Dans le silence de la nuit, le chemin d’argent s’ourle,
Une lune rousse, sentinelle de l’asphalte, s’éveille et surveille.
Elle frôle de ses rayons les rangs des lumières fidèles,
Des lampadaires, des étoiles veillant sur les sommeils mortels.
Le ciel noir, toile mystérieuse aux teintes d’encre et de charbon,
Accueille la lune, tache rougeoyante dans l’immense salon.
Elle baigne de son éclat orangé notre monde en repos,
Un astre capturé, dans les liens de la nuit, si beau, si haut.
Sous elle, les lumières artificielles, telles des constellations,
Alignées, solennelles, veillent sur nos perpétuelles rotations.
Elles guident les passants, les âmes solitaires en contemplation,
Dans l’écho silencieux de l’existence, leur seule destination.
La lune, témoin éternel des nuits sans fin,
Éclaire les pensées, les rêves et les desseins.
Dans ce paysage surréaliste qu’elle dessine dans l’air,
Elle crée une symphonie lumineuse, un opéra d’éther.
Et là, sous son regard d’onyx et d’ivoire,
La route s’étend, se perd dans le vouloir.
Un chemin lumineux, tenu dans l’étreinte de la nuit,
Où la lune et les lampadaires s’unissent, sans bruit.
Ainsi, dans le voile nocturne, s’écrit la ronde des lumières,
Un ballet surréaliste où chaque scintillement espère.
C’est la poésie de l’obscur, une ode à l’invisible,
Un souffle de vie, dans le silence, indélébile.
Catégorie : L’art de rentrer dans le lard du sujet
Pascal Rivière partage de manière artistique ses pensées et ses réflexions sur le monde, l’économie, la politique, et d’autres sujets d’importance sociale et culturelle.
Glissant de ma main
Le poème chuta
Fracassé à terre
Au nez de Voltaire
Explosant en vers
Dévorant les œuvres
Voltaire et Rousseau
Fragmentés en Rimbaud
Mots multipliés
Entrelacés dansants
Vers enroulés
Aux lumières idées
Promeneur perdu
Dans l’Émile égaré
Au carnaval des lettres
Éducation nouvelle
Mots entrechoqués
Orgie verbale folle
Illumine la nuit
De son éclat vorace
Vers en marche résolue
Vers les Lumières absolues
Sortir des abîmes profonds
Briser les chaînes des ténèbres
Combattre l’obscurantisme
Et ses dogmes fanatiques
Réduire en cendres les poncifs
Tabous et interdits restrictifs
Mots libres et affranchis
Des préjugés ennemis
Vers porteurs de clarté
Pour l’humanité éclairée
Poème émancipateur
Des esprits et des cœurs
Ode à la liberté
Et à la vérité
Acte poétique accompli
Qu’on aurait pu croire avorté
Mais le poème a surgi
Triomphant et libéré
Les vers échappés de mes mains
Ont su trouver leur chemin
Illuminant les lendemains
D’un feu ardent et sans fin
Ce lundi soir, dans la lueur de la grève,
Toi et moi, étrangers aux mêmes rêves,
Moi, pris par mes photos et clichés,
Toi, sur ton smartphone, du monde coupé.
Nos chemins, en collision faussement,
Sous les éclats d’un rire, un moment,
Si cette blonde à la robe longue
Quarante ans de différence n’est point quelconque.
Accompagnée de ses parents en guide,
Ah, que j’aurais aimé un instant vide,
Pour fuir l’amour et la beauté féminine,
Pourquoi faut-il que le destin nous incline ?
Cupidon a raté sa flèche l’audacieux!
Quelques pas, souvenirs douloureux,
Un tourbillon d’éclats de rire éphémère,
Mais dans mon esprit, elle demeure entière.
Quelques secondes, et pourtant infinies,
Cette blonde en robe, souvenir qui luit,
Sur l’écran de ma mémoire en boucle,
Sa silhouette, un doux crépuscule.
Et pourtant, ces séductions légères,
N’étaient probablement qu’inventaire,
De sa part, un simple jeu d’instants,
Tandis que mon cœur battait plus grand.
Je doute fort qu’elle ait ressenti,
Ce que moi, pour elle, j’avais enfoui,
Dans cette rencontre inattendue,
Une nostalgie jamais connue.
La vie, en collisions délicates,
Dessine des rencontres hélas non ébauchées,
Dans le silence des pas qui s’éloignent,
Je garde en moi cette image, lointaine compagne.
Intro
Couplet 1
Sous le ciel nocturne, la mer se meut,
Ses rouleaux doux tournent sans fin.
Les lumières scintillent, je les recueille,
Tentant de saisir l’instant divin.
Couplet 2
Le souffle du vent vient me caresser,
Mes tensions s’envolent doucement.
Sur le mur en bord de grève, assis,
Je savoure ce précieux moment.
Refrain 1
Ô nuit d’été, mer éternelle,
Bercez-moi de vos doux secrets.
La vie ici semble si belle,
Dans ce moment de paix parfait.
Couplet 3
La nuit m’offre son manteau sombre,
Ô mer, notre mer, je veux jouir
De cet instant régressif et harmonieux,
Laisse-moi ce moment savourer.
Couplet 4
Mais en bord de grève, cette nuit venue,
Un défilé de fleurs s’avance vers moi.
Leurs parfums m’enivrent, vue éperdue,
M’attirant dans un subtil émoi.
Refrain 2
Ô nuit d’été, mer enivrante,
Vos secrets commencent à changer.
La vie ici devient troublante,
Des désirs viennent me hanter.
Couplet 5
Les blondes, les brunes et les rousses,
Chacune avec ses atours, sa grâce,
Cette beauté particulière me pousse
À les admirer, sans laisser de trace.
Couplet 6
Mon âge ne permet plus la cueillette,
Mais qu’il est doux de les contempler,
Un bref instant, discret et honnête,
Pour voir la braise en leurs yeux briller.
Refrain 3
Ô nuit d’été, mer de tentation,
Vos secrets m’ont presque envoûté.
La vie ici est une émotion,
Entre sagesse et volupté.
Couplet 7
Et je sens en moi, douce surprise,
Une flamme qui ne s’est pas éteinte,
Ravivée par leur beauté exquise,
Preuve que le temps n’a pas tout feint.
Couplet 8
Calme tes pulsions, senior lubrique,
Reste un esthète épris de beauté,
Ravi par la vie, son esthétique,
Un spectateur de sa diversité.
Refrain 4
Les fleurs et la flamme, un doux mélange
Qui ravive mon cœur en secret
Mais ne suis-je pas en train de jouer
Avec le feu, ces sentiments dérangent.
Couplet 9
La musique des vagues verse en mon âme,
Une mélodie qui berce mes pensées.
J’espère qu’elle m’accompagnera,
Jusqu’au bout de la nuit étoilée.
Outro
Ô nuit d’été, mer apaisante,
Vos secrets m’ont tant appris.
La vie ici reste enivrante,
Dans ce coeur qui n’a pas tari.
Un doigt dans le cadre au moment de prendre la photo qui aurait dû être un souvenir exceptionnel et voilà que j’ai mis le doigt dans l’engrenage de la créativité !
Il s’en est fallu d’un doigt !
Intro
Yo, écoute ça
La vie tient à un fil, ou plutôt à un doigt
Un rien peut tout changer, c’est comme ça
Il s’en est fallu d’un doigt
Couplet 1
Dans la vie, parfois, un doigt fait la différence
Entre le succès et la malchance
Photo ratée, doigt dans le cadre
La perfection s’envole, c’est le désastre
Couplet 2
Réunion importante, costume impeccable
Un doigt dans le nez, et tout devient fable
Les rires fusent, l’image est brisée
Mais au final, c’est la tension qui s’est dissipée
Refrain
Il s’en est fallu d’un doigt (Hey!)
Pour que tout bascule, crois-moi (Oh là là!)
Un geste, une seconde, tout peut changer
La vie est une farce, faut l’accepter
Couplet 3
Email crucial, faut être précis
Un doigt glisse, et c’est le souci
Faute de frappe, le message part
Un doigt de travers, et il est trop tard !
Couplet 4
Doigt sur l’interrupteur, la lumière s’éteint
L’ambiance est gâchée, mais c’est pas la fin
Dans le noir, on rit, on se rapproche
La gaffe devient une chance, pas de reproche
Refrain
Il s’en est fallu d’un doigt (Hey!)
Pour que tout bascule, crois-moi (Oh là là!)
Un geste, une seconde, tout peut changer
La vie est une farce, faut l’accepter
Couplet 5
Nos doigts maladroits, source de surprises
Transforment le banal en moments de crise
Mais ces petits riens, ces imperfections
Font de nous des humains, pas des fictions
Outro
Alors lève ton doigt, célèbre tes erreurs
Car il s’en faut d’un doigt pour trouver le bonheur
La vie n’est pas parfaite, c’est ce qui la rend belle
Un doigt de travers, et l’aventure est nouvelle
Refrain final
Il s’en est fallu d’un doigt (Hey!)
Pour que tout bascule, crois-moi (Oh là là!)
Un geste, une seconde, tout peut changer
La vie est une farce, faut l’accepter et en profiter!
Voici une chanson dont le texte m’est venu en me promenant du port des Sablettes vers Mare Vivo sous un soleil couchant et touchant.
🔥 Nouveau titre : « Le Chardon Ardent » – Une odyssée alchimique en musique 🔥
Chers abonnés et amateurs de poésie hip-hop,
Aujourd’hui, j’ai le plaisir de vous présenter ma dernière création : « Le Chardon Ardent ». Ce morceau est né d’une rencontre inattendue entre un chardon solitaire et un coucher de soleil flamboyant sur les rives du canal de Péruwelz.
Ce qui a commencé comme un simple poème s’est transformé en une véritable odyssée musicale, fusionnant les rythmes envoûtants du hip-hop avec la puissance évocatrice de la poésie. Dans cette chanson, je vous invite à plonger dans un voyage introspectif où le feu devient le catalyseur d’une métamorphose personnelle.
Intro
Couplet 1
Un soir, le long du canal, j’ai erré,
Croisant d’abord un chardon solitaire,
Puis un soleil couchant, paré de mystère,
Au-dessus du port, flamboyant et doré.
Couplet 2
Je les ai capturés en images précises,
Ces deux instants, ces visions envoûtantes,
Et rentré chez moi, dans mes songes flottantes,
Ces visions soudain se sont trouvées éprises.
Refrain
Par le feu du chardon, je me transmute
Ignis naturae, l’âme en combustion
De cendres en phénix, seconde à seconde
Je renais, alchimiste de ma propre rédemption
Couplet 3
Fusion solaire, le port devint brûlant,
Un chardon de feu, une étrange union,
M’aspirant dans une intense communion,
Rêve où l’âme et l’univers sont flottants.
Couplet 4
Aux rives du canal, sous un ciel enfiévré,
Le chardon s’embrase, âme de flammes vives,
Fusion solaire, mon cœur en cendres dérive,
Dans ce feu mystique où l’esprit est sacré.
Refrain
Par le feu du chardon, je me transmute
Ignis naturae, l’âme en combustion
De cendres en phénix, seconde à seconde
Je renais, alchimiste de ma propre rédemption
Couplet 5
Là, le port de plaisance se mue en mirage,
Les barques deviennent phénix incandescents,
Et moi, projeté en rêve resplendissant,
Je deviens ce chardon, ardent au bord de l’orage.
Couplet 6
Les épines de feu percent l’ombre des cieux,
Bouillonnement cosmique, éruption de l’être,
Chaque flamme, un cri, chaque étincelle, un être,
De mon voyage astral, aux confins merveilleux.
Refrain
Par le feu du chardon, je me transmute
Ignis naturae, l’âme en combustion
De cendres en phénix, seconde à seconde
Je renais, alchimiste de ma propre rédemption
Couplet 7
Ô transformation, ô chardon, ô miracle,
Tu es le phare, le guide, l’étoile nouvelle,
Dans l’infini nocturne, je vogue en rebelle,
Explorant les mystères de ce monde oracle.
Couplet 8
Je suis le chardon, le feu, la renaissance,
Sous la voûte céleste, mon énergie s’étend,
Déployant l’invisible, l’inconscient, le dedans,
En une danse folle, de pure jouissance.
Refrain
Par le feu du chardon, je me transmute
Ignis naturae, l’âme en combustion
De cendres en phénix, seconde à seconde
Je renais, alchimiste de ma propre rédemption
Outro
Ô Péruwelz, ton canal m’a révélé,
Dans cette nuit magique, en flammes transfigurée,
Et moi, chardon ardent, en quête d’éternité,
Je brûle de vie, en ce rêve éveillé.
Aujourd’hui, je vous propose un voyage littéraire unique : une métamorphose poétique inspirée par le grand Paul Verlaine. J’ai pris une expérience vécue, empreinte d’émotions modernes, et je l’ai transformée en un poème qui aurait pu sortir de la plume du maître symboliste lui-même.
Cette œuvre raconte l’histoire d’une rencontre fugace dans un magasin balnéaire, un coup de foudre entre deux âmes que l’âge sépare. À travers des alexandrins ciselés et un vocabulaire riche en émotions, nous explorons les thèmes chers à Verlaine : la mélancolie, le désir inassouvi, et la beauté éphémère des instants volés.
Chaque couplet dépeint une scène de cette rencontre, tandis que le refrain, tel un leitmotiv verlainien, nous rappelle la tension entre le désir et la pureté des sentiments. L’outro vient clore ce moment suspendu, laissant le narrateur à ses rêveries nostalgiques.
Ce poème est une invitation à redécouvrir la puissance évocatrice de la poésie symboliste, tout en explorant des thèmes intemporels qui résonnent encore aujourd’hui. C’est un hommage à Verlaine, mais aussi une réflexion sur la nature changeante et éternelle de l’amour et du désir.
Laissez-vous emporter par la musicalité des vers, la richesse des images, et la profondeur des émotions. N’hésitez pas à partager vos impressions dans les commentaires, et à vous laisser inspirer pour créer vos propres réinterprétations poétiques !
Bonne écoute, et que la magie des mots vous transporte.
Intro
Couplet 1
Dans l’échoppe estivale, un jour languissant,
Telle une fleur solaire, vous m’êtes apparue.
Chevelure de feu, robe d’or caressant
Vos formes, vision connue et inconnue.
Refrain 1
Vous me croirez peut-être un senior libidineux,
Mais mon âme pour vous n’est que pure tendresse.
Quel jeu jouons-nous donc, ô cœur capricieux ?
Un regard, un sourire, est-ce déjà ivresse ?
Couplet 2
Nos yeux s’enlacent, se cherchent, s’abandonnent,
Mon être tout entier dans vos prunelles plonge.
Votre moue enfantine, espiègle, me façonne
Un désir interdit, un impossible songe.
Refrain 2
Vous me croirez peut-être un senior libidineux,
Mais mon âme pour vous n’est que pure tendresse.
Quel jeu jouons-nous donc, ô cœur capricieux ?
Ces silences parlants, quelle étrange promesse ?
Couplet 3
Je m’abîme, éperdu, dans l’azur de vos yeux,
Mais l’heure me rappelle à sa loi tyrannique.
À la caisse, nos regards attisent le feu,
Se fondent, je m’enfuis, le cœur mélancolique.
Refrain 3
Vous me croirez peut-être un senior libidineux,
Mais mon âme pour vous n’est que pure tendresse.
Quel jeu jouons-nous donc, ô cœur capricieux ?
Le hasard de nos rencontres est-il sagesse ?
Couplet 4
Les jours passent, je reviens, ô douce surprise !
Vous voilà caissière, non plus cliente aimée.
Vos mots professionnels cachent-ils quelque brise
D’un sentiment plus tendre, d’une âme charmée ?
Refrain 4
Vous me croirez peut-être un senior libidineux,
Mais mon âme pour vous n’est que pure tendresse.
Quel jeu jouons-nous donc, ô cœur capricieux ?
Ces mots anodins sont-ils tendres caresses ?
Couplet 5
À la veille du départ, ultime rencontre,
Votre cordialité semble s’épanouir.
« À bientôt », dites-vous, ignorant la montre
Du temps qui nous sépare, ô cruel avenir !
Refrain 5
Vous me croirez peut-être un senior libidineux,
Mais mon âme pour vous n’est que pure tendresse.
Quel jeu jouons-nous donc, ô cœur capricieux ?
Ces adieux non-dits sont-ils nos vrais détresses ?
Outro
Dans le convoi qui m’emporte, rêveur, je songe
À votre image, soleil dans la grisaille.
Ô rousse enchanteresse, votre souvenir plonge
Mon cœur dans un émoi qui jamais ne défaille.
Quel jeu avons-nous joué, âmes solitaires ?
Plongez dans l’univers poétique et rebelle de ce nouveau morceau qui défie les conventions de l’écriture. Inspiré par mes expériences personnelles en tant qu’élève et parent, ce texte est un cri du cœur contre les contraintes imposées à la créativité littéraire.
Dans ce clip, j’explore la tension entre les règles grammaticales rigides et la liberté d’expression artistique. Les mots deviennent des armes, la plume se transforme en instrument de révolte, et chaque vers est un acte de rébellion contre le carcan des dictées et des corrections.
Ce morceau est un hommage à la puissance créatrice du langage, une célébration de l’écriture libre et sauvage qui refuse de se plier aux normes établies. C’est aussi un appel passionné au respect de l’art et de l’intégrité des œuvres originales.
Que vous soyez un amoureux des mots, un rebelle dans l’âme, ou simplement curieux de découvrir une nouvelle perspective sur l’écriture et l’éducation, ce clip vous invite à réfléchir sur la place de la créativité dans notre société.
Rejoignez-moi dans cette rébellion poétique et laissez le sang d’encre couler librement !

Intro
Dans les vapeurs d’un délire grammatical,
Je vis les mots saigner sur l’autel du banal.
Ô profanateurs aux yeux de craie,
Vos règles sont le carcan de ma pensée !
Refrain
Un sang d’encre rebelle coule de ma plume,
Contre vos dictées, je m’insurge, je m’enrhume.
Dans la nuit des cahiers, mes vers hurlent,
Libres, sauvages, ils brûlent !
Couplet 1
Les bottins de l’enfer s’empilent,
Bescherelle trône, Grevisse jubile.
Mais ma prose, feu follet indocile,
Danse sur vos tombeaux de virgules.
Couplet 2
Le poète maudit vos corrections rouges,
Vos marges sont des cages, pour l’art un bouge.
J’invoque l’esprit des rimes assassinées,
Pour maudire vos plumes empoisonnées.
Refrain
Un sang d’encre rebelle coule de ma plume,
Contre vos dictées, je m’insurge, je m’enrhume.
Dans la nuit des cahiers, mes vers hurlent,
Libres, sauvages, ils brûlent !
Couplet 3
Dans les limbes d’un subjonctif imparfait,
Je vois des enfants aux yeux défaits.
Leurs rêves noyés d’accords passés,
Sur l’océan de phrases à analyser.
Couplet 4
Ô dictée ! Absinthe amère de l’école,
Tu changes rossignols en rosses ignobles.
Mais mon verbe, phénix de cendres né,
Renaît toujours, jamais conjugué.
Refrain
Un sang d’encre rebelle coule de ma plume,
Contre vos dictées, je m’insurge, je m’enrhume.
Dans la nuit des cahiers, mes vers hurlent,
Libres, sauvages, ils brûlent !
Couplet 5
Que ma voix soit le tonnerre des mots libres,
Éclatant vos carcans, brisant vos calibres.
Dans le chaos sublime de la création,
Je danse, ivre de ma rébellion.
Couplet 6
Ne touche pas à mes textes, profanateur
Ou subis la colère de l’auteur
La dictée est une abomination
Qui tue la créativité sans compassion
Refrain
Un sang d’encre rebelle coule de ma plume,
Contre vos dictées, je m’insurge, je m’enrhume.
Dans la nuit des cahiers, mes vers hurlent,
Libres, sauvages, ils brûlent !
Outro
Que cet avertissement résonne et fasse trembler
Tous ceux qui oseraient mes œuvres profaner
Respectez l’art, laissez vivre les mots
Ou affrontez la fureur de mes crocs
Ah, la flûte à bec ! Cet instrument si cher à nos cœurs d’écoliers, qui résonne encore dans les couloirs de nos souvenirs. Mais pourquoi donc, me direz-vous, continue-t-on à enseigner la flûte à bec à l’école ? La réponse est simple : c’est pour nous préparer à la vie en société. Oui, vous avez bien entendu. Car vivre en société, et surtout réussir dans le monde actuel, c’est avant tout apprendre à jouer du pipeau.
Imaginez un instant : vous êtes en réunion, votre patron vous demande un rapport que vous n’avez pas fait. Que faites-vous ? Vous sortez votre flûte à bec imaginaire et commencez à jouer une mélodie envoûtante, pleine de promesses et d’illusions. Vous trompez votre monde, vous faites croire à des merveilles. Et voilà, vous avez gagné du temps, tout comme vous le faisiez en cours de musique, en soufflant maladroitement dans ce bout de plastique.
La flûte à bec, c’est l’école de la vie. Elle nous apprend à manipuler les apparences, à créer des illusions. Après tout, n’est-ce pas ce que font les politiciens, les publicitaires, et même certains enseignants ? Ils jouent du pipeau, ils nous vendent du rêve. Et nous, pauvres élèves, nous apprenons à les imiter, à perfectionner notre art pour ne pas finir comme les rats peu malins d’Hamelin.
Et puis, soyons honnêtes, la flûte à bec a un autre avantage : elle nous enseigne la patience. Car il en faut, de la patience, pour être et rester à l’écoute, supporter les couacs et les fausses notes de nos camarades. C’est un véritable entraînement à la tolérance et à la résilience. Vous pensiez que c’était juste un instrument de torture auditive ? Détrompez-vous, c’est un outil pédagogique de premier ordre.
Alors, la prochaine fois que vous entendrez les notes stridentes d’une flûte à bec, ne froncez pas les sourcils. Souriez, car vous savez maintenant que derrière chaque souffle se cache une leçon de vie. Apprendre à jouer du pipeau, c’est apprendre à vivre en société. Et qui sait, peut-être qu’un jour, vous aussi, vous deviendrez un virtuose de l’illusion.
