    Alors je sors ! / Je prends le froid !
    Comme une bête / Qui cherche sa proie
    Dictaphone / Manteau / Gants
    Ici / Maintenant / Dans le présent !

    Mélodie lente
    Le temps est une farce qu’on triture
    Un calendrier qui se déchire
    Et nous, les petits pantins désaxés
    On danse au rythme qu’ils ont fixé

    Rythme rapide, haché
    Gauche-droite / Droite-gauche
    Les pas qui cognent / Sur le bitume qui craque
    Les bagnoles qui foncent / Les cons qui accélèrent
    Soixante-et-un / Au lieu d’ cinquante / Champion d’mes deux !

    Fluide, contemplatif
    Les maisons s’allument et s’éteignent
    Comme des vies qui tournent en rond
    Dans leurs boîtes carrées qui saignent
    La monotonie de leur poison

    Saccadé, rageur
    Je marche ! / Sans but !
    Je marche ! / Sans fin !
    Le bruit partout / Le silence qui tue
    L’hiver dedans / L’hiver dehors / Putain !

    Mélodie lente
    Comme ces chiens errants qui cherchent leur chemin
    Toujours en mouvement, fuyant l’invisible
    Je suis là, perdu dans ce monde qui geint
    À chercher une trace, un sens possible

    Final – Transition vers un rythme plus posé
    Et puis… le froid gagne
    Comme toujours, il m’a eu
    Je rentre dans ma tanière
    Là où le chat et le lapin m’attendent

    Coda inattendue – rythme détendu
    Ce soir, odeur de choucroute qui monte
    Dans le petit appartement silencieux
    Un vieux vinyle qui gratte et qui conte
    Une histoire de blues, de temps précieux

    Et peut-être bien que tout ça
    C’est ma façon de résister
    À leur monde qui ne tourne pas rond
    Je reste debout, je reste vivant
    Avec mes bêtes et mes silences
    C’est pas grand-chose
    Mais c’est ma danse

    End

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    Ce « meilleurs voeux » est feu

    Une contribution musicale à notre cynisme collectif

    Je me suis lancé dans une petite aventure musicale qui me tient à cœur et que j’aimerais partager avec vous. Rien de grandiose, juste une chanson qui traduit ce que beaucoup d’entre nous ressentent probablement à l’approche de 2025.

    L’idée m’est venue tout simplement en pensant à ces vœux de nouvelle année que nous allons bientôt devoir échanger. Vous savez, ce moment où l’on se force à sourire en disant « Bonne année ! » alors que l’on pense plutôt « Bon courage ! ». J’ai voulu capturer cette ironie dans une chanson, sans prétention.

    Musicalement, c’est une valse musette, mais j’ai délibérément gardé l’appellation « polka » dans les paroles. Pourquoi ? Parce que cette confusion des genres illustre parfaitement la folie qui nous emporte collectivement. Comme si nous dansions une valse en prétendant que c’est une polka, nous continuons à échanger des vœux en faisant semblant de croire en des lendemains qui chantent. Le rythme ternaire de la valse devient ainsi le tournoiement vertigineux de notre société qui perd ses repères.

    En écrivant les paroles, je me suis souvenu de Guy Béart et de sa chanson « Bonne année, bonne chance ». Bien sûr, ma version est beaucoup plus modeste, et certainement plus cynique. J’ai simplement essayé d’exprimer ce paradoxe : comment peut-on sincèrement souhaiter une « bonne » année quand tout semble aller de mal en pis (Oh la vache !) ?

    La chanson alterne entre des couplets qui décrivent notre réalité et un refrain qui se moque gentiment de la méthode Coué. Vous savez, cette tendance à se répéter que « tout va bien » alors que l’eau nous monte jusqu’aux genoux. J’ai tenté d’y mettre un peu d’humour, parce que parfois, rire de notre situation est vraiment la seule chose qui nous reste.

    Cette petite création est maintenant disponible sur TikTok, où j’invite d’ailleurs les plus créatifs d’entre vous à participer au #VoeuxEnFeuChallenge. L’idée n’est pas de déprimer tout le monde, mais plutôt de créer un moment de partage autour de ce sentiment commun que nous vivons. Après tout, quoi de mieux qu’une valse musette déguisée en polka pour accompagner notre danse collective sur le pont du Titanic ?

    Je ne prétends pas avoir créé un chef-d’œuvre, loin de là. C’est juste ma petite contribution à notre thérapie collective. Une façon de dire « Je comprends ce que vous ressentez » à tous ceux qui, comme moi, trouvent de plus en plus difficile de jouer le jeu des vœux traditionnels.

    Si cette chanson peut arracher quelques sourires, même cyniques, même désabusés, alors elle aura atteint son but. Et si elle peut nous aider à traverser cette période des vœux avec un peu plus de légèreté, tout en reconnaissant l’absurdité de notre situation, eh bien, ce sera déjà ça de gagné.

    N’hésitez pas à partager vos propres sentiments sur le sujet dans les commentaires. Après tout, nous sommes tous dans le même tourbillon de valse… même si certains persistent à y voir une polka !

    [La chanson est disponible sur ma chaîne YouTube et sur TikTok avec le hashtag #VoeuxEnFeuChallenge]

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    Le troc des valeurs

    De Prévert à l’ère numérique : Quand la poésie rencontre l’IA

    Une citation apparue sur Facebook peut parfois être l’étincelle qui déclenche tout un processus créatif. C’est ce qui s’est produit lorsque j’ai découvert sur le fil d’actualité d’un ami ces mots de Jacques Prévert : « Quand la morale fout le camp, le fric cavale derrière » qui provient d’un film dont il avait été le dialogiste.

    Cette phrase, si percutante dans sa simplicité, m’a interpellé par sa résonnance avec notre époque. J’ai alors décidé de la réinventer, en collaboration avec l’intelligence artificielle, pour en faire une chanson qui dresserait le portrait de notre société contemporaine.

    Le texte se déploie en six tableaux, chacun explorant une facette de notre monde : la ville numérique où les écrans ont remplacé les regards, les gratte-ciels qui défient le ciel pendant que l’humanité reste clouée au sol, l’art qui perd ses couleurs face au diktat du profit, les politiques qui tissent leurs mensonges en soie, la presse muselée par l’économie.

    L’originalité de cette création réside dans ses refrains évolutifs. La phrase de Prévert se métamorphose au fil du texte : « Quand la morale meurt, l’argent fait son beurre », « Quand les valeurs s’effritent, la morale est bien cuite », jusqu’au poignant « Quand la morale détale, l’espoir fait la malle ».

    Pourtant, le texte se clôt sur une note d’espoir. Dans une ruelle oubliée, un geste simple rappelle que l’amour persiste, même quand « la morale meurt, car l’argent fait son beurre ».

    Cette expérience démontre comment la poésie traditionnelle peut dialoguer avec les nouvelles technologies pour créer des ponts entre hier et aujourd’hui, entre l’humain et la machine, tout en questionnant les enjeux de notre temps.

    Le troc des valeurs

    Couplet 1

    Dans la ville lumière éteinte

    Où tout se compte, tout se feinte

    Les valeurs fondent comme la neige

    Refrain

    Quand la morale fout le camp

    L’argent jubile, c’est évident

    Couplet 2

    Les gratte-ciels percent le ciel

    Mais les cœurs restent au sol

    Les promesses se vendent en solde

    Les valeurs se monnaient en or

    Refrain

    Quand les valeurs sont cuites

    Les billets font leurs frites

    Couplet 3

    Les enfants rêvent de fortune

    Les poètes chantent dans le vide

    Les artistes peignent en gris

    Les rêves se comptent en chiffres

    Refrain

    Quand les valeurs s’effondrent

    L’argent tient les comptes

    Couplet 4

    Les politiques sans foi ni loi

    Tissent des mensonges en soie

    Le marketing, grand illusionniste

    Vend du vent aux idéalistes

    Refrain

    Quand la morale se brise

    L’argent s’idéalise

    Couplet 5

    La presse bâillonnée, enchaînée

    Par les maîtres de l’économie

    Les vérités sont enterrées

    Sous les décombres de l’avarice

    Refrain

    Quand la morale détale

    L’espoir fait la malle

    Couplet 6

    Mais dans une ruelle oubliée

    Un sourire sans prix éclaire

    Un geste simple, une main tendue

    Rappellent que l’amour persiste

    Outro

    Même quand la morale meurt

    Car l’argent fait son beurre

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    A toi, éditeur aux dents de requin

    De la rage au verbe : l’histoire d’une chanson inspirée par un éditeur sans scrupules


    Introduction : Retour dans les années 1980
    Il est des souvenirs qui restent gravés, des moments où l’enthousiasme s’effondre brutalement sous le poids d’une désillusion. Nous sommes dans ces années où, jeune adulte, je nourrissais une passion ardente pour l’écriture. Comme tant d’autres, je rêvais de voir mes mots prendre leur envol, imprimés dans un recueil qui trouverait sa place dans les bibliothèques et sur les tables des lecteurs.

    Le mirage : Une lettre venue flatter l’espoir
    À cette époque, un éditeur faisait beaucoup parler de lui sur une grande radio nationale en France. Publicités tapageuses, promesses mirobolantes : il savait jouer avec l’espérance des écrivains en herbe. Puis vint le jour où une lettre portant son sceau arriva entre mes mains. Le comité de lecture, disait-il, avait accepté de me publier. Imaginez mon exaltation : à 20 ans, tout semble possible, surtout lorsque les mots écrits avec cœur rencontrent, croyais-je alors, une reconnaissance méritée.

    La chute : La découverte d’un compte d’auteur
    Mais l’illusion fut de courte durée. En lisant plus attentivement, je compris que ce prétendu éditeur ne publiait qu’à compte d’auteur. La déception se mua en colère, la colère en rage, et cette rage, loin de m’anéantir, devint créatrice. Je me sentais trompé, abusé dans ma confiance de jeune écrivain avide d’un monde de littérature et de partage. Je découvris alors un univers où l’art cédait trop souvent à la logique de l’argent, où l’on exploitait les rêves au prix de l’innocence.

    La naissance du texte : Une plume comme exutoire
    De cette amère expérience est né un texte : Mirage, orage, éditeur de malheur. Avec des mots mordants et un ton cinglant, j’ai déversé mon ressentiment. Je voulais dénoncer ce que j’avais perçu comme une supercherie : un éditeur qui se pare des atours de la culture pour mieux piéger des auteurs en quête d’horizons nouveaux.

    Le texte témoigne de cette époque où, malgré la blessure de l’illusion perdue, ma passion pour l’écriture est restée intacte. C’est l’ironie du sort : là où un éditeur avait échoué à me publier, il m’avait offert, bien involontairement, une source d’inspiration inépuisable.

    La chanson : Quand le texte trouve sa voix
    Des années plus tard, ce texte a pris une nouvelle forme : celle d’une chanson. Car les mots vivent bien au-delà de leur première existence. Ils voyagent, ils mûrissent avec nous, et parfois ils s’incarnent dans une mélodie. Cette chanson est l’héritière de mon indignation de jeunesse, mais elle résonne encore aujourd’hui comme une dénonciation intemporelle des illusions perdues et de la marchandisation de l’art.

    Conclusion : Du passé à aujourd’hui
    Je suis aujourd’hui âgé de 63 ans. Pourtant, ce texte résonne encore avec force. Non pas par la colère qu’il renferme, mais par ce qu’il représente : une mémoire vive d’un temps où je croyais à la pureté de la littérature, un cri contre ceux qui exploitent les rêves. Il est aussi, en filigrane, une invitation à rester vigilant, mais surtout à ne jamais cesser d’écrire, de créer, et de croire en la sincérité du verbe.

    Ainsi, Mirage, orage, éditeur de malheur n’est pas qu’une critique : c’est une profession de foi envers la littérature authentique. Qu’importe les désillusions, la passion, elle, ne connaît ni éditeur véreux ni compte d’auteur.

    A toi, éditeur aux dents de requin

    À toi, éditeur aux dents de requin

    Intro
    Un mirage. Une foutue tempête dans un verre sale.
    Voilà ce que tu es.

    Refrain
    Eh, ordure de l’écriture,
    prends ce missile-missive dans tes dents !
    Avec ce que tu voles,
    au moins elles seront en or dur.

    Couplet 1
    Ta lettre, c’était du maquillage sur un vieux visage.
    Un numéro de foire.
    Pas une promesse, juste un leurre,
    comme ces panneaux “paradis” au bord d’une décharge.

    Couplet 2
    Moi, pauvre idiot, je croyais encore à la littérature,
    aux mots vivants,
    à la passion qui te crame la gorge et te fait saigner les doigts.
    Mais toi,
    tu n’es qu’un foutu commerçant.

    Pont 1
    J’ai mis ma main dans ta marmite,
    et c’est tout un banc de crabes qui m’a pincé les tripes.
    Bravo, salaud. Tu as gagné.

    Refrain
    Eh, ordure de l’écriture,
    prends ce missile-missive dans tes dents !
    Avec ce que tu voles,
    au moins elles seront en or dur.

    Pont 2
    Je voulais des océans,
    des tempêtes, des horizons.
    Mais toi, tu m’as balancé sur un radeau pourri
    au milieu du grand néant de la médiocrité.

    Couplet 3
    Ton monde pue le fric.
    Tes rêves sont des colonnes Excel.
    Pas de feu, pas de vie,
    rien que des lignes mortes sur un compte bancaire bien alimenté.

    Pont 4
    Alors merci pour la leçon, vieux requin.
    Je préfère encore crever les mains dans le cambouis
    que me noyer dans ton mensonge bien habillé.

    Refrain
    Eh, ordure de l’écriture,
    prends ce missile-missive dans tes dents !
    Avec ce que tu voles,
    au moins elles seront en or dur.

    Outro
    Rappelle-toi qu’on ne joue pas avec les mots.
    Qu’ils ont un poids, une valeur, un feu.
    Et si toi, tu les prostitues,
    nous, on les garde vivants.

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    Le Swing de Voltaire

    Amis mélomanes et philosophes en herbe ! Je partage avec vous une expérience créative fascinante…
    Tout est parti d’un texte provocateur imaginant Voltaire débarquant dans nos bistrots modernes, troquant sa dentelle contre une gabardine pour combattre l’obscurantisme contemporain. Ce texte satirique, je l’ai soumis à Claude (l’IA d’Anthropic) pour le transformer en chanson.
    👉 D’abord le texte original :

    Alors ouais, on a eu le siècle des Lumières, un truc brillant, étincelant, qui te filait presque des coups de soleil au cerveau. Une époque où les cerveaux s’allumaient comme des guirlandes un 14 juillet ! Les mecs pensaient qu’en tondant l’ignorance à la racine, on planterait des chênes de sagesse pour l’éternité. Et là-dessus, y’a un rigolo, un abruti, ou pire, une horde d’abrutis, qui s’est dit : « Tiens, si on coupait le courant ? »

    Maintenant, regarde où on en est : c’est l’obscurité totale. Des types qui t’expliquent avec aplomb que la Terre est plate comme une galette bretonne, que les vaccins, c’est pour te transformer en antenne 5G, et que le changement climatique, c’est une invention pour vendre des éoliennes. T’as beau leur balancer des faits sous le nez, ils te regardent comme si t’essayais de leur expliquer la physique quantique en patois.

    Et le pire ? C’est qu’on les applaudit, ces clowns. Tu les vois partout : sur les réseaux, à la télé, au comptoir du troquet. Ils causent fort, mais jamais juste. Ils vendent des salades tellement périmées qu’on devrait les appeler Charcutier en Chef. La science ? Ça les gonfle. La logique ? Trop fatigant. Tout ce qui demande plus de deux neurones ? Niet, c’est hors service.

    Et pendant ce temps, en haut, y’a les malins, les vrais, ceux qui tiennent les ficelles. Ils adorent ce bazar, eux ! Plus c’est le foutoir en bas, plus ils se fendent la poire. T’imagines bien que dans le noir, ils remplissent leurs poches en toute tranquillité. Un peuple qui réfléchit, ça les emmerde. Mais un peuple qui gobe tout et qui gueule sans savoir, ah ça, c’est du pain bénit !

    Mais attends, faut pas croire que je te laisse sur cette note de cafard. Parce qu’y a encore des allumés, des vrais, qui continuent de tenir la chandelle. Ces types-là, c’est des gladiateurs ! Ils se battent contre la connerie à mains nues, à coups de bouquins, de conférences et de « non mais sérieusement ? ». Ce sont eux, les derniers éclaireurs dans cette forêt de débiles.

    Alors toi, l’ami, oui toi qui lis ces mots : lâche pas l’affaire. Rallume les neurones, tiens bon la barre. Pose des questions, creuse les trucs. Et surtout, laisse jamais un âne déguisé en prophète éteindre ton cerveau. Parce qu’un monde sans lumière, c’est comme une bière sans mousse : ça donne envie de pleurer.

    Et si on s’y met tous, va savoir, on rallumera peut-être le lampadaire. Parce que franchement, c’est pas une bande de clowns qui va nous condamner à marcher dans le noir !

    ✨ Puis la magie opère… Claude transforme ce monologue en « Swing de Voltaire », structuré en refrains évolutifs et couplets rythmés. La chanson a ensuite été mise en musique grâce à Suno AI.
    🎵 Résultat : une chanson swing qui fait dialoguer tradition et modernité, dans l’esprit de Nougaro et du jazz de Saint-Germain-des-Prés !

    Le Swing de Voltaire

    Intro musicale

    Refrain 1 – Calme
    Voltaire a troqué sa dentelle
    Pour une vieille gabardine,
    Dans les bistrots, il interpelle
    Les prophètes de la machine.
    « Mes gars, faut qu’on cause, qu’on s’explique,
    J’ai dans ma poche des Lumières,
    Pour éclairer vos esprits cyniques,
    Avant qu’tout parte en l’air ! »

    Couplet 1
    Le siècle des Lumières brillait comme un soleil,
    Les cerveaux s’éclairaient, c’était pas du pareil,
    On tondait l’ignorance jusqu’à plus soif,
    Pour planter la sagesse, fallait qu’ça chauffe !
    Mais v’là qu’un beau matin, des rigolos d’service
    Ont coupé le courant, propageant leurs vices,
    Maintenant c’est le noir, total black-out,
    La bêtise qui règne, partout, c’est fou !

    Refrain 2 – Tendu, irrité
    Voltaire a quitté sa dentelle
    Pour sa vieille gabardine,
    Dans les bistrots, il gueule, il démêle
    Les nœuds d’la sourde machine.
    « Mes gars, la connerie vous appelle,
    Mais j’ai mon flingue qui s’illumine,
    De mes Lumières éternelles,
    J’vais vous r’faire la médecine ! »

    Couplet 2
    Y’en a qui t’expliquent que la Terre est une crêpe,
    Que les vaccins transforment en antenne qui pète,
    Le climat qui change ? Une invention d’marchand,
    Pour vendre des moulins tournant dans le vent !
    Tu leur sers des faits, ils te r’gardent bizarre,
    Comme si tu parlais le langage des bars,
    La science les gonfle, la logique les fatigue,
    Deux neurones maximum, c’est leur intrigue !

    Refrain 3 – Déterminé, combatif
    Voltaire fait plus dans la dentelle
    Il enfile sa gabardine,
    Dans les bistrots, c’est l’étincelle
    Qui fait sauter la machine.
    « C’est fini les conneries mortelles,
    Mes Lumières vous illuminent,
    La raison sera éternelle,
    La vérité s’obstine ! »

    Couplet 3
    En haut les malins se frottent les mains,
    Plus c’est le bordel, plus ils font leur pain,
    Un peuple qui pense, ça les emmerde bien,
    Mais des gobeurs d’salades, ça leur convient !
    Pourtant y’a encore des fous, des illuminés,
    Qui tiennent la chandelle sans jamais flancher,
    Des gladiateurs armés de leurs bouquins,
    Qui s’battent pour que l’esprit reprenne son train !

    Final – Tempo ralenti
    Alors rallume tes neurones, mon pote,
    Pose tes questions, creuse la note,
    Un monde sans lumière, c’est comme un jazz sans blues,
    Une bière sans mousse, un esprit qui s’use…
    Laisse pas les clowns éteindre ton cerveau,
    On va rallumer tous les flambeaux,
    Car Voltaire en gabardine te le dit tout bas :
    « La lumière reviendra, crois-moi ! »

    Refrain Final – Triomphal bluesy
    Voltaire a jeté sa dentelle
    Béni soit sa gabardine,
    Dans nos esprits, étincellent
    Les restes de sa machine.
    « Les gars, la lumière est si belle,
    Quand elle perce la routine,
    De ses rayons qui rebelles,
    Font danser la doctrine ! »

    🎨 La pochette, créée par IA également, s’inspire des cercles intellectuels de la Harlem Renaissance – ces lieux où la pensée libre trouvait refuge dans une atmosphère enfumée de jazz et de discussions passionnées.
    Un projet 100% IA-ssisté qui démontre comment ces nouveaux outils peuvent servir la créativité tout en respectant l’esprit des Lumières : questionner, créer, partager !
    💭 Qu’en pensez-vous ? L’intelligence artificielle peut-elle nous aider à réinventer notre rapport à la philosophie et à la création artistique ?

    #VoltaireSwing #IACreative #ChansonFrançaise #HarlemRenaissance #PhilosophieEnMusique
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    Hey ! Très laid com..

    Quand la rupture sonne comme un service client défaillant ou absent

    Il y a des moments dans la vie où la réalité dépasse la fiction. Des situations tellement absurdes qu’elles en deviennent… musicales ! C’est ainsi qu’est né « Hey très laid com », un rap qui fait le parallèle entre une rupture amoureuse et l’expérience client la plus kafkaïenne qui soit.

    Genèse d’une idée

    Qui n’a jamais vécu cette situation où l’on se retrouve face à un mur de silence ? Ces moments où l’on multiplie les messages, les appels, les tentatives de contact, pour se heurter à un vide sidéral. Dans l’amour comme dans le service client, le schéma est étrangement similaire : de belles promesses au début, puis un désert de communication.

    Une histoire universelle

    Le parallèle est saisissant :

    • Les promesses initiales mirifiques (« Tu m’avais fait tant de promesses au début »)
    • L’absence de réponse aux messages (« Mes messages ignorés, mes appels rejetés »)
    • Le sentiment d’être pris pour acquis après des années de fidélité (« Cinq ans d’relation, quatre liens entre nous »)
    • La nécessité d’une action radicale pour obtenir une réaction (« Fallait une lettre recommandée pour un simple écho »)

    De la frustration à la création

    Face à ces situations, deux options s’offrent à nous : se morfondre ou en rire. J’ai choisi la seconde option, transformant une expérience frustrante en création artistique. Car oui, il y a quelque chose d’universellement comique dans ces relations toxiques qui ressemblent tant à un service client défaillant.

    Les paroles

    Hey très laid com !

    Intro
    Hey, faut qu’on parle, j’peux plus continuer comme ça
    T’as changé, t’es plus le même, j’te reconnais pas

    Couplet 1
    Tu m’avais fait tant de promesses au début
    Des mots doux, des engagements, j’y ai cru
    Maintenant j’ai deux identités chez toi
    Double personnalité, comprends pas
    J’t’avais prévenu de mes attentes, t’as rien écouté
    Mes messages ignorés, mes appels rejetés

    Refrain
    Hey, j’en peux plus d’attendre
    Hey, tu n’veux rien comprendre
    Hey, j’vais devoir partir
    Hey, c’est fini de souffrir

    Couplet 2
    Cinq ans d’relation, quatre liens entre nous
    Tu gères même pas l’essentiel, tu fous tout
    J’me connecte pour te parler, système down
    J’attends dans le vide comme une conne
    De mardi jusqu’à samedi, silence radio
    Fallait une lettre recommandée pour un simple écho

    Refrain
    Hey, j’en peux plus d’attendre
    Hey, tu n’veux rien entendre
    Hey, c’est fait, j’me tire
    Hey, c’est fini de souffrir

    Couplet 3
    J’ai trouvé quelqu’un d’autre qui m’écoute
    Un opéra… teur qui comprend mes doutes
    Tes promesses faciles, tes pubs mensongères
    J’pars chez l’concurrent, j’te laisse solitaire
    J’vais faire ta pub, crois moi
    Tu l’mérites bien, voilà

    Outro
    Hey… c’est fini
    Hey… j’me casse d’ici
    Hey… sans regrets
    Hey… j’aurais pas dû rester

    Une thérapie musicale

    Cette chanson est devenue une sorte de catharsis collective. Combien d’entre nous ont vécu ces situations où l’on se sent ignoré, que ce soit par un partenaire ou par un service censé nous « accompagner » ? L’humour permet de transcender la frustration et de transformer une expérience négative en quelque chose de positif.

    La morale de l’histoire

    Dans toute relation, qu’elle soit personnelle ou commerciale, la communication est la clé. Quand elle devient à sens unique, quand les promesses s’évaporent, quand le dialogue devient impossible… il est peut-être temps de dire « Hey… c’est fini ».

    Conclusion

    Cette chanson est un clin d’œil à tous ceux qui ont un jour attendu en vain une réponse, qui ont cru aux belles promesses, qui ont espéré jusqu’au bout un peu de considération. Elle nous rappelle que parfois, la meilleure réponse à l’absurde est d’en rire… en musique !


    PS : Toute ressemblance avec des situations réelles serait purement fortuite… ou peut-être pas 😉

    Humour #Musique #Rap #Communication #RelationClient #Rupture

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    La grande galère !

    Quand l’IA s’invite musicalement dans l’absurde contemporain

    Une petite expérimentation musicale à partager avec vous aujourd’hui. Rien de révolutionnaire, juste une modeste tentative de faire dialoguer plusieurs univers qui me sont chers : l’humour noir de Pierre Desproges, les jeux de mots de Boby Lapointe, l’absurde de Boris Vian et… l’intelligence artificielle.

    Comment est née cette drôle d’idée ?

    Tout est parti d’un texte sur notre époque un brin chaotique. Vous savez, un de ces moments où l’on se demande « mais que diable suis-je venu faire dans cette galère ? » Face à ce questionnement existentiel, j’ai eu envie d’en rire plutôt que d’en pleurer. Et quoi de mieux que l’humour grinçant pour exorciser nos angoisses contemporaines ?

    Un mariage improbable

    J’ai donc confié mon texte à deux complices numériques :

    • Suno, une IA qui compose de la musique, pour la partie instrumentale électro-swing
    • Une voix de synthèse, pour l’interprétation

    Le résultat ? Un ovni musical qui ne se prend pas au sérieux. Imaginez un instant Desproges faisant du slam sur une musique électro-swing, pendant que Boby Lapointe et Boris Vian jouent aux échecs dans un coin. Ajoutez à cela un requiem en latin macaronique (oui, oui), et vous obtenez… eh bien, quelque chose de difficilement qualifiable.

    Les influences assumées

    Je ne prétends évidemment pas égaler mes inspirations. Disons que j’ai emprunté :

    • À Desproges, sa façon de rire du pire avec élégance
    • À Boby Lapointe, son goût pour les jeux de mots improbables
    • À Boris Vian, son sens de l’absurde et sa liberté de ton
    • Et à l’IA… sa capacité à tout mélanger sans complexe

    Un exercice de style modeste

    Cette chanson ne révolutionnera pas la musique française, n’égalera pas les maîtres de l’absurde, et ne changera probablement pas le monde. Mais elle m’a amusé à créer, et si elle peut vous arracher un sourire ou une réflexion entre deux rimes improbables, alors elle aura rempli sa mission.

    La technique, brièvement

    Pour les curieux, quelques détails sur la réalisation :

    • Composition musicale : IA Suno (style électro-swing)
    • Voix : Synthèse vocale
    • Texte : Humain (encore que, de nos jours, on ne soit plus sûr de rien)
    • Requiem final : Latin approximatif généré par un humain qui a séché ses cours de latin
    La grande galère !

    Pour conclure

    Si vous souhaitez écouter cette expérimentation, vous la trouverez sur YouTube, TikTok et autres plateformes habituelles. N’hésitez pas à me faire part de vos retours, même les plus absurdes. Après tout, comme l’aurait peut-être dit Desproges : « Dans un monde de fous, il faut cultiver son grain. »

    PS : Je m’excuse d’avance auprès des puristes du latin, des admirateurs de Desproges, des fans de Boby Lapointe et des aficionados de Boris Vian. Promis, la prochaine fois, je me contenterai de faire des mots croisés.

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    La bombe « striatumique »

    Quand le rap rencontre les neurosciences

    Après plusieurs mois de réflexion sur notre société de consommation et ses impacts, j’ai ressenti le besoin de partager mes inquiétudes d’une manière différente. C’est ainsi qu’est né ce projet de chanson, « La bombe striatumique », une tentative de faire dialoguer science et poésie autour d’un parallèle qui me hante depuis ma lecture des travaux de Sébastien Bohler sur le striatum.

    Une analogie troublante

    L’idée m’est venue en observant les similitudes entre deux menaces qui pèsent sur notre humanité. D’un côté, la bombe atomique, capable de détruire la matière en une fraction de seconde. De l’autre, notre striatum, cette partie du cerveau qui, en nous poussant vers une quête effrénée de plaisir immédiat et de consommation, menace tout aussi sûrement notre avenir, mais de manière plus insidieuse.

    De l’observation à l’écriture

    J’ai voulu explorer cette analogie à travers le slam, une forme d’expression qui permet de jouer avec les mots tout en portant un message fort. Le texte s’est construit autour de cette phrase qui résonne comme un avertissement : « L’homme fait la bombe ». Un double sens qui évoque tant la création de l’arme atomique que notre propre explosion programmée par le dérèglement de notre striatum.

    Une création collective

    Ce projet n’aurait pas été possible sans l’apport des travaux de Sébastien Bohler que j’ai fait dialoguer avec moi à travers l’IA. Et les dialogues avec l’IA rédactionnelle qui m’a suggérer l’ajout des chœurs scandant « Homo Striatum Boum ». Tout cela a donné une nouvelle dimension au morceau.

    Un message d’espoir malgré tout

    Si le parallèle entre l’atome et le striatum peut sembler sombre, je tenais à terminer sur une note d’espoir. Tout comme nous avons appris à maîtriser l’énergie atomique pour en faire une source d’énergie, nous pouvons apprendre à dompter notre striatum. C’est ce message que je souhaite partager à travers cette chanson.

    Pour aller plus loin

    Je vous invite à découvrir cette chanson sur ma chaîne YouTube. Le texte complet est également disponible ci-dessous. N’hésitez pas à partager vos réflexions et ressentis dans les commentaires.

    La Bombe « stiatumique »

    Vos retours m’intéressent : que vous évoque ce parallèle entre l’atome et le striatum ? Pensez-vous que d’autres analogies pourraient être explorées ? La forme du slam vous semble-t-elle appropriée pour ce type de message ?

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    L’homme jetable

    Genèse d’une Double Vision

    Je vous présente aujourd’hui deux variations d’une même réflexion musicale : « L’Homme Jetable » et « Homo Abiciendus ». Ces deux versions explorent notre transformation progressive en êtres jetables, chacune avec sa propre approche rythmique et mélodique.

    La première version emprunte une structure fluide, où les transitions musicales accompagnent naturellement notre descente dans l’obsolescence programmée. Les solos de flûte y créent des respirations, comme autant de moments de conscience dans cette valse du jetable.

    « Homo Abiciendus » adopte une approche plus percussive, avec des ponts répétitifs qui martèlent notre condition. Le refrain « (La la la) On jette tout » revient comme un écho obsédant, jusqu’à la confrontation finale entre Homo Sapiens et sa nouvelle identité d’être jetable.

    Dans les deux versions, j’ai choisi délibérément un rythme de cumbia, créant un contraste entre la légèreté de la mélodie et la gravité du propos. Cette opposition traduit notre danse insouciante vers notre propre fin, notre capacité à nous mouvoir joyeusement vers l’abîme.

    Le texte suit le cycle de vie de l’homme moderne : de l’enfant-roi qui apprend le geste du rejet, à l’adolescent qui consomme les sentiments, jusqu’au travailleur usé et finalement au corps médicalisé. Le refrain évolue avec cette progression, passant de l’insouciance à la conscience tragique de notre condition.

    Ces deux versions sont deux facettes d’un même constat : à force de tout jeter, nous finissons par nous jeter nous-mêmes.

    L’homme jetable

    L’homme jetable

    Homo Abiciendus

    Homo Abiciendus

    Intro

    Couplet 1
    Dans ce monde merveilleux
    Où tout brille de nouveauté
    Chaque chose a sa valeur
    Jusqu’au moment d’être jeté !

    (La la la) On jette tout
    (La la la) Tout à l’égout,
    (Aïe aïe aïe) Mais on est fou !
    (Aïe aïe aïe) Quel dégoût !

    Premier Refrain
    Plus nous jetons, plus nous jetons
    Plus nous sentons l’ombre qui vient
    De notre propre expiration
    Dansons, dansons, ne pensons à rien

    Couplet 2
    Petit roi de la poubelle
    Sur son trône d’objets morts
    Il fait sa loi si belle :
    « Ce qui m’ennuie, je le jette dehors ! »

    Ainsi font, font, font
    Les enfants consommateurs
    Trois tours de rayon
    Et puis ils brisent tout sans peur

    Refrain Évolutif 1
    Plus nous jetons, plus nous fuyons
    Plus nous sentons l’ombre qui monte
    De notre propre expiration
    Dansons, dansons, oublions la honte

    Pont
    (La la la) On jette tout
    (La la la) Tout à l’égout,
    (Aïe aïe aïe) Mais on est fou !
    (Aïe aïe aïe) Quel dégoût !

    Couplet 3
    À la foire aux sentiments
    Tout se vend, tout s’échange
    Un cœur neuf pour un moment
    Jetez l’ancien, comme c’est étrange !

    Sur le grand manège du cœur
    On tourne jusqu’au dégoût
    Change d’amour tous les quarts d’heure
    Jette ton âme, jette tout !

    Refrain Évolutif 2
    Plus nous jetons, plus nous pleurons
    Plus nous sentons l’ombre qui danse
    De notre propre expiration
    Tournons, tournons, dans l’indifférence

    Pont
    (La la la) On jette tout
    (La la la) Tout à l’égout,
    (Aïe aïe aïe) Mais on est fou !
    (Aïe aïe aïe) Quel dégoût !

    Couplet 4
    Dans la ronde des bureaux
    Valsent les employés
    Usés jusqu’à l’os
    Sans pouvoir s’arrêter !

    Un deux trois, productivité !
    Quatre cinq six, flexibilité !
    Sept huit neuf, périmé !
    Dix : au suivant, s’il vous plaît !

    Pont
    (La la la) On jette tout
    (La la la) Tout à l’égout,
    (Aïe aïe aïe) Mais on est fou !
    (Aïe aïe aïe) Quel dégoût !

    Couplet 5
    De l’hospice à l’hôpital
    La valse des établissements
    Un deux trois, c’est normal
    On range les vieux parents !

    Sur les fauteuils de la maison
    Qu’on dit être de repos
    Tourne la ronde des pions
    En attendant le grand chaos

    Couplet 6
    Dans les couloirs aseptisés
    Entre perfusion et cachets
    On répare l’humanité
    Jusqu’à ce qu’elle soit trop usée !

    La machine fait son dernier tour
    Dans ce manège médicinal
    Où l’on danse chaque jour
    Jusqu’au repos final !

    Refrain Final
    Plus nous jetons, plus nous mourrons
    Plus nous sentons l’ombre qui gagne
    De notre propre expiration
    Dansons, dansons, jusqu’à la fin du bagne

    Coda
    La machine tourne en rond
    Dans ce monde fini-infini
    Où nous tournons, tournons, tournons
    Jusqu’à être nous-mêmes… finis !

    Outro musical
    (la la la) Homo Sapiens !
    (aïe aïe aïe) Homo Abiciendus !
    (la la la) Homo Sapiens !
    (aïe aïe aïe) Homo Abiciendus !