Notre cerveau fonctionne avec des algorithmes lents et des algorithmes rapides.
Voyons comment cela tourne.
Notre cerveau fonctionne avec des algorithmes lents et des algorithmes rapides.
Voyons comment cela tourne.
Comment les algorithmes de notre cerveau nous mènent et nous démènent par le bout du nez !
Le cerveau de l’être humain fait tourner des algorithmes qui eux-mêmes tourner l’être humain.
Il y a les algorithmes préinstallés par les lois de l’évolution et de la sélection naturelle et il y a les algorithmes issus de l’apprentissage.
Entre les deux, il y a les algorithmes des neurones miroirs qui nous font imiter naturellement et automatiquement ce que nous observons chez les autres.
La Table d’émeraude qu’on attribue à Hermès Trismégiste, fondateur mythique de l’alchimie est un des textes les plus célèbres de la littérature alchimique et hermétique. Ce texte très court, composé d’une douzaine de formules dont le fameux : « Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ». C’est à cette formule que je vais m’intéresser. Je vous ai déjà expliqué dans un précédent article que je tirais des liens entre l’humain, l’alchimie et l’informatique. Je devrais même dire le monde, l’univers en général.Selon moi, ce qui sous-tend le tout ce sont les mathématiques. N’en prenons pour preuve qu’elle permettent de décrire le monde dans bien des aspects et même de prédire comment on décrira le monde et ce qu’on y découvrira. Einstein, par ses calculs a découvert et décrit à l’avance bien des aspects révélés aujourd’hui par les découvertes de l’astronomie. La où certains nous brandissent des livres sacrés saturés de mythes, j’opposerais volontiers un traité de mathématiques. Les mathématiques peuvent tout décrire même le chaos (cf. Les théories du chaos). Je ne vais pas m’embarquer dans ce domaine, je ne sais ni y lire, ni y écrire, à peine j’arrive à ânonner mais grâce à des informations venant de personnes qui se sont vouées à la vulgarisation, j’ai pu dresser des parallèles qui m’interpèlent. Je vais m’intéresser aux algorithmes. Selon Madame Larousse, devenue bien sulfureuse, l’algorithme est un ensemble de règles opératoires dont l’application permet de résoudre un problème énoncé au moyen d’un nombre fini d’opérations. Un algorithme peut être traduit, grâce à un langage de programmation, en un programme exécutable par un ordinateur. C’est donc par l’agorithme que nous ressemblons à l’ordinateur et au monde. Car le monde qui nous entoure est fait lui aussi d’algorithmes qui se combinent, de l’infiniment petit à l’infiniment grand, certains pour former des systèmes qui plairaient à Newton tellement ils sont prédicticles, d’autres tellement dans le chaos qu’ils donneraient des cauchemars à Einstein, tel Dieu jouant aux dés. Et encore les dés ont une faible entropie en théorie de l’information (une chance sur six). Quand les choses sont imprédictibles, le monde du vivant et surtout de sapiens prend peur et s’agite fébrilement. Le besoin de sécurité n’est plus rempli de certitudes mais d’incertitudes, il doit s’accrocher désespérément aux croyances, à la foi. Hélas, la seule certitudes, c’est qu’il faut faire avec les incertitudes. Pourtant, les incertitudes ont un avantage, elles permettent de s’exprimer dans un espace de liberté et de créativité, d’une histoire encore non écrites et figées. De rester dans un rendez-vous avec le désir en devenir qui n’est encore ni rencontré ni manqué.Entre l’un et l’autre, nous oscillons tel le balancier de la pendule au fil des temps qui courent. Ce cheminement est-il inexorable tel l’expansion de l’univers ou existe-t-il un point d’équilibre ?Revenons à nos algorithmes, ils sont en nous et nous mettent en scène dans notre comédie sapiens parfois pour le meilleur, parfois pour le pire. Nos automatismes président à nos destinées, nos apprentissages les gèrent.Les feedbacks rendent justice et tranchent quant la validité de ces algorithmes innés et acquis.
A regarder les faits, il m’apparaît de plus en plus clairement que malgré ou grâce aux moyens de diffusion de l’information dont nous disposons, les données erronnées semblent se diffuser beaucoup plus facilement et efficacement que les données exactes. Elles semblent progresser telle une espèce invasive dans les espaces de la connaissance. Est-ce dû au fait que l’erreur s’assimile plus facilement ? Il est grand temps de se questionner sérieusement. J’ai l’impression d’être du dernier carré de Schtroumpfs bleus encerclé de Schtroumpfs noirs. La pandémie de la pensée infectée par le virus de l’erreur pourrait signer une des fins de sapiens. Mais l’a-t-il jamais été ? Se dire sage, est en soi, le commencement de la fin.
Été 2021, on brûle au Sud, on se noie au nord, le GIEC lance un rapport alarmant sur l’état du climat, le Covid-19 fait des ravages en son variant Delta, mais un Messi nous est venu au PSG ! Sonnez clairons, résonez piècettes ! Noël ! Nous sommes sauvés ! Voilà l’illustration parfaite, de ce qu’on appelle un détournement de l’attention ou plus scientifiquement, la technique du switch ! Elle est bien connue des jeunes mamans. Lorsque bébé a un gros chagrin, on détourne son attention sur autre chose et bébé arrête de pleurer, voir rit aux éclats. En termes moins choisis, lorsque le gros bêta d’humain s’est foutu dans la m… ou est tombé dedans, on agite un objet chargé d’émotions devant ses affects pour détourner son attention. Cela fonctionne très bien ! Quelle vilaine technique de manipulation me direz-vous ! Ne jetons pas pourtant bébé avec l’eau du bain ! Lorsque les émotions ont tendance à prendre la main sur notre réflexion, cela peut-être un excellent moyen d’arrêter le cheval émotionnel emballé ! Mais quand l’objectif est d’arrêter la réflexion et surtout une dissonance cognitive salutaire, c’est beaucoup plus pervers ! Le but d’une dissonance cognitive, est normalement, d’inciter à changer de comportement. Les autres mécanismes, aident juste à tourner en rond ou à ne rien changer jusqu’à ce que cela craque ! La cité romaine est aux pieds du volcan qui gronde, au seuil de l’eau qui monte ! Panem et circenses ! Il faut du pains et des jeux ! Dansez sur la lave, sentez la bave de la mer lécher vos pieds, jubilez, faites la fête, oubliez ! C’est de la mort fine, un traitement d’aide au mourant. Sauf qu’une minute avant sa mort, il vivait encore. La palissade ne cache pas un condamné mais un malade encore apte à recevoir un traitement. Il aurait pu changer quelque chose, non pour lui en particulier, mais pour les enfants, le reste du groupe et de la société. Des petits malins comptent bien faire partie des survivants et tirer les marrons du feu ! Mais chut ! Allez vous amusez pour le temps qu’il vous reste …
Des outils pour ceci, des outils pour cela, un mode d’emploi pour ceci, un mode d’emploi pour cela … . Mais sapristi que fait-on des neurones de notre matière grise ? Si par un matin brumeux, j’ai un gps qui me mène droit sur un mur, dois-je le suivre ? Comment vais-je déceler qu’il y a un mur derrière le le rideau de brume ? Quand va-t-on apprendre aux jeunes à penser par eux-mêmes ? Quand va-t-on arrêter d’en faire des assistés du ciboulot et de créer toutes les conditions pour qu’ils le soient ? On aura encore le toupet de venir me dire que comme ils n’en sortent pas, ils ont besoin d’outils et de directives ! La boucle est bouclée !
Jean DIERKENS qui m’a donné cours à l’Université de Mons présentait dans son cours de psychologie générale une comparaison entre notre psyché et un ordinateur. Nous étions au début des années 1980, l’informatique était une puissance montante mais pas encore arrivée au point où elle en est aujourd’hui. Je pense que l’informatique de demain sera encore bien plus puissante. Si cette comparaison entre la psyché et l’ordinateur pouvait sembler chimérique en 1980, aujourd’hui, l’apparition de la robotique, de l’homme amélioré, de l’intelligence artificielle, … donnent à la comparaison une assise beaucoup plus réaliste et étayée.
Dans cette capsule, je présente notre hardware et notre software. C’est le schéma de Jean DIERKENS, du moins ce que j’en ai retenu (Mon syllabus s’étant perdu dans les déménagements divers et l’humidité d’un garage mal isolé de l’humidité).
Le hardware, c’est notre cerveau. On est beaucoup plus documenté sur la question qu’en 1980. Les neurosciences, comme l’avait prévu Jean DIERKENS ont évolués et nous apportent quantité de données nouvelles. La recherche bat son plein. Les mythes du cerveau gauche – droite, ont fait place à la description du cerveau haut – bas. Aux rôles de l’ocytocine, de l’adrénaline, de la dopamine, … . L’analyse du cerveau met en évidence certaines zones de notre hardware, telles le striatum, le lobe préfrontal, … . Nous allons de découvertes en découvertes.
Du côté des software, aussi, il y a du neuf.
Je dirais pour ma part qu’il y a des programmes préinstallés ou mis dans notre mémoire R.A.M. tels tous les automatismes de notre cerveau.
Je ne peux pas les détailler ici mais je vous invite à regarder quand vous le pouvez une intéressante émission en deux volets qui fût en son temps diffusée sur ARTE : Les automatismes de notre cerveau. Vous serez rapidement édifiés. On se rend compte que la où nous nous croyons libres, nous sommes quand même bien déterminés. Par exemple, en ce qui concerne nos coups de foudre amoureux, notre volonté pas si forte que cela, … .
Il reste les softwares liés à nos apprentissages d’abord conscients puis peu à peu automatiques et inconscients au fur et à mesure qu’ils se répètent et s’engramment dans nos neurones.
Je m’amuse parfois quand j’entends des collègues encore opposé Freud et l’approche comportementale. Car en définitive, quand on passe par les automatismes inconscient, on retrouve l’inconscient découvert par Freud sauf qu’il faudrait expurger sa pensée d’un dogmatisme certain.
Je me lance enfin dans un projet qui mijotait depuis quelques années.
A force de donner des cours sur l’écoute, la résolution des conflits, la communication, la relation, la méthode Gordon, la communication non violente, la psychologie sociale, … . A force d’observer autour de moi et en moi, j’ai fini, comme Descartes, par me dire que j’allais penser par moi-même. Ici, je me décide donc à exprimer ce que je pense et mes hypothèses, au lieu de transmettre bêtement ce que d’autres ont tenté de dire ou de faire.
Je ne renie pas pour autant mes sources, voyez la rubrique « Merci qui ? ».
dans les pages qui suivent, je vais tenter de vous livrer la quintessence de ma pensée et de mes réflexions à travers un ensemble de capsules et d’articles.
Le titre « Psychologie du quotidien » vient d’une adaptation du titre de l’ouvrage « Psychopathologie du quotidien » de Sigmund Freud qui m’avait été conseillé par ma psychanalyste (Une psychanalyste jungienne, si je vous assure). C’est quand même inquiétant de se dire que durant ma formation, je n’avais jamais ouvert un ouvrage de cet auteur et que plus tard, j’avais bien plus lu des ouvrages de Carl Gustav Jung que de Freud lui-même. Heureusement, j’ai rattrapé ce retard par la suite.
J’aime bien la clarté des propos de Sigmund Freud et je vais donc tenter de pavenir à la hauteur de ses chevilles dans mes propos.
Bonne lecture et bonne vision des capsules.