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Ironique et Sarcastique Les essais de Pascal Rivière

La Mère Noël est une ordure

On connaissait le Père Noël est une ordure mais la Mère Noël n’est pas en reste.


La mère Noël est une ordure : un blues noir pour les cœurs cabossés

Il y a des chansons qui claquent comme une porte dans la nuit, des morceaux qui ne demandent pas la permission pour s’installer dans votre âme. La mère Noël est une ordure est de celles-là. Un blues noir, brut, désabusé, qui raconte l’histoire d’un homme perdu entre ses souvenirs, ses amours passées, et ses propres contradictions.

Cette chanson, c’est avant tout une atmosphère. Elle commence doucement, presque en chuchotant, avec une guitare plaintive et une contrebasse qui gronde comme un vieux moteur. Puis la voix s’élève, rauque, sincère, comme si elle sortait d’un bar enfumé où le temps s’est arrêté. On y entend un Noël qui n’a rien de festif, un être fatigué, abusé par trois figures féminines qui l’ont marqué à jamais : une blonde, une brune, une rousse. Trois étoiles brûlantes qui éclairent sa solitude autant qu’elles la creusent.

Une chanson entre jazz et mélancolie

Ce morceau puise ses racines dans le blues, mais il flirte avec le jazz noir. La mélodie est lente, pesante, presque hypnotique. Un saxophone rauque y pleure des notes qui semblent s’éteindre dans la nuit, tandis que le piano suspend des accords qui vous laissent en apnée. C’est le genre de musique qui vous fait sentir la fumée des cigarettes, le poids des regrets, et cette lumière vacillante d’un néon qui clignote “Noël” dans un café désert.

Les paroles sont aussi percutantes que la musique. Elles parlent de désirs, de blessures, et d’illusions brisées. « Blonde en or ou toc ? Brune froide comme un bloc ? Sorcière rousse, ma malédiction, » chante la voix avec une résignation qui frappe juste. Ce refrain, à la fois simple et obsédant, résonne comme un mantra pour tous ceux qui ont aimé, perdu, et continué malgré tout.

Un cri dans la nuit : « Ouais, la mère Noël est une ordure ! »

Le moment qui reste, qui marque, c’est cette conclusion. Après un voyage à travers la mélancolie et les souvenirs, la chanson se termine sur un cri amer, presque désespéré : “Ouais, la mère Noël est une ordure !” Une phrase qui résume tout le poids de cette désillusion. Noël, ici, n’est pas une fête. C’est une façade, un prétexte pour déterrer les regrets et affronter ses fantômes.

Un morceau à écouter les yeux fermés

La mère Noël est une ordure est plus qu’une chanson : c’est une expérience. Elle ne cherche pas à plaire, mais à toucher. À sa manière, elle parle à tous ceux qui ont traversé des nuits difficiles, ceux qui savent que la vie est rarement un conte de fées, et que parfois, tout ce qu’il reste, c’est un bon vieux blues pour tenir debout.

Si vous aimez les morceaux qui ont du caractère, de la profondeur, et une sincérité brute, alors cette chanson est pour vous. Écoutez-la les yeux fermés, laissez-vous emporter par ses notes sombres et ses paroles acérées. Et souvenez-vous : parfois, la mère Noël est vraiment une ordure.


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Dominique

De l’histoire personnelle à l’expérimentation IA : La métamorphose de Dominique

Il y a des histoires qui dorment pendant des années avant de se réveiller sous une forme inattendue. Celle-ci commence dans une salle de cours où j’enseignais la psychologie, et ressurgit aujourd’hui dans une réinterprétation musicale assistée par l’intelligence artificielle.

La Genèse : Une Histoire Vraie

À l’époque, j’étais professeur de psychologie. Une rencontre, une histoire d’amour avec une professeure de français, et puis la rupture dans un restaurant grec. Ces moments de vie qui semblent anodins mais qui laissent leur empreinte. Des années plus tard, cette histoire personnelle s’est transformée en inspiration créative, donnant naissance à une réinterprétation singulière de « Dominique » de Sœur Sourire.

La Transformation Artistique

Le choix de détourner « Dominique » n’est pas anodin. Cette chanson religieuse des années 60, avec son refrain enjoué « nique nique », offrait un contraste saisissant avec mon histoire. La transformation de cet hymne joyeux en une confession cynique s’est imposée comme une évidence. La moussaka qui refroidit, les promesses non tenues, le whisky (imaginaire) qui ravive les souvenirs… Chaque élément du texte puise dans le réel pour créer quelque chose de nouveau.

L’Alchimie de l’IA

Pour donner vie à cette réinvention, j’ai fait appel à Suno AI. L’intelligence artificielle a su capturer l’essence de ce que je voulais exprimer : un swing lent qui porte des paroles où l’ironie le dispute à la mélancolie. La voix générée par l’IA apporte une distance qui permet paradoxalement de mieux toucher à l’universel de ces histoires d’amour qui finissent dans l’amertume.

Du Personnel à l’Universel

Cette chanson est finalement devenue plus qu’une simple histoire personnelle. Elle parle de ces moments où l’on se croit au paradis avant de retomber brutalement sur terre, de ces souvenirs qui nous habitent longtemps après, de la façon dont on peut transformer une blessure en création. Le temps a fait son œuvre, permettant de regarder le passé avec un mélange de tendresse et d’ironie.

Une Expérience Créative Unique

Cette réinterprétation montre comment l’art peut naître du croisement improbable entre une expérience personnelle, une chanson populaire et les nouvelles technologies. L’IA n’est pas ici un simple outil, mais un moyen de réinventer le passé, de lui donner une nouvelle dimension.

Conclusion

De la salle de cours au studio virtuel de Suno AI, cette version de « Dominique » témoigne de la façon dont nos histoires personnelles peuvent se métamorphoser avec le temps. Elle illustre aussi comment l’intelligence artificielle peut nous aider à transformer nos souvenirs en création artistique, en leur donnant une nouvelle vie inattendue.


Vous pouvez découvrir cette réinterprétation de « Dominique » sur ma chaîne YouTube et Tik Tok.

Crédits :

  • Texte et histoire originale : L’Oreille du Psy
  • Musique et voix : Suno AI
  • Inspiration : Sœur Sourire
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Hôtel Terminus

Hôtel Terminus

Quand le jazz rencontre la chronique sociale

Dans la grande tradition de la chanson française qui sait rire de nos travers, « Hôtel Terminus » pose un regard acéré sur un phénomène de société aussi actuel que préoccupant. Sur un air de jazz entraînant porté par une clarinette swinguante, cette composition dépeint la descente aux enfers d’une veuve qui brade son passé tout en cherchant l’amour sur Internet.

Une réalité contemporaine

Le texte, ciselé dans un style qui fait écho aux dialogues mordants de Michel Audiard, nous plonge dans l’univers des arnaques modernes. Notre protagoniste, une veuve esseulée, se retrouve prise dans l’engrenage des voyants en ligne, des sites de rencontres douteux et des escrocs numériques qui ont flairé la bonne affaire. Entre les numéros surtaxés et les faux princes charmants, c’est toute une vie qui part en fumée à l’Hôtel Terminus.

Le contraste saisissant

L’originalité de l’œuvre réside dans le contraste délibéré entre la légèreté de la mélodie jazz et la gravité du propos. La clarinette danse, le swing nous emporte, mais les paroles nous ramènent à une réalité plus sombre : celle des seniors isolés, proies faciles pour les prédateurs du web. Les collections du défunt mari, les bijoux de famille promis aux enfants, tout part à vil prix dans cette grande braderie des souvenirs.

Un message universel

Si l’histoire peut prêter à sourire, elle n’en demeure pas moins un reflet de notre époque. Combien de nos aînés se retrouvent ainsi vulnérables face aux sirènes d’Internet ? La chanson pointe du doigt, non sans humour, cette réalité souvent passée sous silence : la solitude qui pousse aux mauvaises décisions, l’espoir qui rend aveugle, et ces escrocs modernes qui savent si bien en profiter.

Une œuvre qui résonne

« Hôtel Terminus » n’est pas qu’une simple chanson satirique. C’est un miroir tendu à notre société numérique, où la recherche effrénée d’amour et de reconnaissance peut mener à la ruine. Le talent des auteurs réside dans leur capacité à traiter un sujet grave avec légèreté, sans jamais tomber dans le jugement moral.

Le swing enjoué de la clarinette nous rappelle que même dans les moments les plus sombres, la musique peut apporter une touche de légèreté. Une œuvre qui fait réfléchir tout en faisant taper du pied, n’est-ce pas là le meilleur de la chanson française ?

#HotelTerminus #JazzSatirique #ChroniqueSociale #ArnaquesSeniors #SwingFrancais

Hotel Terminus

Premier couplet
V’là la veuve qui s’languit d’amour
Sur son portable elle passe ses jours
À claquer son pognon sans r’tour
Dans des voyants à deux balles
Les numéros qui font la malle
Avec son fric, c’est pas normal !

Refrain 1
La vieille bique, la vieille bique
Elle a plus d’fric, elle a plus d’fric
À force de croire aux beaux discours
Elle s’fait plumer, jour après jour
La vieille bique, la vieille bique
Brade sa vie à l’Hôtel Terminus !

Deuxième couplet
Les gigolos lui font les yeux doux
« En un an, m’dame, vous s’rez chez vous ! »
Pendant qu’ils lui vident les sous
Elle s’croit plus fine que les autres
Mais s’fait pigeonner et se vautre
Dans leurs combines de marlous

Refrain 2
La vieille bique, la vieille bique
Sans ses bijoux, sans ses bibelots
V’là qu’elle braille contre les escrocs
Qui lui ont vidé son magot
La vieille bique, la vieille bique
Solde ses rêves à l’Hôtel Terminus !

Troisième couplet
Sur internet, elle r’trouve soi-disant
Son p’tit amour de ses vingts ans
Mais c’est du vent, que du flan !
L’vrai, quand il voit sa romance
Se tire en courant vers la France
Pour pas finir dans sa danse

Refrain 3
La vieille bique, la vieille bique
N’a plus d’mari, plus de pognon
Plus d’souvenirs, plus d’illusions
Plus que des larmes de crocodile
La vieille bique, la vieille bique
Rêve en solo à l’Hôtel Terminus !

Quatrième couplet
Les collections du vieux défunt
Les bibelots d’avant-guerre, un par un
Partent pour trois fois rien
Les bijoux d’famille promis
Aux marmots, elle les a bradés
Comme si l’passé pouvait s’effacer

Refrain final
La vieille bique, la vieille bique
N’a plus d’mari, plus de pognon
Plus d’souvenirs, plus d’collections
Plus que des larmes de crocodile
La vieille bique, la vieille bique
Crève en solo à l’Hôtel Terminus !

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Hey ! Très laid com..

Quand la rupture sonne comme un service client défaillant ou absent

Il y a des moments dans la vie où la réalité dépasse la fiction. Des situations tellement absurdes qu’elles en deviennent… musicales ! C’est ainsi qu’est né « Hey très laid com », un rap qui fait le parallèle entre une rupture amoureuse et l’expérience client la plus kafkaïenne qui soit.

Genèse d’une idée

Qui n’a jamais vécu cette situation où l’on se retrouve face à un mur de silence ? Ces moments où l’on multiplie les messages, les appels, les tentatives de contact, pour se heurter à un vide sidéral. Dans l’amour comme dans le service client, le schéma est étrangement similaire : de belles promesses au début, puis un désert de communication.

Une histoire universelle

Le parallèle est saisissant :

  • Les promesses initiales mirifiques (« Tu m’avais fait tant de promesses au début »)
  • L’absence de réponse aux messages (« Mes messages ignorés, mes appels rejetés »)
  • Le sentiment d’être pris pour acquis après des années de fidélité (« Cinq ans d’relation, quatre liens entre nous »)
  • La nécessité d’une action radicale pour obtenir une réaction (« Fallait une lettre recommandée pour un simple écho »)

De la frustration à la création

Face à ces situations, deux options s’offrent à nous : se morfondre ou en rire. J’ai choisi la seconde option, transformant une expérience frustrante en création artistique. Car oui, il y a quelque chose d’universellement comique dans ces relations toxiques qui ressemblent tant à un service client défaillant.

Les paroles

Hey très laid com !

Intro
Hey, faut qu’on parle, j’peux plus continuer comme ça
T’as changé, t’es plus le même, j’te reconnais pas

Couplet 1
Tu m’avais fait tant de promesses au début
Des mots doux, des engagements, j’y ai cru
Maintenant j’ai deux identités chez toi
Double personnalité, comprends pas
J’t’avais prévenu de mes attentes, t’as rien écouté
Mes messages ignorés, mes appels rejetés

Refrain
Hey, j’en peux plus d’attendre
Hey, tu n’veux rien comprendre
Hey, j’vais devoir partir
Hey, c’est fini de souffrir

Couplet 2
Cinq ans d’relation, quatre liens entre nous
Tu gères même pas l’essentiel, tu fous tout
J’me connecte pour te parler, système down
J’attends dans le vide comme une conne
De mardi jusqu’à samedi, silence radio
Fallait une lettre recommandée pour un simple écho

Refrain
Hey, j’en peux plus d’attendre
Hey, tu n’veux rien entendre
Hey, c’est fait, j’me tire
Hey, c’est fini de souffrir

Couplet 3
J’ai trouvé quelqu’un d’autre qui m’écoute
Un opéra… teur qui comprend mes doutes
Tes promesses faciles, tes pubs mensongères
J’pars chez l’concurrent, j’te laisse solitaire
J’vais faire ta pub, crois moi
Tu l’mérites bien, voilà

Outro
Hey… c’est fini
Hey… j’me casse d’ici
Hey… sans regrets
Hey… j’aurais pas dû rester

Une thérapie musicale

Cette chanson est devenue une sorte de catharsis collective. Combien d’entre nous ont vécu ces situations où l’on se sent ignoré, que ce soit par un partenaire ou par un service censé nous « accompagner » ? L’humour permet de transcender la frustration et de transformer une expérience négative en quelque chose de positif.

La morale de l’histoire

Dans toute relation, qu’elle soit personnelle ou commerciale, la communication est la clé. Quand elle devient à sens unique, quand les promesses s’évaporent, quand le dialogue devient impossible… il est peut-être temps de dire « Hey… c’est fini ».

Conclusion

Cette chanson est un clin d’œil à tous ceux qui ont un jour attendu en vain une réponse, qui ont cru aux belles promesses, qui ont espéré jusqu’au bout un peu de considération. Elle nous rappelle que parfois, la meilleure réponse à l’absurde est d’en rire… en musique !


PS : Toute ressemblance avec des situations réelles serait purement fortuite… ou peut-être pas 😉

Humour #Musique #Rap #Communication #RelationClient #Rupture

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M’as-tu vu ce matou Matuvu ?

« M’as-tu vu, ce matou Matuvu ? »

Je souhaitais partager avec vous une petite chanson qui me trottait dans la tête depuis quelque temps. Elle raconte l’histoire d’un chat parisien un brin fanfaron, Matuvu, qui se faufile dans les ruelles et les bars de jazz de la capitale.

J’ai choisi le style jazz manouche pour accompagner ses aventures – il me semblait que les rythmiques swing correspondaient bien aux mouvements félins et au caractère espiègle de notre héros. La musique s’inspire modestement de l’ambiance du Hot Club de France, avec ses breaks instrumentaux et ses mélodies dansantes.

C’est une chanson légère, qui ne se prend pas au sérieux, à l’image de son personnage principal. Matuvu apparaît et disparaît au fil des couplets, laissant derrière lui un peu de sa fantaisie et de son mystère…

Si vous avez envie de la redécouvrir, vous pouvez l’écouter sur les plateformes habituelles.

J’espère qu’elle vous arrachera un sourire !

Paroles:

M’as tu vu , ce matou Matuvu ?

Word spoken
M’as tu vu , ce matou Matuvu ?

Intro musicale

Couplet 1
Regardez ce matou qui se faufile en douce,
Sur les toits de Paris, sa démarche est si douce,
Pas un bruit, pas un son, juste un sourire malin,
Comme un roi du jazz hot qui fait son petit malin !

Refrain swing
Oh ! M’as-tu vu, m’as-tu vu, m’as-tu vu swinguer ?
C’est Matuvu qui fait son numéro préféré !
Oh ! M’as-tu vu, m’as-tu vu voltiger ?
C’est Matuvu, le chat qui aime parader !

Break instrumental – swing manouche

Couplet 2
Les chattes du quartier le regardent qui passe,
Il leur fait un clin d’œil avec toute sa grâce,
Puis disparaît soudain dans un jazz de velours,
Comme un accord mineur qui s’évade toujours !

Refrain swing
Oh ! M’as-tu vu, m’as-tu vu, m’as-tu vu swinguer ?
C’est Matuvu qui fait son numéro préféré !
Oh ! M’as-tu vu, m’as-tu vu voltiger ?
C’est Matuvu, le chat qui aime parader !

Break instrumental – solo de violon style Grappelli

Couplet 3
Dans les bars de minuit où le jazz est roi,
Il se glisse en silence, personne ne le voit,
Mais quand vient la musique, il se met à danser,
Comme Django sur les cordes, impossible à stopper !

Refrain swing avec variation
Oh ! M’as-tu vu, m’as-tu vu, m’as-tu vu danser ?
C’est Matuvu qui fait ses gammes endiablées !
Oh ! M’as-tu vu, m’as-tu vu s’envoler ?
C’est Matuvu, le chat qui sait improviser !

Break instrumental – dialogue guitare/violon

Couplet 4
Sur le zinc qui résonne aux accords de la nuit,
Il fait sa sérénade, tout le monde le suit,
Un moment de magie, puis il s’évanouit,
Laissant dans les mémoires son swing qui éblouit !

Final – Refrain ralenti style fin de bal
Oh ! M’as-tu vu, m’as-tu vu, m’as-tu vu briller ?
C’est Matuvu, le roi des chats du quartier !
Oh ! M’as-tu vu, m’as-tu vu nous charmer ?
C’est Matuvu… mais il vient de s’éclipser !

Coda instrumentale finale – style Hot Club

Scat

Word spoken
Oh ! Quel Matuvu !

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La grande galère !

Quand l’IA s’invite musicalement dans l’absurde contemporain

Une petite expérimentation musicale à partager avec vous aujourd’hui. Rien de révolutionnaire, juste une modeste tentative de faire dialoguer plusieurs univers qui me sont chers : l’humour noir de Pierre Desproges, les jeux de mots de Boby Lapointe, l’absurde de Boris Vian et… l’intelligence artificielle.

Comment est née cette drôle d’idée ?

Tout est parti d’un texte sur notre époque un brin chaotique. Vous savez, un de ces moments où l’on se demande « mais que diable suis-je venu faire dans cette galère ? » Face à ce questionnement existentiel, j’ai eu envie d’en rire plutôt que d’en pleurer. Et quoi de mieux que l’humour grinçant pour exorciser nos angoisses contemporaines ?

Un mariage improbable

J’ai donc confié mon texte à deux complices numériques :

  • Suno, une IA qui compose de la musique, pour la partie instrumentale électro-swing
  • Une voix de synthèse, pour l’interprétation

Le résultat ? Un ovni musical qui ne se prend pas au sérieux. Imaginez un instant Desproges faisant du slam sur une musique électro-swing, pendant que Boby Lapointe et Boris Vian jouent aux échecs dans un coin. Ajoutez à cela un requiem en latin macaronique (oui, oui), et vous obtenez… eh bien, quelque chose de difficilement qualifiable.

Les influences assumées

Je ne prétends évidemment pas égaler mes inspirations. Disons que j’ai emprunté :

  • À Desproges, sa façon de rire du pire avec élégance
  • À Boby Lapointe, son goût pour les jeux de mots improbables
  • À Boris Vian, son sens de l’absurde et sa liberté de ton
  • Et à l’IA… sa capacité à tout mélanger sans complexe

Un exercice de style modeste

Cette chanson ne révolutionnera pas la musique française, n’égalera pas les maîtres de l’absurde, et ne changera probablement pas le monde. Mais elle m’a amusé à créer, et si elle peut vous arracher un sourire ou une réflexion entre deux rimes improbables, alors elle aura rempli sa mission.

La technique, brièvement

Pour les curieux, quelques détails sur la réalisation :

  • Composition musicale : IA Suno (style électro-swing)
  • Voix : Synthèse vocale
  • Texte : Humain (encore que, de nos jours, on ne soit plus sûr de rien)
  • Requiem final : Latin approximatif généré par un humain qui a séché ses cours de latin
La grande galère !

Pour conclure

Si vous souhaitez écouter cette expérimentation, vous la trouverez sur YouTube, TikTok et autres plateformes habituelles. N’hésitez pas à me faire part de vos retours, même les plus absurdes. Après tout, comme l’aurait peut-être dit Desproges : « Dans un monde de fous, il faut cultiver son grain. »

PS : Je m’excuse d’avance auprès des puristes du latin, des admirateurs de Desproges, des fans de Boby Lapointe et des aficionados de Boris Vian. Promis, la prochaine fois, je me contenterai de faire des mots croisés.

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Ca va ? Couscous-ci couscous-ça !

Quand Devos rencontre Audiard le temps d’une rupture autour d’un couscous

Il y a des moments où les mots s’entrechoquent comme des grains de couscous dans un couscoussier. C’est de là qu’est née cette modeste chanson, « Comment ça va ? – Couscous ci, couscous ça ! », un petit clin d’œil aux maîtres du verbe que sont Raymond Devos et Michel Audiard.

Une histoire de jeux de mots

Tout est parti d’une simple question : « Comment ça va ? » Et sa réponse inattendue : « Couscous ci, couscous ça ». Un de ces jeux de mots dont Raymond Devos avait le secret, ces petites pirouettes verbales qui font sourire avant de faire réfléchir. Dans la grande tradition du maître de l’absurde, la chanson jongle avec les doubles sens : on y « pédale dans la semoule », on y « boit le bouillon », pendant qu’une « merguez reste solitaire »…

Un dialogue à la sauce Audiard

Mais raconter une rupture amoureuse dans un restaurant marocain appelait aussi un autre style, celui des dialogues ciselés de Michel Audiard. Ces répliques qui claquent comme des coups de fouet et qui cachent souvent une certaine mélancolie derrière leur gouaille. Alors notre héros malheureux manie le verbe à sa façon, oscillant entre l’humour et l’amertume, comme « un vieux chameau solitaire qui rumine ses grains de semoule ».

Une cuisine des mots

Cette chanson mijote dans une marmite où se mélangent :

  • Les jeux de mots absurdes chers à Devos
  • Les répliques savoureuses façon Audiard
  • L’univers coloré de la cuisine orientale
  • Un soupçon de mélancolie
  • Une pincée d’autodérision

Le tout forme un couscous verbal où chaque grain de mot trouve sa place, où l’humour permet de digérer les peines de cœur, où les épices de la langue française se marient aux saveurs orientales.

Un hommage modeste

Cette chanson ne prétend pas égaler ses illustres inspirations – qui le pourrait ? Elle se veut simplement un petit hommage, une façon de dire merci à ces artisans du verbe qui nous ont appris que les mots peuvent danser, faire rire, et parfois même consoler. Comme disait Devos : « Il y a tellement de gens qui parlent sans rien dire, qu’il faut bien qu’il y en ait qui se taisent pour dire quelque chose. »

Et si cette petite création peut arracher quelques sourires, faire oublier pendant quelques minutes les soucis du quotidien, alors elle aura atteint son but. Après tout, comme aurait pu le dire Audiard : « Les jeux de mots, c’est comme le couscous, faut pas en faire tout un plat, mais ça réchauffe le cœur ! »

https://youtu.be/onl706Bsj90

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L’Homme Invisible

Quand l’invisibilité professionnelle devient Dark Cabaret

Il y a des moments dans la vie où l’absurdité d’une situation nous frappe tellement qu’elle en devient presque poétique. C’est précisément ce qui m’est arrivé récemment, donnant naissance à ma nouvelle création : « L’Homme Invisible », une chanson Dark Cabaret qui transforme les frustrations quotidiennes en théâtre musical.

La genèse d’un fantôme

Tout est parti d’un constat simple, presque banal : cette étrange sensation d’être à la fois omniprésent et totalement transparent dans notre environnement professionnel. Vous savez, ces moments où l’on vous sollicite pour la énième réunion « indispensable », tout en ignorant superbement les projets qui vous tiennent à cœur ?

J’ai commencé à noter ces petits moments d’absurdité : les emails urgents pour des tâches administratives, les sollicitations qui tombent précisément quand vous êtes concentré sur un projet important, les idées qui semblent traverser les murs sans jamais être entendues…

Pourquoi le Dark Cabaret ?

Le choix du style Dark Cabaret s’est imposé naturellement. Il y a quelque chose de profondément théâtral dans notre vie professionnelle moderne, n’est-ce pas ? Nous sommes tous, à notre façon, des acteurs dans ce grand cabaret corporatif, jonglant entre visibilité et transparence, entre obligations et aspirations.

Le Dark Cabaret permet d’explorer cette dualité avec un humour noir qui rend la pilule moins amère. Il transforme nos frustrations en un spectacle où nous pouvons enfin rire de ce qui, habituellement, nous fait grincer des dents.

Au-delà de mon expérience personnelle

Si cette chanson est née de mon vécu, je sais qu’elle raconte une histoire qui dépasse ma simple expérience. Combien d’entre nous se sont sentis comme des spectres errant dans les couloirs de leur lieu de travail ? Combien ont eu l’impression que leurs idées, leurs projets, leur passion se diluaient dans l’océan des tâches administratives et des réunions sans fin ?

Un extrait des paroles

« Je suis l’homme invisible, oh oh Un fantôme de bureau On m’invoque quand ça les arrange Mais mes idées restent étranges… »

Ces quelques lignes résument l’essence de ce que beaucoup d’entre nous vivent quotidiennement : cette danse perpétuelle entre être trop visible pour certaines choses et totalement transparent pour d’autres.

Une invitation à la réflexion

Cette chanson n’est pas qu’une simple complainte mise en musique. C’est une invitation à réfléchir sur nos environnements de travail, sur la façon dont nous reconnaissons (ou non) la valeur de chacun, sur ces petits théâtres quotidiens que nous jouons tous.

Pour conclure

« L’Homme Invisible » est plus qu’une chanson : c’est un miroir – ironiquement – tendu à nos expériences professionnelles. Si elle fait sourire, c’est tant mieux. Si elle fait réfléchir, c’est encore mieux. Et si elle permet à certains de se sentir moins seuls dans leur invisibilité occasionnelle, alors elle aura atteint son but.

La chanson est disponible sur [liens vers plateformes]. N’hésitez pas à la partager si elle résonne avec votre expérience, ou à me raconter vos propres histoires d’invisibilité dans les commentaires.

PS : Aux esprits qui hantent nos bureaux, cette chanson vous est dédiée.

L’homme invisible

Tags : Dark Cabaret, Musique Originale, Vie Professionnelle, Humour Noir, Création Musicale

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Noël sent le sapin !

Quand l’ironie décore mieux que les guirlandes

En cette fin d’année 2024, j’ai eu envie de partager avec vous une modeste création qui m’est venue alors que les décorations d’Halloween côtoyaient déjà les premiers sapins de Noël dans les vitrines. Cette cohabitation improbable m’a inspiré une chanson un peu particulière, « Noël sent le sapin », qui tente de capturer avec humour cette période où le merveilleux et l’absurde dansent ensemble.

Une transition qui pose question

Tout est parti d’un constat simple : nous passons sans transition des citrouilles grimaçantes aux guirlandes scintillantes, comme si l’horreur changeait simplement de costume. Cette observation, aussi banale soit-elle, m’a conduit à explorer les parallèles entre ces deux célébrations et ce qu’elles révèlent de notre société.

Un texte né de l’observation

La chanson est construite comme une déambulation ironique autour d’un sapin de Noël, où des chats facétieux (métaphore à peine voilée de nos dirigeants) s’en donnent à cœur joie pour déstabiliser notre bel arbre décoré. L’image est simple, peut-être même simpliste, mais elle m’a semblé traduire assez justement le sentiment de voir notre monde tanguer sous les assauts répétés des crises.

Une création collaborative avec l’IA

Pour donner vie à ce texte, j’ai fait appel à Suno AI. Un choix qui pourrait sembler paradoxal pour une chanson critiquant notre rapport à la modernité, mais qui m’a permis d’explorer de nouvelles façons de créer. La musique générée tente de capturer cette dualité entre la joie apparente des fêtes et le malaise sous-jacent qu’elle peut masquer.

Un message sans prétention

Je ne prétends pas révolutionner la chanson engagée, loin de là. « Noël sent le sapin » est juste une petite contribution au dialogue sur notre façon de vivre les fêtes de fin d’année, sur notre rapport à la consommation et sur ces moments où le rire devient peut-être notre meilleure défense face à l’absurde.

Si cette chanson peut faire sourire tout en faisant réfléchir, si elle peut créer un moment de complicité ironique avec ceux qui la découvriront, alors elle aura atteint son modeste objectif.

Pour écouter

La chanson est disponible sur ma chaîne YouTube. N’hésitez pas à la partager si elle trouve un écho en vous, ou à me dire ce que vous en pensez. Après tout, en ces temps incertains, peut-être que la meilleure façon de célébrer les fêtes est encore d’en rire ensemble.

Noël sent le sapin !
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L’homme jetable

Genèse d’une Double Vision

Je vous présente aujourd’hui deux variations d’une même réflexion musicale : « L’Homme Jetable » et « Homo Abiciendus ». Ces deux versions explorent notre transformation progressive en êtres jetables, chacune avec sa propre approche rythmique et mélodique.

La première version emprunte une structure fluide, où les transitions musicales accompagnent naturellement notre descente dans l’obsolescence programmée. Les solos de flûte y créent des respirations, comme autant de moments de conscience dans cette valse du jetable.

« Homo Abiciendus » adopte une approche plus percussive, avec des ponts répétitifs qui martèlent notre condition. Le refrain « (La la la) On jette tout » revient comme un écho obsédant, jusqu’à la confrontation finale entre Homo Sapiens et sa nouvelle identité d’être jetable.

Dans les deux versions, j’ai choisi délibérément un rythme de cumbia, créant un contraste entre la légèreté de la mélodie et la gravité du propos. Cette opposition traduit notre danse insouciante vers notre propre fin, notre capacité à nous mouvoir joyeusement vers l’abîme.

Le texte suit le cycle de vie de l’homme moderne : de l’enfant-roi qui apprend le geste du rejet, à l’adolescent qui consomme les sentiments, jusqu’au travailleur usé et finalement au corps médicalisé. Le refrain évolue avec cette progression, passant de l’insouciance à la conscience tragique de notre condition.

Ces deux versions sont deux facettes d’un même constat : à force de tout jeter, nous finissons par nous jeter nous-mêmes.

L’homme jetable

L’homme jetable

Homo Abiciendus

Homo Abiciendus

Intro

Couplet 1
Dans ce monde merveilleux
Où tout brille de nouveauté
Chaque chose a sa valeur
Jusqu’au moment d’être jeté !

(La la la) On jette tout
(La la la) Tout à l’égout,
(Aïe aïe aïe) Mais on est fou !
(Aïe aïe aïe) Quel dégoût !

Premier Refrain
Plus nous jetons, plus nous jetons
Plus nous sentons l’ombre qui vient
De notre propre expiration
Dansons, dansons, ne pensons à rien

Couplet 2
Petit roi de la poubelle
Sur son trône d’objets morts
Il fait sa loi si belle :
« Ce qui m’ennuie, je le jette dehors ! »

Ainsi font, font, font
Les enfants consommateurs
Trois tours de rayon
Et puis ils brisent tout sans peur

Refrain Évolutif 1
Plus nous jetons, plus nous fuyons
Plus nous sentons l’ombre qui monte
De notre propre expiration
Dansons, dansons, oublions la honte

Pont
(La la la) On jette tout
(La la la) Tout à l’égout,
(Aïe aïe aïe) Mais on est fou !
(Aïe aïe aïe) Quel dégoût !

Couplet 3
À la foire aux sentiments
Tout se vend, tout s’échange
Un cœur neuf pour un moment
Jetez l’ancien, comme c’est étrange !

Sur le grand manège du cœur
On tourne jusqu’au dégoût
Change d’amour tous les quarts d’heure
Jette ton âme, jette tout !

Refrain Évolutif 2
Plus nous jetons, plus nous pleurons
Plus nous sentons l’ombre qui danse
De notre propre expiration
Tournons, tournons, dans l’indifférence

Pont
(La la la) On jette tout
(La la la) Tout à l’égout,
(Aïe aïe aïe) Mais on est fou !
(Aïe aïe aïe) Quel dégoût !

Couplet 4
Dans la ronde des bureaux
Valsent les employés
Usés jusqu’à l’os
Sans pouvoir s’arrêter !

Un deux trois, productivité !
Quatre cinq six, flexibilité !
Sept huit neuf, périmé !
Dix : au suivant, s’il vous plaît !

Pont
(La la la) On jette tout
(La la la) Tout à l’égout,
(Aïe aïe aïe) Mais on est fou !
(Aïe aïe aïe) Quel dégoût !

Couplet 5
De l’hospice à l’hôpital
La valse des établissements
Un deux trois, c’est normal
On range les vieux parents !

Sur les fauteuils de la maison
Qu’on dit être de repos
Tourne la ronde des pions
En attendant le grand chaos

Couplet 6
Dans les couloirs aseptisés
Entre perfusion et cachets
On répare l’humanité
Jusqu’à ce qu’elle soit trop usée !

La machine fait son dernier tour
Dans ce manège médicinal
Où l’on danse chaque jour
Jusqu’au repos final !

Refrain Final
Plus nous jetons, plus nous mourrons
Plus nous sentons l’ombre qui gagne
De notre propre expiration
Dansons, dansons, jusqu’à la fin du bagne

Coda
La machine tourne en rond
Dans ce monde fini-infini
Où nous tournons, tournons, tournons
Jusqu’à être nous-mêmes… finis !

Outro musical
(la la la) Homo Sapiens !
(aïe aïe aïe) Homo Abiciendus !
(la la la) Homo Sapiens !
(aïe aïe aïe) Homo Abiciendus !