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Ironique et Sarcastique L'art de rentrer dans le lard du sujet Les essais de Pascal Rivière

Noël désillusion

Une anti-chanson qui secoue nos certitudes festives

Quand les lumières scintillantes des guirlandes ne suffisent plus à masquer nos désillusions collectives, il est temps de réinventer nos chants de Noël. C’est précisément ce que propose « Le Noël des Désillusions », une création originale qui ose regarder nos célébrations de fin d’année avec un œil délibérément cynique.

Une mélodie trompeuse

Dès les premières notes, on pourrait croire à une traditionnelle chanson de Noël. L’air enjoué et le fameux « Oh oh oh » nous sont familiers. Mais rapidement, les paroles viennent briser ce miroir aux alouettes. Cette dissonance voulue entre la mélodie festive et le texte acerbe ne fait que souligner davantage l’hypocrisie de nos célébrations modernes.

Un texte qui fait mouche

« Sans frapper, te voilà qui t’installes / Gros barbu, ventru, tout en tralala » : dès les premiers vers, le ton est donné. La chanson dépeint un Père Noël intrusif, symbole d’une fête qui s’impose à nous avec son lot de contraintes sociales et financières. Les couplets s’enchaînent, abordant tour à tour le consumérisme effréné, les tensions familiales autour de la dinde traditionnelle, et ces sourires forcés qui masquent mal nos rancœurs.

Un miroir de notre société

Cette anti-chanson n’est pas qu’une simple critique de Noël. Elle pointe du doigt nos contradictions contemporaines : nous courons après des moments de bonheur préfabriqués, nous nous ruinons pour des cadeaux souvent superflus, nous nous forçons à des réunions familiales qui ressemblent parfois à des séances de torture psychologique.

Une lueur d’espoir

Pourtant, au milieu de ce tableau noir, une note d’espoir persiste. La neige, élément naturel et pur, reste préservée de notre critique. « Elle au moins ne ment pas quand elle tombe » nous rappelle que la beauté authentique existe encore, même dans notre monde de faux-semblants.

Plus qu’une chanson, un exutoire

« Le Noël des Désillusions » offre un exutoire salutaire à tous ceux qui étouffent sous le poids des conventions festives. Elle permet d’exprimer, sur un air paradoxalement joyeux, ce malaise que beaucoup ressentent face à la surenchère commerciale et émotionnelle des fêtes de fin d’année.

Cette création s’inscrit dans une tradition de contestation artistique, utilisant l’humour noir et le cynisme comme outils de réflexion sociale. Elle nous invite à repenser nos rituels et, peut-être, à réinventer une célébration plus authentique et moins artificielle.

Car finalement, n’est-ce pas en reconnaissant nos hypocrisies que nous pouvons espérer retrouver le véritable esprit de Noël ?


Note de blog : Cette chanson est disponible sur toutes les plateformes de streaming. N’hésitez pas à la partager si vous aussi, vous en avez assez des traditionnels chants de Noël trop sucrés.

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L’Amère au Vitriol

Quand le Dark Cabaret fait valser les fantômes familiaux

Dans la pénombre d’un cabaret où les souvenirs se dissolvent dans l’alcool et l’amertume, « L’Amère au Vitriol » se dresse comme une performance cathartique qui fait valser les spectres du passé. Ce n’est pas un simple morceau, c’est une incantation vengeresse, un exorcisme en règle qui transforme la douleur familiale en spectacle grinçant.

Des coulisses aux planches

Le titre joue délibérément sur le double sens : l’amère (la mère) et l’amer (la substance), le vitriol comme acide qui ronge les souvenirs et comme paroles qui brûlent les mensonges. Dans cette performance, la figure maternelle devient une protagoniste de cabaret noir, transformant l’héritage familial en monnaie d’échange pour ses propres démons : voyantes d’arrière-salles, amants en projets, bouteilles qui ne désaltèrent jamais la soif de destruction.

Une scénographie de la mémoire

La structure même du morceau évoque une représentation de dark cabaret où chaque couplet est un acte différent du même drame. On y retrouve les éléments classiques du genre : une théâtralité macabre, des refrains qui tournent comme des manèges détraqués, et ce mélange unique de rage et de poésie qui caractérise les meilleurs spectacles du genre.

L’utilisation du spoken word, particulièrement dans l’inventaire rageur des objets disparus, rappelle ces moments de cabaret où le quatrième mur tombe et où l’artiste confronte directement son public à la réalité crue qui se cache derrière le vernis des conventions.

La valse des objets perdus

Ce qui frappe dans « L’Amère au Vitriol », c’est cette litanie d’objets disparus qui deviennent autant de personnages fantomatiques. Chaque souvenir bazardé – des photos aux médailles du grand-père, des livres aux napperons brodés – danse une dernière valse macabre avant de disparaître dans les limbes de l’oubli forcé. Ces objets ne sont pas de simples possessions : ils sont les témoins silencieux d’une histoire familiale systématiquement effacée.

Une catharsis en costume noir

Le dark cabaret a toujours excellé dans l’art de transformer la douleur en spectacle, le tragique en grotesque sublime. « L’Amère au Vitriol » s’inscrit parfaitement dans cette tradition, utilisant les codes du genre pour créer un espace où la rage devient poésie et où les reproches deviennent des refrains qu’on pourrait presque fredonner.

La chanson se termine comme elle a commencé : dans l’amertume, mais une amertume qui a trouvé sa forme artistique, son expression cathartique. Le vitriol est toujours là, mais il est devenu encre, musique, performance.

Dans un genre musical qui aime jouer avec les ombres, « L’Amère au Vitriol » apporte sa propre nuance de noir : celui des photos de famille brûlées, des souvenirs dissous, et d’une mémoire qui refuse de se taire malgré les tentatives répétées de la faire disparaître.


La chanson « L’Amère au Vitriol » est disponible sur vos plateformes.

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J’aime pas Noël !

Je dois commencer par un aveu : je n’aime pas Noël. Je devrais plutôt formuler que je ne l’aime plus. Oh, j’ai eu mes moments de faiblesse, quelques instants où j’ai cru à la magie, à l’espoir qu’on emballe dans du papier doré. Mais aujourd’hui, tout ça est fané, éteint, enterré sous des couches de souvenirs rances.

Quand j’étais gamin, le sapin trônait fièrement dans un coin de la baie vitrée, comme un roi sur un trône de verre. Sous ses branches, une crèche avec ses santons bancals originaires des Baux de Provence jouaient à l’innocence. Mes parents ? Croyaient-ils à Noël ? À l’esprit de la fête ? Non, ils faisaient semblant, comme tout le monde !

Je me souviens d’un Noël d’austérité : quelques babioles dans la cheminée, rien d’extravagant. Saint-Nicolas avait déjà vidé son sac. Puis, il y a eu le Noël « Apollo ». Cette année-là, il n’y avait que des fusées, des cosmonautes, des modules partout. Apollo 8 avait fait rêver le monde entier, et moi avec. C’était peut-être la seule fois où Noël m’a semblé magique, connecté à quelque chose de plus grand que nous.

Et puis, il y avait les repas chez l’oncle André. Mon père, ce roi de la scène, ne ratait jamais une occasion de proclamer : « Moi, je suis famille ! » Quelle blague. Pour l’héritage, oui. Pour le reste ? C’était chacun pour soi et surtout tout pour lui !

Ensuite, Noël s’est transformé en foire. Une compétition malsaine avec leurs amis, des repas trop lourds, la société à impressionner. Chacun voulait faire plus, dépenser plus, briller plus. Et moi, au milieu de tout ça, je jouais le jeu, sans jamais comprendre les règles.

Quand j’ai rencontré l’âme sœur, Noël est devenu un champ de bataille. Il fallait surpasser mes beaux-parents, prouver qu’on pouvait faire mieux, offrir plus. Mes deux malfrats géniteurs, ces saboteurs professionnels, ont tout gâché. Ils ont décidé de m’emmener en Autriche, avec ma fille. Imaginez : des repas ennuyeux à mourir, des regards fuyants, des conversations qui traînent comme une nappe sale. Heureusement, il y avait les paysages autrichiens, leur culture. Une lumière dans cette grisaille familiale. Pendant que mes parents tiraient des gueules interminables – l’un ou l’autre, jamais ensemble – j’ai plongé dans la beauté autrichienne pour oublier ces deux cornichons géniteurs.

Pour les remercier, avec un sens perfide de l’ironie, je leur ai offert un baromètre en souvenir. De ceux avec les deux petits personnages, un qui sort quand il fait beau, l’autre quand il pleut. Symbolique, non ? Parce qu’eux, ils savaient toujours s’organiser : quand l’un était d’humeur massacrante, l’autre jouait les absents.

Le comble, c’est que mes parents, ces gens qui ne fêtaient plus Noël depuis des années, se sont soudain entichés de cette fête. Pourquoi ? Parce que dans la belle-famille, c’était sacré. Résultat : une guerre ouverte, des reproches en cascade, et une accusation qui me hante encore : « Ton père et ta mère ont volé le dernier Noël de mon grand-père. »

Depuis que mon père nous a quittés, Noël s’est transformé en une nouvelle comédie. J’emmène Madame ma mère chez mon ex-femme pour le repas familial. Et là, quel spectacle ! Elle qui ne crachait que du fiel sur mon ex jusqu’à ce que je rencontre ma nouvelle compagne, la voilà tout sucre tout miel. Je la regarde pavoiser du haut de son âge respectable et surtout en profiter lâchement pour se saouler la gueule. Quelle hypocrite !

Avec tout ce merdier, comment voulez-vous que j’apprécie encore Noël ? C’est devenu une mascarade, un amas de rancunes et de souvenirs pourris. L’esprit de Noël ? Il s’est barré avec mon ex-compagne et les santons planqués quelque part dans le sud de la chance où personne ne le trouvera. Et franchement ? Je ne lui en veux pas.

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La Mère Noël est une ordure

On connaissait le Père Noël est une ordure mais la Mère Noël n’est pas en reste.


La mère Noël est une ordure : un blues noir pour les cœurs cabossés

Il y a des chansons qui claquent comme une porte dans la nuit, des morceaux qui ne demandent pas la permission pour s’installer dans votre âme. La mère Noël est une ordure est de celles-là. Un blues noir, brut, désabusé, qui raconte l’histoire d’un homme perdu entre ses souvenirs, ses amours passées, et ses propres contradictions.

Cette chanson, c’est avant tout une atmosphère. Elle commence doucement, presque en chuchotant, avec une guitare plaintive et une contrebasse qui gronde comme un vieux moteur. Puis la voix s’élève, rauque, sincère, comme si elle sortait d’un bar enfumé où le temps s’est arrêté. On y entend un Noël qui n’a rien de festif, un être fatigué, abusé par trois figures féminines qui l’ont marqué à jamais : une blonde, une brune, une rousse. Trois étoiles brûlantes qui éclairent sa solitude autant qu’elles la creusent.

Une chanson entre jazz et mélancolie

Ce morceau puise ses racines dans le blues, mais il flirte avec le jazz noir. La mélodie est lente, pesante, presque hypnotique. Un saxophone rauque y pleure des notes qui semblent s’éteindre dans la nuit, tandis que le piano suspend des accords qui vous laissent en apnée. C’est le genre de musique qui vous fait sentir la fumée des cigarettes, le poids des regrets, et cette lumière vacillante d’un néon qui clignote “Noël” dans un café désert.

Les paroles sont aussi percutantes que la musique. Elles parlent de désirs, de blessures, et d’illusions brisées. « Blonde en or ou toc ? Brune froide comme un bloc ? Sorcière rousse, ma malédiction, » chante la voix avec une résignation qui frappe juste. Ce refrain, à la fois simple et obsédant, résonne comme un mantra pour tous ceux qui ont aimé, perdu, et continué malgré tout.

Un cri dans la nuit : « Ouais, la mère Noël est une ordure ! »

Le moment qui reste, qui marque, c’est cette conclusion. Après un voyage à travers la mélancolie et les souvenirs, la chanson se termine sur un cri amer, presque désespéré : “Ouais, la mère Noël est une ordure !” Une phrase qui résume tout le poids de cette désillusion. Noël, ici, n’est pas une fête. C’est une façade, un prétexte pour déterrer les regrets et affronter ses fantômes.

Un morceau à écouter les yeux fermés

La mère Noël est une ordure est plus qu’une chanson : c’est une expérience. Elle ne cherche pas à plaire, mais à toucher. À sa manière, elle parle à tous ceux qui ont traversé des nuits difficiles, ceux qui savent que la vie est rarement un conte de fées, et que parfois, tout ce qu’il reste, c’est un bon vieux blues pour tenir debout.

Si vous aimez les morceaux qui ont du caractère, de la profondeur, et une sincérité brute, alors cette chanson est pour vous. Écoutez-la les yeux fermés, laissez-vous emporter par ses notes sombres et ses paroles acérées. Et souvenez-vous : parfois, la mère Noël est vraiment une ordure.


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Dominique

De l’histoire personnelle à l’expérimentation IA : La métamorphose de Dominique

Il y a des histoires qui dorment pendant des années avant de se réveiller sous une forme inattendue. Celle-ci commence dans une salle de cours où j’enseignais la psychologie, et ressurgit aujourd’hui dans une réinterprétation musicale assistée par l’intelligence artificielle.

La Genèse : Une Histoire Vraie

À l’époque, j’étais professeur de psychologie. Une rencontre, une histoire d’amour avec une professeure de français, et puis la rupture dans un restaurant grec. Ces moments de vie qui semblent anodins mais qui laissent leur empreinte. Des années plus tard, cette histoire personnelle s’est transformée en inspiration créative, donnant naissance à une réinterprétation singulière de « Dominique » de Sœur Sourire.

La Transformation Artistique

Le choix de détourner « Dominique » n’est pas anodin. Cette chanson religieuse des années 60, avec son refrain enjoué « nique nique », offrait un contraste saisissant avec mon histoire. La transformation de cet hymne joyeux en une confession cynique s’est imposée comme une évidence. La moussaka qui refroidit, les promesses non tenues, le whisky (imaginaire) qui ravive les souvenirs… Chaque élément du texte puise dans le réel pour créer quelque chose de nouveau.

L’Alchimie de l’IA

Pour donner vie à cette réinvention, j’ai fait appel à Suno AI. L’intelligence artificielle a su capturer l’essence de ce que je voulais exprimer : un swing lent qui porte des paroles où l’ironie le dispute à la mélancolie. La voix générée par l’IA apporte une distance qui permet paradoxalement de mieux toucher à l’universel de ces histoires d’amour qui finissent dans l’amertume.

Du Personnel à l’Universel

Cette chanson est finalement devenue plus qu’une simple histoire personnelle. Elle parle de ces moments où l’on se croit au paradis avant de retomber brutalement sur terre, de ces souvenirs qui nous habitent longtemps après, de la façon dont on peut transformer une blessure en création. Le temps a fait son œuvre, permettant de regarder le passé avec un mélange de tendresse et d’ironie.

Une Expérience Créative Unique

Cette réinterprétation montre comment l’art peut naître du croisement improbable entre une expérience personnelle, une chanson populaire et les nouvelles technologies. L’IA n’est pas ici un simple outil, mais un moyen de réinventer le passé, de lui donner une nouvelle dimension.

Conclusion

De la salle de cours au studio virtuel de Suno AI, cette version de « Dominique » témoigne de la façon dont nos histoires personnelles peuvent se métamorphoser avec le temps. Elle illustre aussi comment l’intelligence artificielle peut nous aider à transformer nos souvenirs en création artistique, en leur donnant une nouvelle vie inattendue.


Vous pouvez découvrir cette réinterprétation de « Dominique » sur ma chaîne YouTube et Tik Tok.

Crédits :

  • Texte et histoire originale : L’Oreille du Psy
  • Musique et voix : Suno AI
  • Inspiration : Sœur Sourire
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Hôtel Terminus

Hôtel Terminus

Quand le jazz rencontre la chronique sociale

Dans la grande tradition de la chanson française qui sait rire de nos travers, « Hôtel Terminus » pose un regard acéré sur un phénomène de société aussi actuel que préoccupant. Sur un air de jazz entraînant porté par une clarinette swinguante, cette composition dépeint la descente aux enfers d’une veuve qui brade son passé tout en cherchant l’amour sur Internet.

Une réalité contemporaine

Le texte, ciselé dans un style qui fait écho aux dialogues mordants de Michel Audiard, nous plonge dans l’univers des arnaques modernes. Notre protagoniste, une veuve esseulée, se retrouve prise dans l’engrenage des voyants en ligne, des sites de rencontres douteux et des escrocs numériques qui ont flairé la bonne affaire. Entre les numéros surtaxés et les faux princes charmants, c’est toute une vie qui part en fumée à l’Hôtel Terminus.

Le contraste saisissant

L’originalité de l’œuvre réside dans le contraste délibéré entre la légèreté de la mélodie jazz et la gravité du propos. La clarinette danse, le swing nous emporte, mais les paroles nous ramènent à une réalité plus sombre : celle des seniors isolés, proies faciles pour les prédateurs du web. Les collections du défunt mari, les bijoux de famille promis aux enfants, tout part à vil prix dans cette grande braderie des souvenirs.

Un message universel

Si l’histoire peut prêter à sourire, elle n’en demeure pas moins un reflet de notre époque. Combien de nos aînés se retrouvent ainsi vulnérables face aux sirènes d’Internet ? La chanson pointe du doigt, non sans humour, cette réalité souvent passée sous silence : la solitude qui pousse aux mauvaises décisions, l’espoir qui rend aveugle, et ces escrocs modernes qui savent si bien en profiter.

Une œuvre qui résonne

« Hôtel Terminus » n’est pas qu’une simple chanson satirique. C’est un miroir tendu à notre société numérique, où la recherche effrénée d’amour et de reconnaissance peut mener à la ruine. Le talent des auteurs réside dans leur capacité à traiter un sujet grave avec légèreté, sans jamais tomber dans le jugement moral.

Le swing enjoué de la clarinette nous rappelle que même dans les moments les plus sombres, la musique peut apporter une touche de légèreté. Une œuvre qui fait réfléchir tout en faisant taper du pied, n’est-ce pas là le meilleur de la chanson française ?

#HotelTerminus #JazzSatirique #ChroniqueSociale #ArnaquesSeniors #SwingFrancais

Hotel Terminus

Premier couplet
V’là la veuve qui s’languit d’amour
Sur son portable elle passe ses jours
À claquer son pognon sans r’tour
Dans des voyants à deux balles
Les numéros qui font la malle
Avec son fric, c’est pas normal !

Refrain 1
La vieille bique, la vieille bique
Elle a plus d’fric, elle a plus d’fric
À force de croire aux beaux discours
Elle s’fait plumer, jour après jour
La vieille bique, la vieille bique
Brade sa vie à l’Hôtel Terminus !

Deuxième couplet
Les gigolos lui font les yeux doux
« En un an, m’dame, vous s’rez chez vous ! »
Pendant qu’ils lui vident les sous
Elle s’croit plus fine que les autres
Mais s’fait pigeonner et se vautre
Dans leurs combines de marlous

Refrain 2
La vieille bique, la vieille bique
Sans ses bijoux, sans ses bibelots
V’là qu’elle braille contre les escrocs
Qui lui ont vidé son magot
La vieille bique, la vieille bique
Solde ses rêves à l’Hôtel Terminus !

Troisième couplet
Sur internet, elle r’trouve soi-disant
Son p’tit amour de ses vingts ans
Mais c’est du vent, que du flan !
L’vrai, quand il voit sa romance
Se tire en courant vers la France
Pour pas finir dans sa danse

Refrain 3
La vieille bique, la vieille bique
N’a plus d’mari, plus de pognon
Plus d’souvenirs, plus d’illusions
Plus que des larmes de crocodile
La vieille bique, la vieille bique
Rêve en solo à l’Hôtel Terminus !

Quatrième couplet
Les collections du vieux défunt
Les bibelots d’avant-guerre, un par un
Partent pour trois fois rien
Les bijoux d’famille promis
Aux marmots, elle les a bradés
Comme si l’passé pouvait s’effacer

Refrain final
La vieille bique, la vieille bique
N’a plus d’mari, plus de pognon
Plus d’souvenirs, plus d’collections
Plus que des larmes de crocodile
La vieille bique, la vieille bique
Crève en solo à l’Hôtel Terminus !

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Hey ! Très laid com..

Quand la rupture sonne comme un service client défaillant ou absent

Il y a des moments dans la vie où la réalité dépasse la fiction. Des situations tellement absurdes qu’elles en deviennent… musicales ! C’est ainsi qu’est né « Hey très laid com », un rap qui fait le parallèle entre une rupture amoureuse et l’expérience client la plus kafkaïenne qui soit.

Genèse d’une idée

Qui n’a jamais vécu cette situation où l’on se retrouve face à un mur de silence ? Ces moments où l’on multiplie les messages, les appels, les tentatives de contact, pour se heurter à un vide sidéral. Dans l’amour comme dans le service client, le schéma est étrangement similaire : de belles promesses au début, puis un désert de communication.

Une histoire universelle

Le parallèle est saisissant :

  • Les promesses initiales mirifiques (« Tu m’avais fait tant de promesses au début »)
  • L’absence de réponse aux messages (« Mes messages ignorés, mes appels rejetés »)
  • Le sentiment d’être pris pour acquis après des années de fidélité (« Cinq ans d’relation, quatre liens entre nous »)
  • La nécessité d’une action radicale pour obtenir une réaction (« Fallait une lettre recommandée pour un simple écho »)

De la frustration à la création

Face à ces situations, deux options s’offrent à nous : se morfondre ou en rire. J’ai choisi la seconde option, transformant une expérience frustrante en création artistique. Car oui, il y a quelque chose d’universellement comique dans ces relations toxiques qui ressemblent tant à un service client défaillant.

Les paroles

Hey très laid com !

Intro
Hey, faut qu’on parle, j’peux plus continuer comme ça
T’as changé, t’es plus le même, j’te reconnais pas

Couplet 1
Tu m’avais fait tant de promesses au début
Des mots doux, des engagements, j’y ai cru
Maintenant j’ai deux identités chez toi
Double personnalité, comprends pas
J’t’avais prévenu de mes attentes, t’as rien écouté
Mes messages ignorés, mes appels rejetés

Refrain
Hey, j’en peux plus d’attendre
Hey, tu n’veux rien comprendre
Hey, j’vais devoir partir
Hey, c’est fini de souffrir

Couplet 2
Cinq ans d’relation, quatre liens entre nous
Tu gères même pas l’essentiel, tu fous tout
J’me connecte pour te parler, système down
J’attends dans le vide comme une conne
De mardi jusqu’à samedi, silence radio
Fallait une lettre recommandée pour un simple écho

Refrain
Hey, j’en peux plus d’attendre
Hey, tu n’veux rien entendre
Hey, c’est fait, j’me tire
Hey, c’est fini de souffrir

Couplet 3
J’ai trouvé quelqu’un d’autre qui m’écoute
Un opéra… teur qui comprend mes doutes
Tes promesses faciles, tes pubs mensongères
J’pars chez l’concurrent, j’te laisse solitaire
J’vais faire ta pub, crois moi
Tu l’mérites bien, voilà

Outro
Hey… c’est fini
Hey… j’me casse d’ici
Hey… sans regrets
Hey… j’aurais pas dû rester

Une thérapie musicale

Cette chanson est devenue une sorte de catharsis collective. Combien d’entre nous ont vécu ces situations où l’on se sent ignoré, que ce soit par un partenaire ou par un service censé nous « accompagner » ? L’humour permet de transcender la frustration et de transformer une expérience négative en quelque chose de positif.

La morale de l’histoire

Dans toute relation, qu’elle soit personnelle ou commerciale, la communication est la clé. Quand elle devient à sens unique, quand les promesses s’évaporent, quand le dialogue devient impossible… il est peut-être temps de dire « Hey… c’est fini ».

Conclusion

Cette chanson est un clin d’œil à tous ceux qui ont un jour attendu en vain une réponse, qui ont cru aux belles promesses, qui ont espéré jusqu’au bout un peu de considération. Elle nous rappelle que parfois, la meilleure réponse à l’absurde est d’en rire… en musique !


PS : Toute ressemblance avec des situations réelles serait purement fortuite… ou peut-être pas 😉

Humour #Musique #Rap #Communication #RelationClient #Rupture

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M’as-tu vu ce matou Matuvu ?

« M’as-tu vu, ce matou Matuvu ? »

Je souhaitais partager avec vous une petite chanson qui me trottait dans la tête depuis quelque temps. Elle raconte l’histoire d’un chat parisien un brin fanfaron, Matuvu, qui se faufile dans les ruelles et les bars de jazz de la capitale.

J’ai choisi le style jazz manouche pour accompagner ses aventures – il me semblait que les rythmiques swing correspondaient bien aux mouvements félins et au caractère espiègle de notre héros. La musique s’inspire modestement de l’ambiance du Hot Club de France, avec ses breaks instrumentaux et ses mélodies dansantes.

C’est une chanson légère, qui ne se prend pas au sérieux, à l’image de son personnage principal. Matuvu apparaît et disparaît au fil des couplets, laissant derrière lui un peu de sa fantaisie et de son mystère…

Si vous avez envie de la redécouvrir, vous pouvez l’écouter sur les plateformes habituelles.

J’espère qu’elle vous arrachera un sourire !

Paroles:

M’as tu vu , ce matou Matuvu ?

Word spoken
M’as tu vu , ce matou Matuvu ?

Intro musicale

Couplet 1
Regardez ce matou qui se faufile en douce,
Sur les toits de Paris, sa démarche est si douce,
Pas un bruit, pas un son, juste un sourire malin,
Comme un roi du jazz hot qui fait son petit malin !

Refrain swing
Oh ! M’as-tu vu, m’as-tu vu, m’as-tu vu swinguer ?
C’est Matuvu qui fait son numéro préféré !
Oh ! M’as-tu vu, m’as-tu vu voltiger ?
C’est Matuvu, le chat qui aime parader !

Break instrumental – swing manouche

Couplet 2
Les chattes du quartier le regardent qui passe,
Il leur fait un clin d’œil avec toute sa grâce,
Puis disparaît soudain dans un jazz de velours,
Comme un accord mineur qui s’évade toujours !

Refrain swing
Oh ! M’as-tu vu, m’as-tu vu, m’as-tu vu swinguer ?
C’est Matuvu qui fait son numéro préféré !
Oh ! M’as-tu vu, m’as-tu vu voltiger ?
C’est Matuvu, le chat qui aime parader !

Break instrumental – solo de violon style Grappelli

Couplet 3
Dans les bars de minuit où le jazz est roi,
Il se glisse en silence, personne ne le voit,
Mais quand vient la musique, il se met à danser,
Comme Django sur les cordes, impossible à stopper !

Refrain swing avec variation
Oh ! M’as-tu vu, m’as-tu vu, m’as-tu vu danser ?
C’est Matuvu qui fait ses gammes endiablées !
Oh ! M’as-tu vu, m’as-tu vu s’envoler ?
C’est Matuvu, le chat qui sait improviser !

Break instrumental – dialogue guitare/violon

Couplet 4
Sur le zinc qui résonne aux accords de la nuit,
Il fait sa sérénade, tout le monde le suit,
Un moment de magie, puis il s’évanouit,
Laissant dans les mémoires son swing qui éblouit !

Final – Refrain ralenti style fin de bal
Oh ! M’as-tu vu, m’as-tu vu, m’as-tu vu briller ?
C’est Matuvu, le roi des chats du quartier !
Oh ! M’as-tu vu, m’as-tu vu nous charmer ?
C’est Matuvu… mais il vient de s’éclipser !

Coda instrumentale finale – style Hot Club

Scat

Word spoken
Oh ! Quel Matuvu !

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La grande galère !

Quand l’IA s’invite musicalement dans l’absurde contemporain

Une petite expérimentation musicale à partager avec vous aujourd’hui. Rien de révolutionnaire, juste une modeste tentative de faire dialoguer plusieurs univers qui me sont chers : l’humour noir de Pierre Desproges, les jeux de mots de Boby Lapointe, l’absurde de Boris Vian et… l’intelligence artificielle.

Comment est née cette drôle d’idée ?

Tout est parti d’un texte sur notre époque un brin chaotique. Vous savez, un de ces moments où l’on se demande « mais que diable suis-je venu faire dans cette galère ? » Face à ce questionnement existentiel, j’ai eu envie d’en rire plutôt que d’en pleurer. Et quoi de mieux que l’humour grinçant pour exorciser nos angoisses contemporaines ?

Un mariage improbable

J’ai donc confié mon texte à deux complices numériques :

  • Suno, une IA qui compose de la musique, pour la partie instrumentale électro-swing
  • Une voix de synthèse, pour l’interprétation

Le résultat ? Un ovni musical qui ne se prend pas au sérieux. Imaginez un instant Desproges faisant du slam sur une musique électro-swing, pendant que Boby Lapointe et Boris Vian jouent aux échecs dans un coin. Ajoutez à cela un requiem en latin macaronique (oui, oui), et vous obtenez… eh bien, quelque chose de difficilement qualifiable.

Les influences assumées

Je ne prétends évidemment pas égaler mes inspirations. Disons que j’ai emprunté :

  • À Desproges, sa façon de rire du pire avec élégance
  • À Boby Lapointe, son goût pour les jeux de mots improbables
  • À Boris Vian, son sens de l’absurde et sa liberté de ton
  • Et à l’IA… sa capacité à tout mélanger sans complexe

Un exercice de style modeste

Cette chanson ne révolutionnera pas la musique française, n’égalera pas les maîtres de l’absurde, et ne changera probablement pas le monde. Mais elle m’a amusé à créer, et si elle peut vous arracher un sourire ou une réflexion entre deux rimes improbables, alors elle aura rempli sa mission.

La technique, brièvement

Pour les curieux, quelques détails sur la réalisation :

  • Composition musicale : IA Suno (style électro-swing)
  • Voix : Synthèse vocale
  • Texte : Humain (encore que, de nos jours, on ne soit plus sûr de rien)
  • Requiem final : Latin approximatif généré par un humain qui a séché ses cours de latin
La grande galère !

Pour conclure

Si vous souhaitez écouter cette expérimentation, vous la trouverez sur YouTube, TikTok et autres plateformes habituelles. N’hésitez pas à me faire part de vos retours, même les plus absurdes. Après tout, comme l’aurait peut-être dit Desproges : « Dans un monde de fous, il faut cultiver son grain. »

PS : Je m’excuse d’avance auprès des puristes du latin, des admirateurs de Desproges, des fans de Boby Lapointe et des aficionados de Boris Vian. Promis, la prochaine fois, je me contenterai de faire des mots croisés.

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Ca va ? Couscous-ci couscous-ça !

Quand Devos rencontre Audiard le temps d’une rupture autour d’un couscous

Il y a des moments où les mots s’entrechoquent comme des grains de couscous dans un couscoussier. C’est de là qu’est née cette modeste chanson, « Comment ça va ? – Couscous ci, couscous ça ! », un petit clin d’œil aux maîtres du verbe que sont Raymond Devos et Michel Audiard.

Une histoire de jeux de mots

Tout est parti d’une simple question : « Comment ça va ? » Et sa réponse inattendue : « Couscous ci, couscous ça ». Un de ces jeux de mots dont Raymond Devos avait le secret, ces petites pirouettes verbales qui font sourire avant de faire réfléchir. Dans la grande tradition du maître de l’absurde, la chanson jongle avec les doubles sens : on y « pédale dans la semoule », on y « boit le bouillon », pendant qu’une « merguez reste solitaire »…

Un dialogue à la sauce Audiard

Mais raconter une rupture amoureuse dans un restaurant marocain appelait aussi un autre style, celui des dialogues ciselés de Michel Audiard. Ces répliques qui claquent comme des coups de fouet et qui cachent souvent une certaine mélancolie derrière leur gouaille. Alors notre héros malheureux manie le verbe à sa façon, oscillant entre l’humour et l’amertume, comme « un vieux chameau solitaire qui rumine ses grains de semoule ».

Une cuisine des mots

Cette chanson mijote dans une marmite où se mélangent :

  • Les jeux de mots absurdes chers à Devos
  • Les répliques savoureuses façon Audiard
  • L’univers coloré de la cuisine orientale
  • Un soupçon de mélancolie
  • Une pincée d’autodérision

Le tout forme un couscous verbal où chaque grain de mot trouve sa place, où l’humour permet de digérer les peines de cœur, où les épices de la langue française se marient aux saveurs orientales.

Un hommage modeste

Cette chanson ne prétend pas égaler ses illustres inspirations – qui le pourrait ? Elle se veut simplement un petit hommage, une façon de dire merci à ces artisans du verbe qui nous ont appris que les mots peuvent danser, faire rire, et parfois même consoler. Comme disait Devos : « Il y a tellement de gens qui parlent sans rien dire, qu’il faut bien qu’il y en ait qui se taisent pour dire quelque chose. »

Et si cette petite création peut arracher quelques sourires, faire oublier pendant quelques minutes les soucis du quotidien, alors elle aura atteint son but. Après tout, comme aurait pu le dire Audiard : « Les jeux de mots, c’est comme le couscous, faut pas en faire tout un plat, mais ça réchauffe le cœur ! »

https://youtu.be/onl706Bsj90