Catégories
L'art de rentrer dans le lard du sujet Les essais de Pascal Rivière

Noël ! Rex Vincitur !

Ah, quelle époque exquise où l’on souhaite un joyeux trépas aux tyrans-no-saures de nos sociétés modernes, en rêvant à une extinction aussi prompte que celle des dinosaures ! Oui, mes amis, nous rêvons d’un monde où les tyrans-no-saures, ces lézards en costume-cravate, seraient enfin dépourvus de leurs joujoux en plomb, privés de leur capacité à nous tyranniser avec leur petit cerveau préhistorique.
Et pendant ce temps, dans les sombres ruelles des cités, imaginez les pauvres, ces oubliés des banquets du pouvoir, trébuchant sur un génie, non pas de la lampe, mais du caniveau. Trois vœux, leur offre-t-il, avec une générosité aussi inattendue que le sourire d’un percepteur. Ah, trois vœux intelligents, pas de ceux qui gonflent les coffres des banques ou qui font pousser des gratte-ciels ! Non, des vœux simples : du pain, de la paix, et un zeste d’amour, peut-être, pour aromatiser leur quotidien fade.
Imaginez, chers lecteurs, un monde où les lézards seraient démunis de plomb, et les pauvres dotés de génies ! Ce serait un monde renversé, où le riche se gratterait la tête, cherchant ses lingots disparus, tandis que le pauvre, enfin, sourirait à la vie, brandissant des baguettes magiques au lieu de tendre des mains vides.
En somme, souhaitons que ces tyrans, ces dinosaures des temps modernes, finissent comme leurs ancêtres : dans un musée, où les enfants de demain pourront s’étonner qu’une telle espèce ait jamais régné sur la terre. Et souhaitons que nos pauvres, enfin écoutés, puissent voir leurs rêves les plus fous exaucés, ne serait-ce que pour donner un peu de couleur à leur existence en noir et blanc. Ah, quel beau jour ce serait, n’est-ce pas ?

Sur une idée de Cyvard Mariette

Catégories
L'art de rentrer dans le lard du sujet Les essais de Pascal Rivière

Noël ! Les Lutins Mettent le Paquet !

Il est un spectacle, mes chers lecteurs, digne de faire trembler le plus stoïque des hommes : la lutte des lutins de Noël. Imaginez donc, dans l’atelier enchanté et chaotique du Pôle Nord, une armée de petits êtres vêtus de rouge et de vert, s’affairant avec une gravité comique autour de montagnes de cadeaux.
Ils se débattent avec le papier cadeau, cette invention diabolique qui semble prendre un malin plaisir à se déchirer aux moments les plus inopportuns. Chaque lutin, avec une concentration digne d’un général en pleine bataille, mesure, coupe, plie, et, oh désespoir, recommence souvent à zéro. Vous auriez pensé qu’avec des siècles d’expérience, ces lutins auraient maîtrisé l’art délicat de l’emballage. Mais non, mes amis, le papier cadeau est un ennemi qui ne dort jamais.
Les rubans, ces serpents luisants et rusés, se nouent et se dénouent dans un ballet grotesque, créant des nœuds qui défient la logique même. Les ciseaux, ces instruments fourbes, sont constamment égarés sous une pile de rubans ou de papier, provoquant des soupirs exaspérés et des exclamations indignées.
Et au milieu de ce chaos, les lutins s’encouragent, se chamaillent, et parfois même, dans un élan de solidarité qui réchaufferait le cœur du plus cynique, s’entraident. Ils se groupent, se dispersent, rient, chantent, dans un joyeux désordre.
Non loin de là, Noël, le grand maître de cérémonie, attend, un sourcil haussé, dans son traîneau. Il sait, le vieux sage, que malgré le tumulte et l’agitation, chaque cadeau trouvera sa place sous le sapin, enveloppé avec amour et quelques jurons étouffés.
C’est là, mes chers lecteurs, le miracle de Noël : une lutte joyeuse, un désordre organisé, un ballet de lutins qui, malgré les défis et les petits drames, accomplissent chaque année leur tâche avec un dévouement qui force l’admiration. Groupons-nous, lutins et humains, pour célébrer cette magie festive !

Catégories
L'art de rentrer dans le lard du sujet Les essais de Pascal Rivière

Vol d’une Douce Nuit

Dans le style d’Antoine de Saint-Exupéry..

Cette nuit-là, guidant mon avion fidèle à travers les cieux étoilés, je fus l’envoyé des mots et des vœux, portant dans mon petit appareil les lettres et les espoirs de fin d’année. C’était une mission que je chérissais, celle de connecter les âmes en cette période de fêtes. La nuit de Noël enveloppait le monde d’une magie silencieuse, et moi, dans mon cockpit, je me sentais transporteur de joie.
Comme je traversais le voile de la nuit, quelque chose d’inexplicable se produisit. Là, dans l’obscurité, une lueur étrange commença à se dessiner. Un traîneau, conduit par un Père Noël jovial, émergea des nuages, glissant gracieusement dans le ciel. Je clignai des yeux, me demandant si le sommeil m’avait emporté, mais non, la scène était là, vibrante de vie et de couleurs.
Les frontières entre le rêve et la réalité s’estompaient. Le traîneau semblait porter, lui aussi, ses propres messages de bonheur. Nous étions deux messagers de la nuit, unis dans une mission commune. Le murmure du vent semblait transporter les rires et les chants de Noël, et je me laissai bercer par cette mélodie.
Alors que nos chemins se séparaient, le traîneau s’envolant vers des destinations lointaines, je ressentis une profonde connexion avec l’esprit de cette nuit. C’était comme si, pour un moment fugace, j’avais touché l’essence même de la magie de Noël.
Je repris mon voyage, un sourire aux lèvres, emportant avec moi le souvenir de cet instant où le réel avait dansé avec le rêve. Les lettres que je portais semblaient maintenant baignées d’une lumière plus douce, et je savais que, de retour sur terre, je partagerais une histoire qui ferait briller les yeux des enfants et réchaufferait les cœurs des adultes. Cette nuit de Noël, j’avais volé au-delà des nuages, là où les rêves deviennent réalité.

Catégories
L'art de rentrer dans le lard du sujet Les essais de Pascal Rivière

Au Seuil du Néant, à l’Heure du Solstice

Dans le ciel, un voile de grisaille s’étend,
Vents et pluies, dans le noir le plus profond descendent.
Nous sommes là, au cœur de l’obscurité fendue,
Espérant au lendemain, ce jour meilleur tant attendu.
Mais voici le solstice, l’hiver dans sa splendeur,
Un moment suspendu, où le temps semble avoir peur.
L’esprit humain, dans les abîmes plongé,
Semble, hélas, en une noirceur plus dense, enchaîné.
Au plus court des jours, dans le froid le plus rude,
Peut-il surpasser, dans son ombre, sa propre nuit ?
Quand reviendra la lumière dans l’âme qui fuit ?
La promesse du renouveau, dans le solstice, s’élude.
Plus sombre que l’obscur, dans le gouffre on se perd,
Répugnant, comme si l’univers de trous noirs est couvert.
Un horizon de ténèbres, où se multiplient les peurs,
Un cortège de néants, s’abîmant en leur cœur.
Mais l’ardent désir de la lumière demeure,
Comment donc, dans cette éclipse, faire renaître la lueur ?
Si les astres suivent leurs cycles immuables et clairs,
Pour l’âme humaine, le chaos, moins ordonné que l’air.
Dans cet univers, l’homme est une énigme, un mystère,
Cherchant en vain son chemin dans l’immensité éphémère.
Victor Hugo aurait vu, dans cette lutte incessante,
La quête éternelle de l’âme, dans la nuit puissante.

Catégories
L'art de rentrer dans le lard du sujet Les essais de Pascal Rivière

Autoportrait

Dans l’atelier des rêves s’élève un visage,

Éclat d’or et de verre, sous la toile sauvage.

L’œil rond comme un monde, bleu d’infini irisé,

Contemple l’univers, en silence cristalisé.

Premier autoportrait, ébauche d’un mystère,

Où l’artiste se livre en un geste sincère.

La prunelle scrutant l’horizon de son être,

Cherche peut-être en nous ce qu’elle veut connaître.

Je veux tes yeux, murmure la toile encore,

Que tes beaux yeux, soient le phare et l’aurore.

Seulement en photo, capturer le reflet,

Je veux les deux ! Le cœur et la clarté.

Dans la rondeur parfaite d’un regard qui s’éveille,

Se tisse le secret d’une âme qui sommeille.

Une main esquissée, au pinceau caressant,

Dévoile une jeunesse, au talent luisant.

Et dans ce lieu de toiles, de pinceaux et de vie,

L’autoportrait s’anime, et doucement nous défie.

C’est une fenêtre ouverte sur l’essence d’un être,

Qui, dans l’art immortel, aspire à renaître.

Catégories
L'art de rentrer dans le lard du sujet Les essais de Pascal Rivière

Je Tourne en Rond

Dans l’école à Tournai, tel un ours en cage,
Je tourne, je tourne, en un infini voyage.
Prisonnier de pensées, dans un bocal de verre,
Où le poisson, solitaire, éternellement erre.

Valse de trois temps, mélodie de l’hésitation,
Je connais trop bien cette triste chanson.
Autiste en mon âme, dans le temps incrusté,
Tournoyant sans fin, en mon être enfermé.

Vicissitudes de vie, ma chère, destin en jeu,
Ma vie, un tableau, aux enchères des cieux.
Je tourne, j’espère, de cette tristesse m’évader,
Reclus, en moi-même, dans un cercle égaré.

Les gens m’insupportent, dans leur monde étroit,
Dans mes habitudes, ma solitude me tient froid.
Vaut-elle un rond, cette vie en spirale ?
Je tente de fuir, mais point de sortie à ce dédale.

Mon cercle d’amis, le cercle de ma vie se resserre,
Je tourne, je pivote, dans un monde à l’envers.
Survivant, m’acharnant, dans cette danse sans fin,
Je tourne, je tourne, en cherchant mon chemin.

Catégories
L'art de rentrer dans le lard du sujet Les essais de Pascal Rivière

Vaucluse impressionniste

Source : https://www.facebook.com/photo/?fbid=1080178603326240&set=gm.6855102491234401&idorvanity=694295520648493

Gentil Coquelicot > Si Tu Aimes Le Vaucluse

En bord de Sorgue, paisible et serein,
L’automne pare de pourpre et d’or son écrin.
L’œil saisit l’éclat du jour qui lentement s’infuse,
Comme chez Debussy, une arabesque s’amuse.
Les eaux claires murmurent des airs de Satie,
La nature compose en douce symphonie.
L’ombre et la lumière dansent en harmonie,
Au pinceau, un impressionniste, à la palette, la vie.
Les frondaisons tremblent sous le souffle d’Éole,
Palette de couleurs, où le soleil s’envole.
Est-ce la main de Monet qui guide ce tableau,
Ou Cézanne qui esquisse ce paysage nouveau ?
Le reflet de l’eau, une toile impressionniste,
Chaque touche de couleur, un geste optimiste.
La Fontaine de Vaucluse, muse intemporelle,
Inspire l’exquise esquisse, éternelle étincelle.

Catégories
L'art de rentrer dans le lard du sujet Les essais de Pascal Rivière

Ventoux – Kanagawa

Source : https://www.facebook.com/photo?fbid=6569425763168929&set=pcb.6870685509676099

Joelle Bauer > Si Tu Aimes Le Vaucluse

Ventoux, vent fou du haut de cette vague de 1910 mètres,

Je crois voir Pétrarque rencontrer Hokusai au sommet de la vague.

La pierre déferle avec le vent, couronnée de l’écume de la neige qui s’épand.

Sur ces cimes où le ciel se confond avec l’onde,

Une écume blanche frissonne et se répand en flocons vagabonds.

C’est ici que Pétrarque, âme altière, a foulé la neige,

Tendant vers l’azur comme on tend vers un rêve.

La brume s’élève, voile la crête en un souffle poétique,

Un tableau vivant, où la mer de nuages s’agite,

Et le vent, en maestro invisible, dirige ce chœur antique,

Chantant l’ascension de l’esprit, éloge mystique.

Dans ce paysage où la vague de Kanagawa s’immisce,

Le Mont Ventoux se fait Fuji, fier et complice.

Là, l’esprit de Pétrarque s’élance et se précipite,

Sur les sentiers escarpés où l’âme s’édifie et médite.

Lautréamont dans ses vers, à l’océan comparait l’existence,

Ici, la montagne et la mer se mêlent en une danse,

Le mont s’habille d’argent, la mer de silence,

Pétrarque, en son cœur, y déchiffre l’essence.

Le sommet atteint, face au grand célibataire,

Le poète lit Augustin, sous le regard solitaire

De la vague suspendue, témoin millénaire,

D’une quête de sagesse, entre terre et mystère.

Et dans ce dialogue entre la pierre et l’écume,

Se révèle le chemin, sous la voûte de brume.

L’homme, face à l’immense, reconnaît son envergure,

Et dans le miroir de neige, entrevoit la nature.

Ventoux, tu es mont et mer, dans ce monde figé,

Pétrarque, avec toi, a l’horizon élargi et diversifié,

Et sur cette crête où la pensée s’est hissée,

Résonne l’écho d’un temps, dans l’éternité cristallisée.

Catégories
L'art de rentrer dans le lard du sujet Les essais de Pascal Rivière

La Sagesse vous court après ..

La sagesse, Monsieur, vous court après sans relâche,
Mais hélas ! Vous, plus rapide, échappez à sa marche.
Certes, Monsieur, c’est un peu court, j’en conviens, en effet,
Mais permettez-moi, d’y ajouter mes couplets.

Dans cette époque moderne, ô combien tourmentée,
La stupidité s’est, telle une ombre, incrustée,
Portée par vents numériques, échos sans frontière,
Elle infecte l’esprit plus vite que la lumière.

Le mal se propage, invisible et sournois,
Ses victimes, hélas, n’en perçoivent pas le poids.
Elles se croient saines, libres de toute entrave,
Mais leur esprit, effrayé, a fui, c’est bien plus grave.

Comment espérer qu’un esprit sans lumière,
Puisse saisir le sens, comprendre la matière ?
La stupidité se drape dans son voile,
Pour voir son visage, il faudrait être étoile.

Et encore, elle vous absorbe tel un trou noir,
Engloutissant la raison, sans laisser d’espoir.
Dans cet abîme profond, lueurs englouties,
Même l’étincelle de sagesse s’est évanouie.

C’est un poison subtil, qui, en vous infiltrant,
Rend sourd à la raison, aveugle au firmament.
Ne pas comprendre, c’est une chose, en effet,
Mais saisir son ignorance, c’est franchir un gué.

La vérité, si crue, si durement exposée,
Nous renvoie une image de nous, peu apprêtée.
Nos émotions, blessées, rejettent ce miroir,
Et nous cherchons ailleurs, un refuge, un espoir.

Pourtant, dans ce ballet de jugements hâtifs,
N’oublions pas, Monsieur, un principe intuitif :
Dans l’œil du voisin, souvent nous sommes le fou,
Chacun en son royaume, peut être un sage, un filou.

Ainsi, quand on pointe du doigt l’ignorance d’autrui,
N’oublions pas, sous un autre ciel, pour d’autres elle luit,
Nous sommes, à nos heures, le “sot” de quelqu’un d’autre,
Dans le grand théâtre du monde, tous acteurs, tous apôtres.

Mais ce jeu des esprits, en sa danse éternelle,
Ne doit pas nous rendre amers, ni même cruels.
Car en reconnaissant nos propres limites,
Nous créons des liens, des ponts, des zéniths.

Ainsi, mon cher Monsieur, avec respect et tact,
Je vous livre ces mots, en un humble pacte :
Est-ce que dans votre for intérieur cela semble louche ?
Car à la fin de l’envoi, il faut que cela nous touche…

Catégories
L'art de rentrer dans le lard du sujet Les essais de Pascal Rivière

Mirages

En cette nuit, du samedi neuf au dimanche dix décembre, une vérité m’est apparue, éclatante comme la lumière de la lune : je me suis aperçu que, tel un voyageur égaré dans l’étendue aride, je poursuivais des mirages, ces illusions fuyantes qui se dissipent lorsqu’on croit les toucher, semblables aux ombres éphémères dans les sables. Ces mirages, aussi rapides et insaisissables que les avions à réaction du même nom, m’emmenaient dans une course effrénée vers l’inaccessible. Depuis des années, je m’échine à dispenser un savoir, mais, hélas, je ne fais que brasser de l’air auprès des voiles d’esquifs indifférents.

Me livrer à l’agitation dans des vidéos sur YouTube ou Tik Tok ? Sans doute y trouverais-je un meilleur écho. Pratiquer la pression ? Les esprits retiennent les leçons pour un temps éphémère, quarante-huit heures tout au plus, avant que le savoir ne s’évanouisse dans les abysses de leur mémoire. Mais, tragique ironie, ils garderont tels des délices les sévices subis pour les perpétuer à leur tour.

Si l’apprenant n’est point impliqué, il reste sourd et indifférent à nos efforts. Nos enseignements s’envolent, tels des échos dans le vide de sa mémoire. Quand je songe aux messages que j’ai tenté de transmettre, aux heures consacrées, je m’interroge : y a-t-il une suite ? Suis-je réclamé ? Hélas, rien !

Si j’avais des relations, si je pouvais offrir des libations, si j’étais moins austère et plus avenant, peut-être jouirais-je de cette notoriété tant recherchée, même en abordant des sujets plus vains ! Telle est la cruelle vérité : le lien social prime ; avec lui, on peut faire accepter le flou, le futile. Sans lui, même les révélations divines tombent dans l’oubli.

Ainsi va le monde : une chanson n’est célèbre que si elle est interprétée par les bons chanteurs. Il faut tisser des liens en même temps que l’on émet son message ; sans cela, ce dernier restera lettre morte.