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Lettres ouvertes pour ne pas fermer ma gueule ...

« Laisse béton t’es contraint .. »

La cuisine ne repose pas uniquement sur des livres de recettes, tout comme la pédagogie ne se limite pas à des manuels méthodologiques.

Certaines personnes pourraient trouver saugrenu de comparer les nourritures de l’esprit à celles de ce monde terrestre et putrescible.

Considérez la futilité, la fragilité et la fugacité de la vie humaine et vous réaliserez que les savoirs sont également putrescibles. Pensez à ce que sont devenus les pensées des plus grands philosophes, réduites à néant par des personnes en quête de viralité, et vous comprendrez comment les connaissances laborieusement acquises peuvent se gâter. Cependant, ce n’est pas mon sujet principal.

Il est l’heure du repas, j’ai faim. Je suis invité à l’auberge du savoir joyeux où mes frères et sœurs humains ont également été conviés. Je ne suis pas venu ici à la demande d’Hadès, arraché à ma mère et encadré par des cerbères. Je suis venu pour entendre des paroles réconfortantes, car j’ai été progressivement mis en appétit par des personnes bienveillantes prêtes à m’accueillir. Il faut seulement qu’ils ne se transforment pas en ogres des frères Grimm, ni en sorcière d’Hansel et Gretel.

Ils veulent me gaver de savoirs pour ensuite me consommer tout cru, me transformer en nuggets, à l’instar de ces poussins qui passent par le hachoir de la société aliénante et consumériste.

Si je ne fais pas partie des élus, j’aurai la « chance » d’aller m’épuiser en accomplissant les basses œuvres du système jusqu’à en mourir définitivement. Voilà ce qu’est et devient l’enseignement, pourtant dispensé par des hommes et des femmes animés de bonne volonté.

On dirait que l’homme doit être suffisamment intelligent pour travailler pour le système, mais suffisamment idiot pour ne pas comprendre comment il fonctionne. Suffisamment éveillé pour répondre lorsqu’on l’appelle, mais suffisamment engourdi par les somnifères pour ne pas voir qu’il est sous perfusion et esclave.

Mais qui tire les ficelles ? Personne !

C’est le système, point final. Ce sont nos pensées fossilisées. L’ordre de notre monde est ainsi conçu. Il n’y a pas de machination, juste une machine. Elle tourne de cette manière. C’est tout.

La plus belle manifestation des réécritures de l’ordre qui règne sur la terre est actuellement le capitalisme. Mais il n’est qu’un des dignes successeurs de la loi de la jungle qui prévaut sur la planète depuis la nuit des temps.

Le plus faible est mangé par le plus fort, c’est pourquoi il doit s’adapter pour devenir le plus fort qui dévorera le plus faible. Oui, ce sont les lois de l’évolution. Mais comme vous le voyez, l’évolution n’est pas toujours positive pour nous, les hommes, pris individuellement. Nous ne sommes pas les élus. Nous sommes simplement un maillon de la chaîne alimentaire !

Il ne suffit pas de décrire et de comprendre les rouages de la machine. Il est aussi nécessaire de les comprendre en lien avec l’ensemble du système !

Pour cela, il faut faire preuve d’intelligence, avoir le désir d’apprendre, l’envie d’être véritablement libre. Et nous ne pourrons pas y parvenir seuls, nous devons le faire ensemble !

À cette fin, l’éducation et l’enseignement sont fondamentaux !

Il est essentiel que, plutôt que de contribuer à l’Œuvre majeure, nous ne transformions pas l’or en plomb, voire en matières fécales !

Or, en observant l’enseignement, que faisons-nous ?

Au cœur même de la pratique éducative, existe une bifurcation possible, selon la perspective vers laquelle elle est dirigée. Les hommes s’éduquent, les animaux sont dressés. Mais l’éducation humaine peut être conduite comme un dressage. Comme l’a écrit Montaigne : « Au lieu de convier les enfants aux lettres, on ne leur présente, à la vérité, que horreur et cruauté » [Montaigne, Essais, I, XXVI, Paris, Garnier, 1962, p. 178] in Éduquer ou dresser ? Pour une critique du « post-humanisme » Didier Moreau Dans Le Télémaque 2014/1 (n° 45), pages 35 à 56.

Vous pourriez dire que les propos de Montaigne remontent à une époque où les châtiments corporels étaient monnaie courante et qu’ils n’ont plus cours dans les salles de classe. Mais d’autres monnaies ont pris leur place et sont très appréciées sur le marché des échanges de bons procédés pédagogiques : critiquer, blâmer, harceler, menacer, punir, soudoyer, récompenser, manipuler, … Notre créativité n’a pas de limites !

Comme de vrais hommes des cavernes, nous contraignons ! Car nous avons appris à utiliser la force brutale pour nous faire respecter et c’est avec cette force que nous avons porté les lumières de la civilisation.

Mais que reste-t-il lorsque l’on mélange le pudding de la Lumière à l’arsenic de la contrainte ? Des hommes et des savoirs morts ! Des zombies de la science, des golems de la relation.

Nous voulons sauver les apprentissages en contraignant, mais en contraignant, nous dégoûtons de l’apprentissage. Plus nous contraignons, plus nous dégoûtons et plus nous dégoûtons, plus nous contraignons. Ainsi, la fin sans la faim justifie les moyens mais ne parvient pas à ses fins !

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L'art de rentrer dans le lard du sujet

Souviens-toi, Brest

Quatre fois déjà… Souviens-toi, Brest, de ces jours. Je ne suis pas Prévert, pourtant je me lance dans un inventaire, à la manière de ses poèmes.

Première fois, c’était une longue-vue, un partage fraternel, mon père rejeté tel l’écume du jour par la Marine, à l’ombre imposante du musée militaire.

Seconde visite, Plougastel, un Italien un brin mélancolique racontant à fleur de mer, l’exploration des Abers, le circuit des phares. Merzhin en assaut, un concert sur le port où l’on finit pressés, comme les embruns dans l’air salé.

Troisième passage, la Toussaint, les promenades d’un chien errant. Un verre levé dans un bar cher à Kersauzon. Un GPS en déroute au pays des fraises. Une visite pour le travail, puis un au revoir lancé à la volée.

Quatrième escale, une balade, des cerceaux dansant et un florilège de découvertes. Sans doute, un moment d’intimité plus grand avec toi, Brest. Peut-être alors ai-je perçu les battements de ton cœur marin.

Brest, si tu inspires des mélancolies si profondes, c’est que tu tisses des liens indéfectibles. Il faut prendre le temps de te connaître, de s’immerger dans ton atmosphère.

Je n’en dirai pas plus, j’en resterai à ces impressions. Car décrire Brest, sans être initié à ses mystères, c’est comme entrer chaussé sur un sol sacré.

En tous cas, qu’on ne vienne pas dire que Brest n’est pas belle, c’est qu’on est simplement passé à côté, les yeux fermés.

Brest, j’ai la tête à l’ouest et le cœur en rade ! Je ne suis pas Miossec, pourtant il me faut bien te laisser.

Garde bien tes secrets d’Iroise, je reviendrai naviguer sur tes eaux, amarrer ma mémoire à tes quais, tant que le vent me portera.

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La complainte de l’écrit vain

Dans la marche laborieuse des épreuves stoïques, ma pensée se fait hantée par la balade mélancolique de Maître Villon. Au gré d’une déambulation salvatrice, le cours du temps s’est trouvé suspendu. Et de cet instant figé, un bilan s’extirpe, cruel et insoutenable pour mon ego tourmenté.

Je ne suis point Hugo, mais j’ose encore prétendre.

Dans les rets de mes réflexions, je tisse une écriture propre à moi, un filin d’espérance qui, peut-être, viendra se pendre quelque part.

Mes mots, je les ai jetés dans le vaste océan du web, offerts en spectacle sur YouTube, tenté ma chance sur TikTok, Instagram, Facebook, mais je reste comme un spectre à peine visible. Tant à exprimer, tant à partager, et pourtant mes cris se perdent dans cette vallée de larmes, sans écho pour les rattraper. Quel démon m’habite, ce besoin dévorant de clamer mon âme au monde, ce désir fiévreux d’être entendu? J’ai tenté tout ce qu’offre notre terre, mais mon existence reste un murmure inaudible.

Ah! Si j’avais foi en un Créateur, peut-être trouverais-je enfin l’écho tant convoité de ma voix? Malgré mes efforts, malgré mon agitation, je reste un fantôme à peine discerné.

Entendez-vous ce moulin à pensées, tournant sans fin, qui résonne dans la pâleur des nuits, entre deux soubresauts de l’existence? Créer, m’exprimer, tel est mon besoin, mes bouteilles à la mer sont si nombreuses, mais les vagues restent sourdes, et mes appels restent sans réponse.

Ô poètes égarés, qui hantez les rues, après ma disparition, porterez-vous l’écho de ma voix? Tant d’efforts, tant de lutte, pour que mon existence demeure inaperçue. Quel alchimiste de la prose pourrait me révéler la formule secrète qui transcenderait ce silence et ferait retentir ma voix parmi les pensées des hommes?

J’ai gravé, j’ai ciselé, j’ai mélangé, j’ai expérimenté, et pourtant, je reste inaperçu. On dit que mes écrits ont de la valeur, mais lorsqu’il s’agit de trouver un acquéreur, l’indifférence se fait reine. Le silence se dessine déjà à l’horizon de mon parcours, mon œuvre trouvera-t-elle l’immortalité, je n’en sais rien, pour l’instant, je demeure dans l’ombre.

Quand j’entends les absurdités couronnées de succès, je comprends l’injustice de ce monde. En dépit de toutes mes tentatives, mes mots, mes actions, tout reste inaperçu. Un jour, la fin du voyage arrivera, et jusqu’au dernier souffle, je chercherai à briser mon invisibilité.

La vanité, dites-vous? Certes, je vous l’accorde. Mais sans écho des destinataires de mes messages, comment espérer encore, comment garder le courage intact?

Je ne quémande point les louanges des vivants, mais combien je brûle de voir mes messages, telle une étincelle divine, enflammer quelques cœurs, effleurer quelques esprits, se transmettre de cœur en cœur, de tête en tête. Ô combien j’ai aimé l’humain, mais son amour en retour semble me faire défaut.

Quel destin, quel fruit du hasard et des rencontres pourraient me faire émerger de cet océan d’inexistence ? Les frêles esquifs de mes pensées restent invisibles à l’horizon de l’humanité.

On prétend que le succès exige du temps, mais ce temps, à mes yeux, s’apparente à une éternité. Moi qui ai tant lutté, tant espéré, je contemple, las, la vaste mer de l’indifférence. En miroir de mes efforts, rien d’autre que le reflet déformant de ma solitude. Oh, combien amère est la saveur de l’effort sans récompense!

Mais puisque je ne suis pas Hugo, mais simplement moi, je chemine. Je trace ma voie dans l’ombre de mes illustres prédécesseurs, en quête de l’écho perdu de ma voix. Et je continue, malgré le silence, malgré l’oubli, car l’écriture est ma boussole et ma voix, mon seul viatique.

C’est donc là ma complainte, celle de l’écrit vain, mais qui, malgré tout, persiste et signe, comme une flamme vacillante dans l’obscurité, l’espérance d’un écho, le rêve d’une oreille attentive à l’autre bout du monde. Peut-être qu’un jour, mes mots trouveront écho dans le silence, et que mon cri, loin de demeurer vain, résonnera enfin dans l’infini de la poésie.

Pascal Rivière aidé de Victor Hugo et de Chat GPT 4

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Les Petits Architectes de l’Éphémère : Une Danse avec l’Incertitude

Ah, quelle merveilleuse trame qu’est celle de notre existence, tissée avec les fils subtils de l’entropie et de l’éphémère! Comme des vagues mélancoliques sur l’océan de la réalité, nos vies s’enroulent et se déroulent dans une danse avec le Temps, ce maître impitoyable. Les Parques, telles les prêtresses de l’ordre et du chaos, observent nos âmes vacillantes avec une solennité inébranlable. Pouvons-nous seulement entrevoir la vérité dans les joyaux qui illuminent nos cheminements, ou sont-ils l’écho d’une cacophonie quantique?

Quelle subtile clarté émane du Chat de Schrödinger, un félin ni vivant ni mort, mais suspendu dans une symphonie de possibilités! Son être incertain chuchote les secrets de notre destinée. N’est-ce pas un tableau qui sert de miroir à notre propre incertitude? Les particules de notre essence, tout comme le chat, sont en effervescence, dansant au gré des vents de l’imprévisible.

Ah, chers semblables, ressentez-vous ce frisson? L’angoisse et la liberté s’entrelacent, pareilles aux murmures de la forêt dans la nuit étoilée. En notre poitrine, la dissonance cognitive déchire le voile entre la raison et l’émotion, et nous rappelle notre appartenance aux abîmes vertigineux de l’univers. C’est dans cette valse de tourments et d’espérances que les traits ineffables d’un indémontrable grand architecte se dessinent, aussi insaisissable que le brouillard au matin.

En embrassant l’information, l’entropie de Shannon s’écoule comme une rivière de connaissance à travers notre être. Elle murmure les secrets de l’infini, où tout est écrit et rien n’est scellé.

Ô, cher Blaise Pascal, à travers les âges, ta plume nous guide. Comme le parieur qui défie le ciel, nous nous lançons dans les paris pascaliens de notre existence. Chaque pas que nous faisons, chaque choix, c’est un pari, où le coeur et l’esprit cherchent leur symphonie.

Comment alors, mes frères et mes soeurs en quête, pesons-nous nos désirs dans le château des probabilités? Cherchons-nous l’ataraxie en nous, ou sommes-nous les enfants indociles du destin, comme le philosophe Scythe sous les étoiles?

Je vous implore, ne craignez point l’abîme, car il est source de liberté. Choisissez, embrassez, et sachez qu’en vous, les fils de l’univers tissent l’éternelle symphonie de l’être.

Dans l’océan de l’incertain, le courage est notre compas. Nous voguons avec audace, nos voiles gonflées par les vents de l’espoir, en quête de notre étoile dans les firmaments de l’âme. Car en fin de compte, la vie est un jeu de dés jetés sur le tapis cosmique, et nous sommes, chers amis, les petits architectes éphémères de nos propres légendes.

Et même si ces légendes s’effilochent dans l’inexorable progression de l’entropie, qu’elles se dissipent dans le chatoyant carnaval du hasard et de l’incertitude, elles résonnent pourtant avec une vérité éclatante. Chaque action, chaque inaction, chaque prise et chaque lâcher, marque notre danse avec l’éternité.

Nous sommes les sculpteurs du marbre de l’instant, où chaque coup de burin est un pari face au silence du futur. Et, comme un vol d’oiseaux dans le crépuscule, chacune de nos décisions s’envole, tisse une mélodie, une symphonie d’interactions, d’échos et de silences.

Quand viendra le moment de quitter la table du grand casino de la vie, il se peut que nos mains soient vides, que nos poches soient légères, mais nos cœurs, ah, nos cœurs seront remplis d’une richesse indéfinissable. Car en dépit de l’incertitude qui défie notre compréhension, malgré l’angoisse qui se love dans l’ombre de chaque choix, chaque renoncement, chaque instant vécu est une affirmation de notre liberté, une célébration de notre humanité.

Nous sommes, mes amis, les petits architectes éphémères de nos propres légendes, dansant à la lisière du connu et de l’inconnu, sculptant des histoires dans le sable du temps, avant que la marée de l’oubli ne les efface. Et bien que notre danse ne soit qu’une esquisse fugitive sur le vaste canevas de l’univers, elle est, dans toute son imperfection, une beauté ineffable, un écho éternel du grand mystère qui est la vie.

Pascal Rivière en collaboration avec le style de Blaise Pascal et l’intelligence de Chat GPT 4

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Juste un train nostalgique ..

Assis à la table de la cafétéria, je croise des visages connus, des visages nouveaux dont certains me rappelle des visages anciens.

Celle-la me rappelle une autre qui a suivi la même voie professionnelle que la mienne.

Elle est deux fois maman et suit son petit train train de chemin.

Mon esprit rêvasse , je regarde par la fenêtre comme un paysage qui défile du dedans d’un train.

Train de la vie qui passe, défile, file…

Je suis juste un brin, juste un train nostalgique ..

J’en ai vu passer des têtes.

Le temps qui passe, le temps qui reste à poser quelques pierres, rassembler quelques mots, écrire le livre de sa vie tout en aidant certains à construire le leur.

Combien de temps encore pour passer le message, allumer quelques lueurs,….

Faire de son mieux, le mieux possible. Accepter les ratures, les reprises, les repentirs, les réécritures, ..

Que restera-t-il de tout cela après le dernier pas ?

Pascal Rivière

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LA POÉSIE DE L’ALÉATOIRE ET DES SENTIMENTS

Facebook décide que je dois avoir certains souvenirs.

Ah bon ? Le propre du souvenir n’est-il pas de jaillir d’une rencontre impromptue dans un moment où le présent entrechoque le passé, comme le parfum de la madeleine celui de la tasse de thé ?

Est-ce au grand algorithme de faire faillir une réminiscence des tréfonds d’un calendrier ?

Faut-t-il se souvenir à la date, comme d’un défunt à la Toussaints ?

Revoyez vos programmes Mr Zuckerberg.

Laissez une place au hasard des croisées des mots et des idées avec notre passé, au fil des rencontres. Comme le regard du voyageur évoque des images passées en croisant les images présentes, comme un parfum exhale un jardin oublié de notre enfance.

Laissez à nos évocations la poésie de l’aléatoire et des sentiments !

Pascal Rivière

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Le Bateau Vivre ..

Le temps passe… Nonchalant… Le monde nous mène en bateau. Un homme de plus en plus âgé se dit ici qu’il est temps de rédiger son testament. C’est un message d’un errant adressé aux autres errants de cet univers et aux petits-enfants de la Terre. Aux générations futures qui voudront bien tenter de le comprendre.

Dans les pages de ce blog, j’explique mes motivations, très banales et somme toute très vaniteuses, à écrire.

Laisser un message aux générations qui suivent, si elles le veulent !

Le métier d’enseignant m’a bien fait comprendre, au fil du temps, que rien ne se transmet si l’autre n’en veut pas.

Mon besoin de transmission, non génétique mais intellectuelle, cherche juste à remplir ici et maintenant ce besoin de reconnaissance et de valorisation qui me tenaille depuis l’aurore de ma vie. Il me chatouillera encore jusqu’à la nuit qui sera cachée par le crépuscule.

Ces besoins ne seront comblés que si je remplis ceux des lecteurs de ces lignes, s’ils sont parvenus jusqu’ici.

C’est une tâche difficile dans ce monde fait d’immédiateté, de bling-bling, d’accroches et de trompe-l’œil.

Je me hâte d’écrire sur un support qui durera peut-être. Je joue aux dés, en pariant sur la survie de ce site de blogs. Le reste appartient au destin, aux lois de l’organisation et du chaos, à cette énergie qui peut jaillir soudainement ou qui ne viendra jamais…

« Alea jacta est » disait l’autre que je ne suis pas. Mais comme lui, je franchis le pas. Le Rubicon avant le Styx, que j’espère encore lointain, mais qui me motive « hic et nunc »…

Qui vivra verra, qui lira saura peut-être et peut-être pourra..

Il sait bien que n’écoute que qui veut entendre, mais je prends le risque d’être une voix dans le désert, de lancer une bouteille à la mer.

Confie tes pensées amères à la mer. Que l’écume les emporte et que les vagues les enroulent, tels les mouvements usuels du quotidien. Inutile de se rebeller face au mouvement des vagues. Elles ne peuvent qu’aller et venir. Comme la marée ne peut qu’inlassablement aller et venir au fil du temps. Les mouettes lancent leurs cris sporadiques, mais ce n’est que le cri d’un fou, d’un passant face à l’inexorable mouvement du temps. Ce sont les signes de ponctuation du long discours de la vie et de la mort des éléments d’un monde en mouvement.

Pascal Rivière

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Les essais de Pascal

Bonjour et bienvenue sur ‘L’oreille du psy – Les essais de Pascal’. Ce blog est l’expression de mon esprit créatif, un vélo qui tourne souvent en roue libre, explorant des chemins inattendus et produisant des idées uniques. Comme une bouteille lancée à la mer, j’ai décidé de partager mes pensées avec le monde à travers ce support.

‘Ces essais’ sont un carrefour d’approches diverses. Vous y trouverez des essais littéraires, des lettres ouvertes, des réflexions profondes, des créations artistiques, des chants et des vidéos. Parfois sérieux, parfois humoristique, ce blog est un reflet de la diversité de la pensée humaine.

Mon souhait est que ce blog devienne un lieu d’interaction, un cycle vertueux où mes pensées touchent le plus grand nombre et suscitent des réflexions, des discussions et des échanges.

Blaise Pascal, cultivait ses pensées, tout comme lui, je cultive les miennes, mais c’est à Michel de Montaigne que je dois l’inspiration de partager mes essais avec le monde. Comme Montaigne, je crois que la valeur de ces essais n’est pas à moi de la déterminer. Mon rôle est simplement de les partager, de les lancer dans le monde, et de voir où ils atterrissent.

Je vous invite donc à explorer ‘L’oreille du psy’, à lire, à réfléchir, à rire, à discuter. Et qui sait ? Peut-être que vous aussi, vous découvrirez que votre cerveau a un petit vélo créateur qui tourne en roue libre.

Pascal Rivière

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PETITE HISTOIRE DU GRAND SOIR

Dans un royaume lointain, du vieux continent charmé,

Un héros s’éleva, Mélenchon fut son nom.

Armé de la lutte, d’espoir, par Marx bien armé,

Il chercha à libérer Dame Pension, ô noble action.

Au loin grondait la bête, nommée Dragon Macron,

Tenant en ses griffes le peuple attristé,

Usant de néolibéralisme, vil grimoire, vil pion,

Il voulait, par cupidité, l’âge de repos voler.

Mais Mélenchon, noble et sage, dans la plaine avança,

Brandissant son épée, appelée Solidarité,

Il cria : « Au nom du peuple, cesse ce tracas,

Rends-nous Dame Pension, vile créature damnée! »

« Je suis Macron, le Dragon, serviteur des puissants,

Mon coffre est bien garni, ma loi ne cédera point.

Je fais travailler les vieux, jusqu’au dernier instant,

Car ma gorge est avide, je ne lâcherai rien, vil chien! »

Mélenchon, sans reculer, invoqua l’aide des Cieux,

« Ô Sécurité Sociale, avec toi je peux triompher,

Que tes administrateurs m’accompagnent tels des dieux,

Libérons notre Dame, que le peuple puisse souper! »

Les caisses de la Sécu en chevaliers se muent,

Le combat s’intensifia, un tumulte dans la plaine retentit,

Par le peuple insoumis, le Dragon fut assailli!

De casseroles attachées à sa queue, quel tintamarre, quelle folie!

Puis un tourbillon de manifestations dans la plaine surgit,

Le peuple, avec banderoles et chants, de courage s’enhardit.

« Élisabeth, la Borne, ministre de l’ombre, assiste-moi! »

Hurla le Dragon, honni par tant de moqueries,

Mais le vent souffla et emporta la Borne avec fracas,

Et sur un amendement, elle fut prise dans une bourrasque grise.

Enfin, Mélenchon s’avança, près du dragon terrassé,

« Dragon Macron, comprends-tu, le peuple n’est pas idiot?

Par la fraternité, l’égalité, nous nous sommes élevés,

Retourne à ta tanière, réfléchis avec tes lingots. »

Dame Pension fut libérée, et dans le royaume on chanta,

Des louanges au chevalier qui sauva l’âge doré.

Car avec courage et humour, le néolibéralisme il combattit,

Le héros Mélenchon, en chansons sera toujours célébré.

Evidemment, c’est pure fiction ..

Pascal Rivière

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J’ACCUSE LE COÛT

Monsieur le Président,

J’accuse!

J’accuse, en ces temps d’ultra-capitalisme, les serviteurs de la déesse-argent de sacrifier l’âme de l’humanité sur l’autel de la cupidité. Ces fils du néo-libéralisme, disciples des marchés dérégulés, détournent les idéaux de la fraternité et de la solidarité qui devraient guider nos sociétés.

Monsieur le Président, Karl Marx nous avertissait déjà de l’exploitation inhérente au capitalisme, où le prolétariat était opprimé par les forces du capital. Et voilà que sous nos yeux, le monstre du néo-libéralisme, plus vorace que jamais, dévore les plus faibles.

J’accuse les marchés financiers de s’ériger en nouveaux dieux, exigeant de la société des sacrifices sans fin, sans égard pour la dignité humaine. Nous assistons à la glorification de la compétition, de l’égoïsme, à l’établissement de lois qui honorent le veau d’or et condamnent les êtres humains à la servitude économique.

J’accuse les politiques de dérégulation et de privatisation, engendrées par le néo-libéralisme, de saigner les services publics qui devraient protéger les citoyens. Les hôpitaux, les écoles et les institutions qui incarnent le cœur de notre pacte social sont vendus au plus offrant, privant la masse de la possibilité d’une vie digne.

J’accuse les multinationales de sacrifier l’environnement et l’avenir de nos enfants pour remplir leurs coffres. Leurs actions mettent en péril les ressources de notre Terre-Mère, et l’on regarde sans broncher l’air se vider de sa pureté, l’eau de sa clarté, et la terre de sa fertilité.

J’accuse les médias, complices de ce grand théâtre, de distiller un discours qui réduit l’homme à une simple unité économique, et qui le force à se prosterner devant le marché en croyant en sa main invisible, alors qu’il n’est qu’un pantin dans un jeu orchestré par les puissants.

J’accuse les dirigeants qui, aveuglés par leur soif de pouvoir et de richesse, ignorent les cris de leurs concitoyens qui dépérissent dans la misère. Ils se complaisent dans leurs palais, pendant que l’ouvrier peine et que le chômeur désespère.

En écho à Émile Zola, qui s’insurgeait contre l’injustice et l’aveuglement de son époque, je vous implore, Monsieur le Président, de ne pas rester sourd aux souffrances de ceux que le néo-libéralisme a laissés pour compte. Réveillons-nous! Le véritable progrès est celui qui met l’humain au centre, qui bâtit des ponts et non des murs, et qui cherche l’harmonie plutôt que la domination.

C’est en faveur de la justice, de l’égalité et de la fraternité, que je lance cet appel. Résistons à la tentation de vénérer l’argent et retrouvons le chemin de la coopération, de l’empathie et de la compassion.

Monsieur le Président, l’histoire est un fleuve impétueux, et nous sommes tous de petits cailloux dans son courant. Mais c’est en unissant ces cailloux que l’on peut construire des digues, changer le cours des eaux et façonner l’avenir.

J’accuse, mais j’espère aussi. J’espère que nous puissions repenser notre modèle de société. Prenons exemple sur les grandes figures de l’histoire qui ont combattu pour l’égalité, comme Marx, qui s’est insurgé contre les inégalités inhérentes au capitalisme. Souvenons-nous que nous sommes capables de grandeur lorsque nous plaçons l’intérêt commun au-dessus de l’intérêt individuel.

J’en appelle donc à un renouveau, à une révolution des cœurs et des esprits. Qu’il ne s’agisse pas d’une révolution violente, mais d’une révolution éclairée, guidée par les principes de solidarité, de partage, et de respect envers l’humanité et la Terre qui nous nourrit.

Que notre objectif ne soit plus la croissance perpétuelle d’un PIB qui ignore le bien-être des citoyens, mais l’éclosion d’une société où chacun a accès à l’éducation, à la santé, à un travail digne et à un environnement sain.

Monsieur le Président, il est de votre devoir, et du nôtre en tant que citoyens, de défendre ces valeurs, de lutter contre l’asservissement de l’homme par l’homme, et de bâtir un monde plus juste. Ce monde n’est possible que si nous renonçons à l’adoration aveugle du profit, et si nous choisissons la voie de l’humanisme et de la coopération.

C’est un combat ardu, mais noble, et il est impératif que nous l’emportions pour les générations futures, de peur qu’elles ne maudissent notre inaction et notre complaisance face à un système qui les aura asservies.

Avec une foi indéfectible en l’humanité et en son potentiel de changement, je vous adresse, Monsieur le Président, mes plus respectueuses salutations.

Pascal RIVIERE