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L'art de rentrer dans le lard du sujet Les essais de Pascal Rivière

Paternité Atomique

Dans l’ombre d’un laboratoire, un mage de l’équation,
Tisse les fils d’un rêve, un orage de protons.
Oppenheimer, visionnaire, d’une ère sans passion,
Sous ses doigts, l’atome se fit malédiction.

Les cieux s’ouvrent, pleurent des larmes d’uranium,
Des villes s’éteignent sous un soleil de plomb.
Il regarde, éperdu, le berceau de l’enfant delirium,
Né d’espoirs, devenu tyran plein d’abjection.

« J’ai été la mort », murmure-t-il au vent,
Dans les rues d’un monde, entre peur et néant.
Un enfant de Prométhée, errant, désabusé,
Dans le labyrinthe d’une époque désenchantée.

Là, où les roses rougissent sous un ciel irradié,
Oppenheimer, un Faust moderne, contemple son péché.
Dans le silence après le tonnerre, il entend la plainte,
De l’humanité, dansante au bord de l’abîme.

Son cœur bat au rythme d’une mélodie atomique,
Un requiem pour les jours perdus, écho tragique.
Dans le crépuscule de sa vie, un père désolé,
Regarde son enfant de feu, dans l’éther étoilé.

L’espoir, tel un Icare, s’est brûlé les ailes,
Et Oppenheimer, solitaire, erre spectre frêle.
Un poète maudit, chantant l’amour et la peur,
D’une paternité atomique, née dans la douleur.

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Concert du Nouvel An

Dans l’écho de mes jours d’enfance, le premier janvier était une cérémonie de vœux, un rituel chaleureux, mais étrangement teinté de mélancolie. Comme un clown au sourire figé, la télévision des grands-parents diffusait son concert du Nouvel An, une mélodie qui semblait danser avec les fantômes du passé. Ces notes, s’élevant dans un salon où le temps s’était figé, étaient comme des bulles de champagne dans un verre oublié, pétillantes, mais éphémères.
Dans ce théâtre de souvenirs, les Strauss régnaient en maîtres, chefs d’orchestre d’un monde qui oscillait entre la grandeur et l’absurdité. Leurs valses, comme des étoiles filantes, nous rappelaient que même la beauté la plus éblouissante n’était que de passage. Dans cette danse de l’existence, chaque polka endiablée était un défi lancé à la morosité, chaque mélodie un pied de nez à la fatalité.
Aujourd’hui, je me surprends, spectateur de ce ballet qui traverse les âges. Les visages changent, les rides se creusent, mais la musique reste la même, éternelle, indifférente aux caprices du temps. Dans cette salle où les échos du passé rencontrent les murmures de l’avenir, je me demande : sommes-nous les acteurs de notre vie ou simplement des spectateurs d’une pièce écrite par d’autres ?
La valse du temps tourne, indifférente à nos désirs et nos regrets. Elle nous entraîne dans son mouvement perpétuel, nous rappelant que la vie est une danse dont nous ne choisissons pas toujours la musique. Et pourtant, dans cette mélodie, il y a une promesse, celle de moments volés à l’éternité, de sourires partagés sous le regard bienveillant de ceux qui nous ont précédés.
Alors, tandis que le monde tourne et que le nouvel an s’invite à nouveau dans nos foyers, je lève mes vers à cette valse de la vie, ce tourbillon de joie et de nostalgie. Car même si le temps passe, et que les places changent, la musique, elle, demeure, un fil d’or tissé à travers les générations, un pont entre hier et demain.
Dans le reflet de l’écran, je vois les visages de ceux que j’ai aimés, de ceux qui sont partis, et de ceux qui sont encore là. Et je me dis que, finalement, la vie est cette symphonie inachevée, où chaque note compte, où chaque instant est un trésor.
Je murmure pour moi-même : « À la vie, à la musique, à l’amour qui traverse les âges, » tandis que le concert du Nouvel An joue en arrière-plan, une mélodie intemporelle qui accompagne nos vies, éphémères et pourtant si riches. Et je pense à cette mécanique de l’histoire qui semble éternellement se répéter. Peut-être faudrait-il de temps en temps régler cette horloge ! Qui avec ses tics et ses tacs finit par me rendre toc-toc ! Mais de toutes manières, à la fin, le public attend les mêmes morceaux et applaudit bruyamment.

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Grand vent et pétards mouillés

L’année 2024 s’est ouverte sur un ballet aquatique et aérien : une pluie battante accompagnée d’un vent frondeur, le tout ponctué d’une pétarade assourdissante. Ah, la nature fait son cirque ! Mais attendez, n’est-ce pas là le parfait prologue pour une année qui s’annonce ? Un avant-goût d’un spectacle à venir, riche en pétards mouillés et en bourrasques de promesses vides.
Imaginez un peu : à chaque coin de rue, des hommes politiques transformés en artificiers amateurs, lançant des feux d’artifice de paroles creuses, qui s’éteignent avant même de toucher le ciel. Des déclarations tonitruantes, des promesses qui s’envolent comme des chapeaux emportés par le vent, laissant derrière elles une traînée d’éclats de rires cyniques.
Et nous, spectateurs amusés ou désabusés, on se retrouve à parier sur le prochain pétard mouillé, à guetter le vent pour voir de quel côté il tournera les girouettes dorées de notre société. ‘Faites vos jeux, rien ne va plus !’ s’exclamera le croupier du destin, tandis que les nuages, eux, ne pourront s’empêcher de verser une larme d’ironie.
2024, une année où les oracles se gratteront la tête, perplexes, devant tant de bruit pour rien. Et moi, j’ouvrirai mon parapluie, non pas pour me protéger de la pluie, mais pour me cacher des éclats de rire qui, je l’espère, feront écho à cette farandole de pétards mouillés et de vents capricieux.
Avec tout ce vent agité, on pourrait presque rêver à une révolution énergétique. Imaginez, toutes ces bourrasques transformées en énergie verte grâce à d’ingénieuses éoliennes. Chaque coup de vent, chaque tempête de promesses non tenues pourrait ainsi se muer en un courant électrique bénéfique. Un tour de magie où le vent brassé par les discours se convertit en lumière pour nos foyers. Quelle ironie délicieuse ! Le vent de 2024, jadis symbole de paroles vides, deviendrait le souffle qui éclaire et qui réchauffe.
Mais, alors que nous jonglons avec ces idées utopiques, le monde, lui, continue de gronder de conflits bien réels. Dans les coins sombres de notre planète, les pétards ne sont pas mouillés, ils explosent avec une violence qui déchire la chair et les âmes. Les guerres, à l’opposé des promesses électorales et des discours politiques, ne connaissent pas l’échec du pétard mouillé. Elles brûlent, détruisent, et leur écho résonne bien plus fort que le crépitement des feux d’artifice de nos ambitions politiques.
Et ainsi, tandis que nous envisageons de faire tourner des éoliennes avec le vent de nos paroles, il y a des endroits où le vent transporte des cris, de la douleur, des vérités incontestables sur la fragilité de la paix. 2024, avec son cortège de vents et de pétards mouillés, nous rappelle que si certains bruits ne sont que du vent, d’autres portent en eux le poids de réalités bien plus lourdes et tragiques.

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Ma vessie se prend pour une lanterne !

Dans l’ombre de la nuit, cet instrument m’éveille,
Ma vessie, cette lanterne, qui sans cesse m’appelle.
Elle chante, elle résonne, dans le silence, elle tonne,
Et moi, pauvre dormeur, je me lève sans rancœur.
Mes pieds connaissent le chemin, ils dansent le même refrain,
Sur la moquette usée, ils tracent leur destinée.
La salle de bain m’accueille, dans son écho je bascule,
Et l’opération s’écoule, comme une vieille ritournelle.
Je retourne à mon lit, cherchant le sommeil enfui,
Mais il joue à cache-cache, dans les bras de la nuit.
Je compte les moutons, je chante des chansons,
Et finalement, le sommeil me prend, doux comme un alcyon.
Mais voilà que la lanterne s’allume à nouveau,
Ma vessie, cette sirène, entonne son solo.
Et moi, pauvre marin, je suis son refrain,
Quelle ritournelle insomniaque, quelle drôle de destin !

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Meilleurs voeux pour 2024

Aux portes de l’an neuf, où l’espoir lutte et veille,
Contre les séquelles, un vœu sincère s’éveille.
Je nous souhaite force, en ces temps défiants,
Pour braver les épreuves de notre temps présent.

Que nos mains, unies par sagesse et espérance,
Édifient un avenir, de force et de constance.
Où chaque pas vers demain, meilleur et éclairé,
Guide nos cœurs, de l’obscur éloignés.

Que l’année tisse des liens, plus forts et sincères,
Dans l’étreinte de solidarité, douce et claire.
Nos âmes en une danse, tendre et unie,
Pour un monde plus juste, d’espérance infinie.

Au-delà des souhaits de santé, de fortune,
L’union des cœurs trace notre destinée commune.
Dans le respect, la compassion partagée,
Que chaque épreuve par l’amour soit allégée.

Dans ces mots fous, je dépose une pensée,
Un vœu pur, pour l’humanité embrassée.
Que l’année enseigne à tous la bienveillance,
Pour un futur en harmonie, en équilibre et constance.

Que le monde trouve son équilibre précieux,
Que la nature soit chérie, sous nos cieux.
Que la paix nous guide, étoile infaillible,
Et que l’amour soit la boussole inflexible.

Je souhaite à tous un an de bonheur sans pareil,
De santé, d’abondance, et de paix au soleil.
Que vos rêves s’épanouissent, en réalité se muent,
Et que chaque jour soit une chance bienvenue.

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Rétrospective

Dimanche 31 décembre 2023, le compteur s’égraine ; 2024 approche. La météo est au vent fort et à la pluie légère, le ciel est gris. Je suis venu rendre visite à ma mère, et voilà que soudainement, au détour de l’apéritif, dans le tableau de ma jeunesse, le cadre télévisuel, semblable à une boîte de Pandore, va libérer ses fléaux à travers ma mémoire. Tous ces souvenirs liés à la période de mon enfance et de mon adolescence, temps je suivais avidement la télévision française, m’arrosent au dépourvu d’une rétrospective, un peu comme pour effectuer le compte à rebours de la nouvelle année qui s’achemine et du temps qui file. Les artistes vieillissants, ces autres disparus, les archives d’émissions déferlent dans le paysage de mes sentiments, à toute allure, tel un train fou de nostalgie ! Je ne sais combien de fois je vais devoir réprimer mes larmes, tenter de soulager tous ces pincements au cœur liés à ces beaux jours à jamais finis, comme dirait Trenet. Le temps, avec ses larmes de pluie, est entré en mon cœur et voilà que souffle le vent de mes jeunes années, celles où je ne devinais pas encore que tous ces souvenirs pourraient s’avérer être aussi délicieux que douloureux. Ah, Monsieur Joly, ces fichus « piments de la vie » qui en donnent toute la saveur mais qui en même temps, nous montent aux souvenirs et nous font verser des larmes.

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L'art de rentrer dans le lard du sujet Les essais de Pascal Rivière Lettres ouvertes pour ne pas fermer ma gueule ...

La Farce des Bonnes Résolutions

Oh, fin d’année chérie, moment des vœux éphémères et des résolutions aussi efficaces que celles de l’ONU, nous voici à la porte d’un nouvel acte manqué de cette tragi-comédie humaine, aussi optimiste qu’une oraison funèbre sous un ciel gris. Plutôt que de lever un verre, je choisis d’élever mes vers, tissant les absurdités de ce monde en déclin. Quelle ironie, mes amis, de souhaiter une « bonne année » dans un univers où l’apocalypse semble être un horizon inévitable, tel un fond d’écran macabre sur lequel s’esquissent bombes climatiques, guerres, extrémismes et entraves à nos libertés; un véritable festin pour les mes vers collapsologues, qu’ils brandissent leurs plumes ou leurs flambeaux !

Les réseaux sociaux, ces petits opiacés de l’ère moderne, nous bercent de douces illusions, nous détournant habilement des tragédies bien réelles pour nous immerger dans des querelles aussi pertinentes que le sexe des anges dans une Byzance sur le point de chuter. Comme si, lors d’une mission visant à détourner un météorite menaçant la terre, il relevait du bon sens de débattre du dernier tweet d’un astronaute alors que sa combinaison fuit ?

Dans ce grand théâtre du monde, où les urgences se confondent avec les importances, comme le soulignait ce bon vieux Dwight D. Eisenhower, nous voilà spectateurs et parfois acteurs de l’absurde. Le wokisme et la cancel culture, bien que porteurs de questions légitimes, semblent parfois jouer les rôles de paravents, masquant les enjeux qui menacent notre fragile condition humaine.

Prenons donc nos bonnes résolutions, non pour Byzance ou ce crétin de sapiens, mais pour nous-mêmes, nos descendants, l’Humanité. Car le grand effacement, mes chers contemporains, pourrait bien être celui de notre propre sagesse consciente, remplacée par une folie aveugle généralisée.

La cancel culture, ce jeu de chasse aux sorcières des temps modernes, où l’on pourchasse les parias médiatiques pour des fautes souvent plus bénignes que celles commises par nos éminents dirigeants mais aussi par chaque citoyen à travers ses gestes du quotidien d’une consommation à tombeau ouvert.

Quant au wokisme, cette noble quête d’égalité et de justice, elle finit par se heurter à ses propres excès. Comme un chevalier trop ardent, elle risque de se perdre dans les méandres d’une croisade sans fin, où le zèle peut éclipser la raison. Dans sa course vers un idéal, le wokisme peut paradoxalement s’éloigner de son objectif premier, se transformant en un combat où les nuances se perdent dans un tsunami d’absolus.

En cette fin d’année, j’élève donc mes vers pour célébrer la santé de l’absurde, la sagesse perdue, et l’espérance ironique qu’un jour, nous pourrons distinguer l’urgent de l’important, le superflu de l’essentiel. Et si tout cela ne pouvait être qu’une vaste plaisanterie, un sketch tragi-comique dont nous serions les comédiens involontaires ? Ah, quelle farce, mes amis, quelle mauvaise farce !

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Noël atteint de Carrey-Hits aiguë !

Ah, Noël, cette festivité jadis charmante, désormais atteinte d’une maladie incurable : la Carrey-Hits aiguë, d’après le nom de cette diva des ondes, Mariah, dont les vocalises, dès le premier novembre, s’infiltrent dans nos oreilles comme du sirop trop sucré. Halloween à peine rangé dans sa boîte de frissons, voilà que surgit, tel un poltergeist mélodieux, l’esprit de Noël, aussi inévitable qu’une taxe d’habitation.
On tente de fuir, oh oui! Imaginer devenir écumeur des mers, loin des ondes radios, ou ermite dans un désert sans Wi-Fi. Mais peine perdue! L’œil omniprésent de Dieu Mariah veille, et ses chants, telles des sirènes modernes, nous hantent.
Le pic de ce supplice auditif atteint son apogée les 24 et 25 décembre. Les airs de Noël, tels des confettis collants, se fixent dans nos esprits, nous laissant une gueule de bois mélodique qui s’estompe, lentement, trop lentement.
Et lorsqu’enfin, on commence à respirer, à retrouver un semblant de paix sonore, une menace plane déjà à l’horizon : l’année suivante, le mauvais esprit de Noël, plus résistant que jamais, reviendra nous torturer de ses « All I Want for Christmas Is You ».
Pauvres de nous! Prisonniers d’une boucle festive sans fin, d’une maladie de Carrey sans cure. Noël, cette douce période de l’année, est devenue pour certains une pathologie musicale, un refrain qui ne connaît pas de fin.

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Noël Entre Deux Réalités

Dans un monde partagé, deux réalités se dressent,
Un enfant en liesse, l’autre face à la tempête.
L’un voit la magie d’un Noël qui scintille,
Des cadeaux empilés, un sapin qui pétille.
L’autre, loin des lumières, dans l’ombre se terre,
Des débris pour jouets, le ciel grondant de fer.
La guerre a tout volé, laissant un goût amer,
Dans ses yeux, l’écho muet de la cruauté des hommes, sévère.
Deux mondes si proches, pourtant si lointains,
L’un en paix, l’autre en plein chagrin.
Puisse la lumière traverser l’obscurité,
Et offrir à chaque enfant une humanité.
Que la joie du premier apporte de l’espoir,
Et que le second trouve la force de croire,
Que malgré l’absurdité de la guerre cruelle,
La douceur et l’amour triomphent et l’appellent.

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Noël Face à la Science

Dans l’immensité des cieux, rêves des âmes éveillés,
Se déploie un empire où se mêlent science et fées.
Dans cet univers grandiose, un sage en rouge vêtu,
Père Noël, ami des petits, en son char rapide est venu.

Des milliers d’étoiles-enfants dans l’obscurité scintillent,
Chacune espérant un présent, leur cœur d’espoir habillent.
Mais Chronos, sans pitié, défit toute créature,
Même la magie céleste finit sous sa coupure.

Le vieux doit en un clin d’œil visiter mille demeures,
Ce labeur est mortel, fin de l’enfance et ses heures.
Plus rapide que l’éclair, tel un messager céleste,
Il devrait parcourir le monde, en un voyage funeste.

La science le clame haut, son vol est une chimère,
Aucun cerf ailé, aucun char ne traverse l’éther.
La gravité, cette chaîne, lie toute enchantement,
Et Rodolphe, noble bête, périrait instantanément.

Mais dans nos cœurs d’innocents, nos rêves éclatants,
Père Noël vit et règne, en héros triomphant.
Car tout ce qui germe dans nos pensées infinies,
Par nos âmes éblouies, s’anime et défie.

Ainsi, bien que pour la science, il est un insolite,
Dans chaque cœur il se meut, guide spirituel, un mythe.
Qu’il soit légende ou vérité, cela compte peu,
Car en nos âmes il demeure, ce symbole des cieux.

Joyeux Noël !