Accompagné par l’intelligence artificielle et inspiré par Rimbaud, Verlaine, Prévert, Hugo et bien d’autres grands auteurs, je m’efforce de me hisser à leur cheville en exprimant mes idées, en scénarisant ces récits et écrits.
Slam nocturne : À la recherche de lumière 🌙 23h24 – Quand l’insomnie se transforme en inspiration
La nuit était déjà bien avancée… J’aurais dû être endormi depuis longtemps, mais les petites lumières du jardin voisin ont attiré mon regard. Ces lanternes qui brillent dans l’obscurité, que cherchent-elles à révéler ? Que tentent-elles de chasser ?
Impossible de trouver le sommeil. Mon esprit s’est mis à vagabonder, les mots ont commencé à affluer… Et c’est ainsi que, en pleine nuit, ce slam sur nos petites lumières face à l’immensité de l’obscurité est né.
Parfois, c’est dans ces moments d’insomnie que naissent les plus belles réflexions. Quand la nuit nous pousse à nous interroger sur notre place dans ce monde, sur ces fragiles éclats de lumière que nous allumons pour exister.
✨ « Où est la lumière tandis que j’erre dans ce monde qui s’indiffère ? »
Je vous partage ce texte né de la nuit, entre questionnement existentiel et poésie urbaine.
🎵 Une rencontre inattendue entre funk, IA et nuits de code
Une heureuse coïncidence entre le groove funky, la poésie à la Gainsbourg et l’intelligence artificielle. Cette création originale saisit l’essence des relations tumultueuses entre le programmeur et sa machine.
Sans chercher à copier « Chagrin d’amour », cette chanson a naturellement trouvé son propre groove funky, évoquant l’univers de Gainsbourg. Entre cigarettes virtuelles et bugs existentiels, « Python Mon Amour » explore la dépendance numérique avec une ironie mordante et une sensualité provocante.
À écouter de préférence à minuit, entre deux sessions de débogage, un verre de bourbon à portée de main et une erreur d’indentation sur l’écran.
💻 Des paroles nées d’une collaboration humain-IA, transformant la frustration informatique en poésie nocturne. 🎸 Une fusion spontanée de funk digital et d’existentialisme du programmeur. 🚬 « Le temps de debugger… c’est le temps perdu à t’aimer »
Découvrez un univers ténébreux où la poésie se mêle à un groove minimaliste. « Quand le loup se gains’barre » réinvente l’esprit de la chanson française des années 60 avec une touche moderne.
Cette œuvre originale explore les désirs refoulés et les frustrations sensuelles à travers une voix masculine profonde et une interprétation délibérément monotone, caractéristique d’une époque où l’ironie côtoyait l’érotisme.
Inspiré de mes anciens textes redécouverts et de l’univers des chansons de Serge Gainsbourg, ce morceau cinématographique vous plonge dans un Paris nocturne, entre cafés enfumés et ruelles mystérieuses. Les arrangements électroniques rudimentaires se mêlent à des passages parlés qui explorent la dualité entre l’homme civilisé et la bête qui sommeille en lui.
Un voyage sonore urbain et sombre, où le funk minimaliste met en valeur une poésie crue et sans concession. Pour les amateurs de chanson française authentique, de pop percussive et d’ambiances années 60.
« Le printemps m’éveille » est né d’un paradoxe matinal plutôt amusant. Imaginez : un dimanche de printemps à 8h30, sans aucune obligation de me lever, avec la possibilité de faire la grasse matinée… et pourtant, c’est précisément ce matin-là que l’envie de créer m’a tiré du lit ! Une lueur particulière à ma fenêtre m’a attiré, et en l’ouvrant, j’ai été littéralement saisi par l’essence du printemps.
Ce qui a commencé comme quelques vers épars dans mon carnet s’est transformé en une chanson complète, grâce à un travail « assisté par IA », comme j’aime le dire. L’intelligence artificielle m’a aidé à structurer mes idées pour donner forme à ce texte poétique.
Pour la musique, j’ai longtemps hésité entre différents styles. J’ai essayé l’électro-swing (trop de « boom boom » à mon goût !), avant de trouver le compromis idéal : des couplets plus calmes avec un refrain vif et dynamique, le tout dans un style jazz manouche qui capture vraiment l’esprit joyeux du printemps.
Guitare, violon, contrebasse et clarinette s’entrelacent pour créer cette ambiance à la fois douce et entraînante, mise en musique avec l’aide de Suno.
Il est amusant de constater que c’est parfois quand on n’a aucune obligation que l’inspiration nous trouve ! J’espère que cette chanson vous donnera aussi envie de vous lever et de profiter des simples beautés qui nous entourent.
Il y a des matins où tout bascule. Celui-ci en fait partie. Dimanche, 8h30. Aucune alarme, aucun rendez-vous, aucune obligation. Le contexte parfait pour une grasse matinée bien méritée. Et pourtant…
Une lueur particulière jouait derrière mes rideaux. Curieux, j’ai ouvert la fenêtre et c’est là que tout a commencé. Le souffle du printemps, cette brise matinale chargée de promesses, m’a littéralement saisi. Les oiseaux chantaient, le soleil dessinait des arabesques dorées, et mon jardin en désordre semblait m’appeler.
Du poème à la chanson
Les premiers vers sont venus naturellement, griffonnés pêle-mêle dans mon carnet :
Le soleil qui gratte à la fenêtre
Les bourgeons qui font leur show
Le jardin en pagaille qui réclame de l’attention
Mais comment transformer ces impressions matinales en une véritable chanson ? C’est là que j’ai fait appel à ce que j’appelle « l’IAssistance ». Avec l’aide de Claude (IA), j’ai structuré mes idées éparses pour créer des couplets cohérents et un refrain accrocheur.
Le choix musical : du boom-boom au jazz manouche
Le choix du style musical a été une aventure en soi. Ma première idée ? De l’électro-swing pour traduire cette énergie printanière. Mais après plusieurs essais, le résultat était trop « boom-boom » à mon goût.
J’ai alors exploré d’autres pistes, hésitant entre une version totalement sautillante et quelque chose de plus posé. Le compromis parfait s’est finalement imposé : le jazz manouche. Des couplets doux, presque contemplatifs, et un refrain bondissant qui capture cette joie enfantine du printemps.
L’orchestration
Grâce à Suno, j’ai pu donner vie à ma vision musicale :
La guitare manouche pour la base rythmique
Le violon pour la mélodie principale
La contrebasse pour la profondeur
La clarinette pour ajouter cette touche jazz caractéristique
Le paradoxe créatif
Ce qui me fascine dans cette histoire, c’est le paradoxe qui l’a initiée. C’est précisément parce que je n’avais aucune obligation ce matin-là que j’ai ressenti cette urgence créative. Comme si l’absence de contraintes avait libéré un espace pour l’inspiration.
Le résultat final
« Le printemps m’éveille » est une chanson de 3 minutes 15 qui raconte ce moment précis où la nature nous rappelle à la vie. Les paroles célèbrent ces instants simples : le chant des oiseaux, la danse des fleurs, le soleil qui joue à cache-cache avec les nuages.
Une création « IAssistée »
Cette chanson illustre parfaitement ce que j’appelle la création « IAssistée ». L’intelligence artificielle n’a pas créé la chanson à ma place, mais elle m’a aidé à :
Structurer mes idées
Affiner les paroles
Explorer différents styles musicaux
Produire l’arrangement final
C’est un véritable travail de collaboration où la technologie amplifie la créativité humaine plutôt que de la remplacer.
Conclusion
« Le printemps m’éveille » est plus qu’une simple chanson. C’est le témoignage d’un moment où l’inspiration a triomphé de la paresse, où la beauté du monde a su me tirer du lit mieux que n’importe quelle alarme.
Et vous, avez-vous déjà vécu ces moments où l’envie de créer dépasse tout le reste ?
La chanson est disponible sur YouTube et bientôt sur toutes les plateformes de streaming.
Qu’en pensez-vous ? Partagez vos impressions dans les commentaires !
Il s’appelait Pierre Chanteau. Il est mort dans la nuit du 27 mars, et la mer le sait.
Ce n’est pas un homme qui disparaît, c’est un regard qui s’embrume par temps chagrin. Non pas un regard figé sur une toile ou un mur de musée. Mais des centaines de regards, jetés sur la côte comme on jette une poignée de seuils sur la côte bretonne. Des yeux, en céramique, en mosaïque, en mémoire. Des yeux fixés dans le roc, dans la chair même du littoral. Des yeux qui ne clignent pas, qui ne jugent pas, mais qui veillent.
On les croise au détour d’un sentier, d’un muret, d’une cale oubliée. Ils ne crient pas. Ils attendent. Ils vous surprennent comme une marée plus haute que prévu. Et tout à coup, vous ne marchez plus seul. Vous êtes regardé. Accompagné. Protégé peut-être.
Chanteau, ce n’était pas seulement un nom d’artiste. C’était aussi un nom de marin. Et lui, dans le fond, il n’a jamais quitté le bateau. Il a sculpté des yeux comme d’autres balisent une route. Il a semé des phares minuscules, des vigies de l’écume, sur les marges du continent. Comme s’il voulait que jamais la Bretagne ne perde le Nord.
Il disait : « On est tous dans le même bateau. » Alors il a planté ses yeux dans les flancs du pays, comme des compas dans une carte marine. Il a redonné à la côte sa proue, sa prière, sa présence. Il a rappelé, sans hausser la voix, que le monde se regarde autrement depuis la pointe d’un cap battu par le vent.
Aujourd’hui, il n’est plus là et ses yeux pleurent. Symboliquement, du fond du cœur. Car ces yeux-là, n’ont pas besoin de larmes. L’eau de la mer, de la pluie, de la rosée leur suffit. L’air salin les lave. Le vent les soulève. Et ceux qui les croisent comprennent qu’il n’y a pas besoin de pierre tombale quand on a semé l’éveil sur les chemins d’embruns.
Pierre Chanteau est parti. Mais il a laissé à la Bretagne ce que peu d’artistes savent vraiment transmettre : la sensation d’être vu. Pas scruté, pas épié mais vu. Vu comme on voit un frère, un veilleur, un guetteur des choses essentielles.
Il y a désormais un vide dans la houle. Mais dans chaque œil de pierre, une présence. Et tant qu’un promeneur s’arrêtera pour dire « Tiens, regarde ! », alors Pierre ne sera pas mort. Il sera là, derrière la paupière de la terre.
Un soleil mouillé lance ses éclaboussures au vent qui emporte le temps. Atlantide aux bruissements vagues.
En toi est l’errance, en toi est l’erreur. Entends sa voix. Trouve la voie.
Passerelle – Onde première
Là où l’air se couche en pluie, commence la mémoire liquide. Une brise devient onde, et le souffle, soupir d’eau. Je suis ce point de contact, ce passage sans abord, où l’infini s’écoule vers l’intime.
II. Traversée du corps liquide
Cheminement sous-marin. Bathyscaphe en panne d’errance. Perdu sous les splendeurs lumineuses et aquatiques, pris dans une résurgence acoustique, dans un siphon d’aspirations.
Cherche le coquillage frémissant sous les gouttes de lumière. Rencontre les hippocampes de la mémoire. Entends le chant des baleines. Danse dans le ventre de la mer originelle. Entraîné dans une supernova de bulles, plus près des étoiles de mer, noyé dans tes yeux bleus.
Passerelle – La nef chavire
J’ai vu monter des piliers dans les algues, et Marie, renversée, s’ouvrait en silence aux flots d’orage. La nef chavirait — ni prière, ni blasphème — juste le frisson d’un ventre d’écume où l’on s’agenouille sans nom.
III. Marie profonde
Glissement dans les mouvances de la Cathédrale de corail. Chasseur de tes trésors, ô mon amour, toucher les grands fonds des fausses Marie-Anne, sombrer dans la lumière de l’Ô séant.
Passerelle – Émergence
La terre est sortie de moi, hurlant à travers mes flancs. Une langue de limon s’est dressée, et j’ai craché un nom sans lettres.
Le cri n’avait pas de gorge, mais il ouvrait les racines. Le sol s’est mis debout, gorgé de l’eau morte.
J’ai marché sur le ventre du monde, et mes pieds battaient le tam-tam de l’oubli.
IV. Spirale de l’en vert faire
Cri de la forêt qui se construit lentement, glisse le long des fleuves impossibles et grouillant de bêtes.
Serpent venimeux qui initie aux verts secrets de l’improbable, chaleur insoutenable de lourdeur, néant fasciné par l’étincelle de l’univers infini.
Chant de l’oiseau sorcier, appel de la forêt sombre et pénétrante qui t’invite à plonger en toi — près de ton ça aux eaux noires.
Tam-tam tonitruants, destructeurs, comme un chaos qui se construit, qui te construit !
Tout a commencé par une simple demande familiale. Un dimanche ordinaire, ma mère m’a sollicité pour photographier son jasmin en fleurs, celui qui survit sur sa terrasse. Une requête anodine, presque banale. Pourtant, ce petit geste allait déclencher une cascade d’émotions et, finalement, une création artistique inattendue.
Après avoir capturé les délicates fleurs du jasmin, mon regard s’est porté, presque malgré moi, vers le fond du jardin. Là-bas, derrière la haie négligée, se trouvait le verger que mon père entretenait autrefois avec passion. Dix ans après sa disparition, ce lieu semblait m’appeler une fois de plus – un appel à la fois lumineux sous le soleil printanier et profondément mélancolique dans son abandon.
La confrontation avec le temps
Me voilà donc parti, smartphone en main, à travers les hautes herbes et les ronces qui ont progressivement envahi les allées autrefois soigneusement entretenues. Chaque pas dans ce labyrinthe végétal était aussi un pas dans ma mémoire. Je redécouvrais ce territoire de l’enfance, désormais envahi par l’absence et le temps.
Les redécouvertes s’enchaînaient au fil de ma progression: ici, une vieille balançoire rouillée, témoin silencieux des jeux d’antan; là, un ballon décoloré suspendu à une branche depuis combien d’années? Et partout, contrastant avec cette désolation, des fleurs sauvages – primevères, perce-neige, cyclames – qui perçaient obstinément à travers le chaos végétal, comme autant de petites victoires de la vie.
Ces contrastes m’ont profondément touché: la juxtaposition de l’abandon et du renouveau, de la tristesse et de la beauté, du passé révolu et du présent qui persiste à fleurir malgré tout.
De l’émotion au texte
De retour chez moi, ces images tournaient en boucle dans mon esprit. Comment exprimer ce sentiment complexe, cette mélancolie qui n’est pas désespoir, cette nostalgie qui n’est pas que regret? Les mots sont venus, presque naturellement, formant peu à peu les contours d’un texte qui évoquait ma traversée du verger.
Mais quelque chose manquait encore. Une référence littéraire s’est imposée: le poème « Après trois ans » de Paul Verlaine, que mon père aimait tant. Comme Verlaine qui pousse « doucement la porte du petit jardin qu’éclairait doucement le soleil du matin », je revivais cette expérience de retour, mais dans un contexte différent – non pas après trois ans, mais après dix, et sans porte à pousser mais des broussailles à traverser.
Le Verger de mon Père
C’était un dimanche comme les autres. Ma mère m’avait demandé d’aller photographier son jasmin en fleurs, celui qu’elle soigne avec tant d’attention au coin de la terrasse. Mission accomplie, je m’apprêtais à repartir quand mon regard fut attiré vers le fond du jardin. Là-bas, derrière la haie de troènes, le verger de mon enfance m’appelait. Un appel à la fois brillant sous le soleil printanier et désespéré, désespérant dans son abandon.
Après dix ans, me voilà à marcher, boitillant, dans le verger envahi d’herbes folles, de ronces et autres chiendents. Sous le soleil brillant, je suis parti en quête des premiers signes du printemps.
Il faut pourtant braver les obstacles qui se sont accumulés depuis que papa n’est plus là. Il a triste allure, ce verger, et pourtant il se pare encore de ses primevères et de ses délicates fleurs mauves. Et là, figée dans le temps, la vieille balançoire rouillée se balance au gré du vent, avec ses cordages effilochés et son siège délavé par les intempéries. Un ballon orange décoloré, vestige d’après-midis joyeux, pend tristement à l’une des cordes. Ces reliques d’enfance, abandonnées comme des sentinelles oubliées, montent la garde au milieu des tapis de fleurs sauvages.
Il me revient Verlaine qui « avait poussé doucement la porte du petit jardin qu’éclairait doucement le soleil du matin » — ici, je n’ai poussé aucune porte. J’ai dû franchir la brousse qui me bloquait l’accès à ce beau verger où j’avais tant couru enfant. En cet après-midi de dimanche, je vois la désolation tout ornée des jolies fleurs du printemps.
Les petites étoiles jaunes et les primevères roses parsèment le sol comme autant de souvenirs lumineux qui résistent au temps. Elles percent la végétation sauvage qui a repris ses droits, entourant de leur douceur les vestiges de nos jeux d’enfants. Contre le vieux mur de pierre, là où nous cachions nos trésors, les cyclames sauvages semblent veiller sur nos secrets d’autrefois, témoins obstinés d’une vie qui continue malgré l’abandon.
Au loin, les vieux arbres se dressent, squelettiques pour certains, envahis par le lierre pour d’autres. Le ciel bleu paraît presque indécent au-dessus de ce paysage mélancolique où la nature sauvage efface peu à peu l’œuvre de mon père.
Que reste-t-il de ces doux chants que j’entendais quand j’étais enfant ? Le temps passe et fait disparaître ces paradis où nous courrions joyeux et contents, croyant que le temps était aimant. Mais en fait, il n’est jamais qu’un grand méchant qui tue les souvenirs d’enfant.
Et pourtant, ces fleurettes jaunes me murmurent que tout n’est pas perdu, que sous l’apparente désolation, la vie persiste, obstinée, comme un écho lointain des jours heureux.
Le texte avait pris forme, mélangeant souvenirs concrets et impressions poétiques. Mais au fil de l’écriture, une métamorphose s’était opérée: la tristesse initiale s’était teintée progressivement de lumière. Les perce-neige et les primevères n’étaient plus seulement les témoins d’un paradis perdu, mais aussi les promesses d’un renouveau possible.
La transformation musicale
C’est alors qu’une idée a germé: et si ce texte devenait chanson? Plus précisément, comment Charles Trenet, maître dans l’art de transformer la mélancolie en légèreté, aurait-il abordé ce sujet? Cette question a été le point de bascule du projet.
Avec l’aide de Claude, l’IA d’Anthropic, j’ai exploré cette piste, transformant mon texte initial en paroles inspirées du style de Trenet. L’idée de jouer sur les sonorités « pa-pa-pa » s’est imposée, créant un double sens évocateur: à la fois l’évocation de mon père (« papa ») et le rythme swinguant caractéristique de Trenet.
Les images du verger ont trouvé leur traduction sonore: les perce-neige sont devenus des « ding-ding-bling » tintinnabulant au vent, le « caracole » s’est transformé en « père-père-cole », dans un jeu de mots qui aurait pu naître sous la plume de Trenet lui-même. La mélancolie initiale s’est progressivement métamorphosée en une nostalgie dansante, où même la tristesse s’habille de rythmes enjoués.
Pour compléter cette transformation, j’ai fait appel à Suno, une IA musicale capable de générer une mélodie et un arrangement à partir de directives. L’électro-swing m’a semblé le genre idéal pour cette fusion entre passé et présent, tradition et modernité. Les sonorités vintage du swing conjuguées aux beats électroniques contemporains reflétaient parfaitement cette tension entre mémoire et renouveau que j’avais ressentie dans le verger.
La chanson comme réconciliation
« Le Verger de Pa-pa-pa » n’est pas seulement une chanson, c’est le point culminant d’un processus de transformation: de la douleur à l’acceptation, de la nostalgie figée à la mémoire vivante. Elle représente ma façon de dialoguer avec l’absence, non pas en la niant, mais en l’intégrant dans un présent qui continue de fleurir.
En entremêlant les sonorités gaies du swing avec des paroles qui évoquent la perte, en juxtaposant l’abandon du verger et l’obstination des fleurs printanières, cette chanson devient une métaphore de la vie elle-même – avec ses contradictions, ses douleurs et ses renaissances inattendues.
Le processus créatif, de la promenade initiale à la chanson finale, a été une forme de thérapie, une manière de transformer le chagrin en création. Les outils d’intelligence artificielle ont joué le rôle de collaborateurs, amplifiant et transformant mon émotion personnelle sans jamais la remplacer.
« Le Verger de Pa-pa-pa » témoigne ainsi qu’au cœur même de nos pertes les plus profondes, la vie continue de composer sa mélodie – parfois mélancolique, parfois joyeuse, mais toujours, obstinément, présente.
« Le Verger de Pa-pa-pa » est disponible sur ma chaîne YouTube, où j’explore les nouvelles frontières de la création artistique assistée par l’intelligence artificielle, sans jamais perdre de vue l’émotion profondément humaine qui en est la source.
C’est avec plaisir que je vous présente aujourd’hui mon dernier projet musical : « Tranches napolitaines ». Cette création unique est née d’une expérimentation à la frontière entre expression artistique humaine et intelligence artificielle.
Tout a commencé avec une simple photographie que j’ai prise d’un ciel d’hiver strié de nuages, où les arbres dénudés se découpaient contre l’horizon. Cette image m’a suggéré « on dirait une tranche napolitaine », que dirait un dadaïste de cette image ? Cela a inspiré une démarche créative assistée par IA pour explorer les possibilités d’une poésie dadaïste contemporaine.
Une création IA-assistée de bout en bout
Le processus de création de « Tranches napolitaines » illustre parfaitement les nouvelles frontières de l’art à l’ère numérique :
Les paroles ont été développées en collaboration avec une IA, qui a proposé une structure poétique dadaïste intégrant le motif de « tranche napolitaine » comme métaphore centrale.
La composition musicale a été entièrement générée par Riffusion, un outil d’IA spécialisé dans la création musicale. J’ai simplement orienté le style vers les instruments, les sons utilisés et l’atmosphère souhaitée puis Riffusion est parti vers le rock progressif, et j’ai laissé l’algorithme explorer les possibilités sonores.
La production finale représente une véritable symbiose entre sensibilité humaine et capacités génératives de l’intelligence artificielle.
Une esthétique dadaïste pour l’ère numérique
Les paroles de « Tranches napolitaines » explorent la fragmentation de la réalité à travers une métaphore culinaire décalée. Le ciel stratifié devient une glace tricolore, les arbres squelettiques des danseurs absurdes, et nous-mêmes de simples « fourmis confuses » dans ce tableau surréaliste.
Tranche, tranche napolitaine Le monde en couches superposées Tranche, tranche napolitaine La vie absurde découpée Dans ce tableau dadaïste Où tout sens s’est évaporé
Ce refrain, dans sa simplicité apparente, capture l’essence même du projet : une superposition de réalités où l’absurde côtoie le quotidien, où l’art humain se mêle aux algorithmes.
Réflexions sur la création assistée par IA
Je tiens à être totalement transparent : sans l’assistance de l’IA, ce projet n’aurait jamais existé sous cette forme. Ce n’est ni entièrement mon œuvre, ni entièrement celle de la machine, mais plutôt une conversation créative entre deux intelligences de nature différente.
Cette collaboration soulève des questions fascinantes sur l’avenir de la création artistique :
Qui est véritablement l’auteur lorsque l’humain et la machine co-créent ?
Comment nos outils numériques transforment-ils notre expression artistique ?
L’art IA-assisté peut-il atteindre une authenticité émotionnelle comparable à l’art traditionnel ?
À l’écoute
Je vous invite à découvrir « Tranches napolitaines » sur ma chaîne YouTube et à partager vos impressions. Cette expérience n’est qu’un début dans mon exploration des possibilités créatives offertes par la collaboration humain-IA.
L’art a toujours évolué avec la technologie, des premiers pigments aux logiciels de montage numérique. Aujourd’hui, l’IA nous offre un nouveau chapitre dans cette longue histoire de l’expression humaine.
Musique intégralement générée par Riffusion · Concept et direction artistique : P Rivière · 2025
Paroles
Couplet 1 Le ciel se découpe en strates Comme une tranche napolitaine Gris anthracite par-dessus Blanc laiteux au milieu Rose pâle à l’horizon
Refrain Tranche, tranche napolitaine Le monde en couches superposées Tranche, tranche napolitaine La vie absurde découpée Dans ce tableau dadaïste Où tout sens s’est évaporé
Couplet 2 Les arbres squelettiques dansent Leurs mains noires pointent l’absurde Briques rouges fragmentées Clôtures décousues Prairie verdâtre endormie
Refrain Tranche, tranche napolitaine Le monde en couches superposées Tranche, tranche napolitaine La vie absurde découpée Dans ce tableau dadaïste Où tout sens s’est évaporé
Couplet 3 La mélancolie se déguste en couches L’anarchie des nuages proclame Que le monde n’est rien d’autre Qu’une vaste tranche surréaliste Où nous ne sommes que des fourmis confuses
Refrain final Tranche, tranche napolitaine Le monde en couches superposées Tranche, tranche napolitaine La vie absurde découpée Dans ce tableau dadaïste Où tout sens s’est… napolitaine!