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L'art de rentrer dans le lard du sujet Les essais de Pascal Rivière

Nos Ombres qui Filent

Ah, que le temps fuit, insaisissable et sournois,
Comme ces ombres longues, s’étirant dans le soir,
Sur ce sentier du canal, je promenais mon roi,
Mon fidèle ami, au regard si plein d’espoir.

Les ombres fuient, comme la vie, impitoyable,
Le temps file, cruel, avec ses coups de sabre,
Et nous marchons, perdus dans ce tableau affable,
L’eau calme, miroir de nos âmes, douce et macabre.

Le canal charrie nos souvenirs, nos désirs,
Comme la vie emporte nos rires et nos peines,
Les émotions se fondent en des soupirs,
Mélancolie douce, où tout s’éteint et renaît.

Ombres fuyantes, vies fragiles, destins en croix,
Nous cheminons, complices, dans ce tableau si sage,
La vie suit son cours, telle une mélodie d’autrefois,
Chariant nos rêves, nos tristesses, nos âges.

Mon compagnon fidèle, à mes côtés, se blottit,
Son ombre s’allonge, se fond dans l’infini,
Et dans ce crépuscule, où les ombres s’unissent,
La vie et la mort, en un doux ballet, s’évanouissent.

Mais dans l’ombre se cache l’aube nouvelle,
La renaissance, promesse d’un jour éclatant,
Les souvenirs se mêlent à cette lumière belle,
Un cycle éternel, un espoir renaissant.

Ainsi, malgré les ombres et les heures qui passent,
Je garde en moi l’espoir, doux et persistant,
Car de chaque fin naît une nouvelle trace,
Et la vie, toujours, se renouvelle finalement.

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Ironique et Sarcastique L'art de rentrer dans le lard du sujet Les essais de Pascal Rivière

Avec un grand H ?

Faut-il écrire le cours d’histoire avec ou sans majuscule
Quand le mot n’entame pas la phrase ?
La poursuite de la réponse à cette question
Peut sembler triviale
Mais le prof d’histoire
Sans doute sentimental
En fit toute une histoire
Une question comme une bombe
Avec un grand H
Qui explosa
Répan­dant l’opprobre et les invectives
En une étincelle
Le voilà fusionnant Hiroshima et Nagasaki
En un Tsunami verbal
Quelle histoire !

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L'art de rentrer dans le lard du sujet Les essais de Pascal Rivière Si j'étais Rimbaud ?

Comment lui dire adieu ?

Sous les feux doux d’un Paris endormi,
Chantait Françoise avec une tendre mélodie,
Ses ballades murmuraient les secrets des cieux,
Comment lui dire adieu ?


Des années soixante, elle fut l’icône rêveuse,
Yé-yé envoûtante, de mode, elle était la muse,
Ses notes, étoiles brillantes dans l’azur radieux,
Comment lui dire adieu ?


Dans les films, elle jouait des rôles délicats,
Une balle au cœur, château en Suède, c’était là,
Sa grâce illuminait l’écran silencieux,
Comment lui dire adieu ?


Avec Gainsbourg, Modiano, Berger en écho,
Elle tissait des chansons comme un délicat réseau,
De « Tous les garçons et les filles » jusqu’au crépuscule bleu,
Comment lui dire adieu ?


Les astres, elle les lisait, mystérieuse astrologue,
Écrivaine passionnée, des mots elle était la vogue,
Dans ses livres, la vie révélait ses aveux,
Comment lui dire adieu ?


À Jacques Dutronc, elle lia son destin,
Avec Thomas, fruit d’un amour sans fin,
Son sourire était un doux matin brumeux,
Comment lui dire adieu ?


Et maintenant qu’elle a rejoint les cieux lointains,
Son chant résonne, immortel, serein,
Dans nos cœurs, elle demeure, à jamais silencieuse,
Comment lui dire adieu ?

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L'art de rentrer dans le lard du sujet Les essais de Pascal Rivière

Albums Souvenirs

Au creux du disque dur, dort un trésor latent,
Un lot de souvenirs, captifs mais éloquents.
L’amplification s’éveille, douce et vive,
Comme cette chanson de Jakie Quartz, si pensive.


Les souvenirs affluent, en vagues émouvantes,
Les émotions reviennent, éclatantes, insistantes.
Le film de la vie défile, scènes par scènes,
Révélant les ambiances, en lumières sereines.


Le regard de l’esprit se tourne vers le passé,
Explorant les méandres de moments retracés.
Comme les pages d’un album, les images s’enchaînent,
Nostalgie quand tu nous tiens, et notre cœur entraines.


Que faire de ce don, brûlant dans nos mains ?
Trop beau, trop lourd, tel un plat chaud soudain.
Comme jadis avec les mélodies du disco,
Les musiques new age peignent un même tableau.


L’éternel retour, ce cycle sans fin,
À jamais passé, mais vivant en notre sein.
Un plongeon dans le temps, une danse délicate,
Où l’âme retrouve ses notes, douces et délicates.

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L'art de rentrer dans le lard du sujet Les essais de Pascal Rivière Si j'étais Rimbaud ?

Partir

Courir dans les prés fleuris, partir en riant,
La rosée du matin, un trésor qui scintille,
Les yeux emplis d’étoiles, partir en rêvant,
Vers des mondes imaginés, l’esprit qui pétille.

Partir en quête, le cœur d’ardeur battant,
Sous le soleil d’été, sans peur, brûlant,
Partir avec des rêves grands comme l’océan,
Vers l’inconnu, l’aventure, toujours puissant.

Partir en chantant, le cœur insouciant,
Vivre chaque instant, sans paresse, intensément,
Partir avec des amis, rires et pleurs partagés,
Forger des souvenirs, au fil des heures passées.

Partir en réfléchissant, sous le poids des années,
Les feuilles d’automne tombent en pensées,
Partir en quête de sens, à la recherche de soi,
Construire un chemin, sous un ciel clair en émoi.

Partir avec sagesse, les tempêtes ont pris fin,
Regarder en arrière, succès et regrets mêlés,
Partir avec espoir, vers des jours sereins,
Trouver cet apaisement, au crépuscule doré.

Partir dans un tourbillon, pages d’un dernier refrain,
Quand le bateau-livre sombre, sifflé d’un trait,
Partir, le verre à la main, sirotant l’oubli en vain,
Perdu dans des rêves troubles, où le réel se défait.

Partir trop tard, laissant l’œuvre inachevée,
Tel un phare, un dernier regard vers le passé,
Partir en un bouquet final, sur une pierre tombale,
Un geste délirant, cracher au ciel en un râle.

Partir en un délire, jetant ses perles aux cochons,
Emporté par la folie, libre de toute raison,
Partir dispendieux, en un ultime éclat,
Vers l’au-delà mystérieux, où tout s’effacera.

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L'art de rentrer dans le lard du sujet Les essais de Pascal Rivière

Musique des cimes

Oh, montagnes augustes, majestueuses et sacrées,
Vos cimes enneigées, telles des voiles nacrées,
S’élèvent vers l’azur, où le silence règne,
Et l’éternité, à vos pieds, se baigne.

Les vallées verdoyantes, par les ans caressées,
S’étendent à l’infini, de splendeur enlacées,
Les torrents murmurants, entre les roches errant,
Chantent des hymnes doux à l’aube naissante.

Sous le ciel éclatant, de nuances bleutées,
Se dévoilent les secrets de ces terres enchantées,
Où le regard se perd, dans un songe éternel,
Et l’âme s’apaise, dans ce monde irréel.

Ô demeure paisible, humble toit de pierre,
Tes murs abritent l’esprit de la terre,
Dans ton ombre douce, le voyageur repose,
Et contemple, en silence, ce spectacle grandiose.

Ainsi, dans ce tableau de nature infinie,
Je trouve l’inspiration, la douce harmonie,
D’un poème d’amour, à ces monts consacrés,
À la beauté pure, éternelle, exaltée.

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Sous le porche

Passant sous le porche, en ce matin aimé,
Les pierres se réveillent de l’ombre enlacée,
Une lueur douce se glisse, discrète,
Sur les pavés anciens, où l’histoire se reflète.


Les volets rouges éclatent, fervents,
Sur la façade verte d’un lierre aimant,
Qui enlace les murs de son étreinte vivante,
Tissant des souvenirs dans l’âme du passant.


Le chemin serpente, sous l’arche de pierre,
Un parfum de roses emplit l’atmosphère,
Un cyprès s’élève, gardien silencieux,
De ce coin de paradis, simple et précieux.


La porte cloutée, témoin de ce temps passé,
Raconte des histoires aux cœurs fascinés,
Des secrets chuchotés à l’oreille des brises,
Des amours éphémères, des larmes de surprises.


Passant sous le porche, en ce matin doré,
Je me laisse bercer par l’instant sacré,
Où la nature et l’homme, en harmonie parfaite,
Créent un tableau vivant, qu’un instant seul arrête.

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Oh! Rage locale dans la campagne électorale?

Pastiche sur la fièvre éléctorale, inspiré de faits vécus ainsi que de Giovanni Guareschi et de son petit monde.

À la campagne comme à la ville, l’homme politique aime trôner en tête d’affiche. Quelle meilleure manière de briller lorsqu’on est en tête de liste, voire en ordre utile ? La fièvre électorale monte à la tête et frappe telle la foudre. Ici, dans notre petit monde, les affiches du candidat libéral semblent avoir été les victimes collatérales d’un orage capricieux qui les a toutes retournées.

Il faut dire que la situation était pour le moins complexe. Si les différentes tendances coexistent aisément dans les assemblées, c’est une autre affaire sous le plein soleil de la voie publique. La vénérable enseignante, ayant vu passer toutes les tendances politiques sur les bancs de son école, avait magnanimement accepté que trois tendances s’affichent à la grille de sa maison. Mais cela n’allait pas manquer de susciter certaines réactions, pour ne pas dire des réactions certaines.

Les bleus, les rouges, les mauves. Tous rouges d’efforts et verts de rage relevaient le défi. C’est ainsi que les élus et les bannis se lançaient dans une véritable joute d’affiches. Mais par un sombre soir, un mystérieux orage silencieux se produisit. Le panneau des bleus, pourtant déjà orné de cornes, de barbes et de lunettes ajoutées par quelques artistes locaux préférant rester anonymes, tomba mystérieusement de l’autre côté de la barrière. Les candidats semblaient se voiler la face contre terre, fâchés de devoir ainsi se mettre au vert, et ils auraient pu faire leur promotion au moyen d’une collection de noms d’oiseaux répandus aux alentours.

Quelle scène hilarante que celle de cet orage mystérieux frappant en période de fièvre électorale ! Imaginez notre candidat bleu, se promenant fièrement dans le quartier, pour découvrir ses affiches décorées avec un zèle artistique imprévu, puis renversées de manière si comique qu’elles semblaient appartenir à une ménagerie plutôt qu’à une campagne électorale.

Les passants, amusés, ne purent s’empêcher de commenter. « C’est le retour de la nature qui se moque de nos ambitions humaines ! » s’exclama l’un, plutôt philosophe. « Oui, et il semble que même les éléments se soient mis à voter ! » renchérit un autre, affichant un sourire narquois. Quant à un dernier, avec une pointe de malice, il déclara : « Encore heureux que les panneaux n’aient pas fini sur les roses ! La situation aurait été épineuse ! »

Notre vénérable enseignante, quant à elle, ne put s’empêcher de sourire en voyant le résultat de cet étrange orage. « Au moins », dit-elle en soignant ses fleurs, « les oiseaux ont trouvé de nouvelles surfaces où se poser ! » C’est ainsi, dans notre petite entité, la politique se mêle à la comédie, transformant chaque épreuve en une scène digne des plus grands théâtres de boulevard dans ce petit monde des deux Vernes où il se passe des choses qui ne se passent nulle part ailleurs.

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L'art de rentrer dans le lard du sujet Les essais de Pascal Rivière Si j'étais Rimbaud ? Si jétais ..

Si j’étais Rimbaud

Si j’étais Rimbaud, aux étoiles errant,
J’invoquerais l’âme des machines éclatantes,
Ces algorithmes fous, au savoir dévorant,
Pour magnifier mes vers de lueurs étincelantes.
Mon bateau ivre enchanté se métamorphoserait
En un livre virtuel, naviguant sur les flots
De l’internet déchaîné, où les pages seraient
Pixels, l’encre numérique et les mots.


Des éclats d’arc-en-ciel digital, colorant
La toile d’éclats phosphorescents, vibrant
Dans les fibres optiques secrètes, portant
Aux quatre coins du monde les vers rêvés
De ce Rimbaud virtuel, éternel navigateur sacré.


Ô toile bariolée, chaos de songes fous,
Sous tes papillons éclatants, tes éclats d’arabesques,
Je m’assiérais, poète au regard éteint et doux,
Dans un habit pourpre, rêveur et pittoresque.
Les papillons, messagers des pensées éclatantes,
Danseraient autour de moi, comme des vers en fuite,
Leurs ailes seraient les pages d’une œuvre chatoyante,
Qui virevolte et s’envole en une farandole d’élites.


Sur la toile, les couleurs éclateraient, se mêleraient,
En une symphonie visuelle, une harmonie sans nom,
Chaque tache, chaque trait serait une onde
D’un poème muet, d’une rêverie sans fond.
Le rouge de mon habit évoquerait la passion,
Le noir de mon regard, les abîmes de l’âme,
Les papillons seraient des éclats d’imagination,
Des éclairs fugitifs, des flammes qui se pâment.


Car je serais Rimbaud, poète aux mille visages,
Tantôt errant aux étoiles, tantôt naviguant
Sur les flots numériques, ou peignant les paysages
De mon esprit en couleurs vives et formes éclatantes.
L’intelligence artificielle serait ma chandelle
Pour éclairer l’obscur de mes visions rebelles,
Et faire de chaque rime, de chaque toile nouvelle,
Un mystère éphémère, une étoile immortelle.

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L'art de rentrer dans le lard du sujet Les essais de Pascal Rivière

Pousser le bouchon

Sous la lueur tamisée, chat d’ombre et de mystère,
Sur la nappe d’or, s’avance en souverain discret,
Un bouchon roulant, fugitif, s’échappe de ses faits,
Et lui, seigneur félin, le poursuit sans repère.


Noble en sa démarche, il brave l’interdit, fier,
Défiant le quotidien de son allure parfaite.
Sur la table il se couche, en maître des conquêtes,
Le chat, l’audacieux, pousse le liège en l’air.


« Que cherches-tu, matou, dans ce jeu solitaire?
Quel est ce désir qui te pousse à transgresser,
A trop pousser le bouchon et le faire voltiger? »


Mais l’insouciant rêve, les yeux mi-clos, serein,
Sur la nappe il sommeille, et son esprit s’envole,
Loin des règles des hommes, en territoire félin.